Les photos des semaines précédentes en 2017

Bonne annee 2017

Janvier 2017 s1 & s2 : Que vous souhaiter de meilleur ? Que vous puissiez exaucer les voeux que vous avez formulés pour accomplir en cette année 2017 les merveilleux voyages pédestres dont vous avez rêvé, ici en France, un peu plus loin en Europe, ou à l'autre bout de la Terre ! Allez, bougez-vous...

Le Bec Pointu vu depuis la crête qui le relie au col Bernard

Janvier 2017 s1 à s4 : Il ne m'a pas fallu longtemps pour, qu'à peine rentré du Népal, je reparte à la découverte des sentiers de crêtes de la Drôme. Après avoir arpenté ceux du diois en décembre (Marignac, Sainte-Croix et Vercheny), il s'en est suivi la période de "trêve des confiseurs" (bon d'accord il a fait un temps de m...), je crois pouvoir vous annoncer qu'il est possible que j'aie parcouru celui qui me semble le plus spectaculaire de tous : l'ascension du Bec Pointu depuis l'Escoulin. Une petite neige fraîche était tombée quelques jours auparavant poudrant les cimes d'une blancheur juvénile. Avec Anne-Marie, nous voici partis sur un circuit de plus de 6 heures de marche (au moment du solstice d'hiver, il n'y a guère plus de 8 heures de jour, donc pas question de traîner...). Que de découvertes sur cet itinéraire tracé entre ciel et terre ! Une pure merveille avec des panoramas époustouflants... Faisant fi du simple aller-retour (on est quand même des trekkers au long cours...), nous avions composé un itinéraire qui était sensé explorer bien davantage avec les traversées du col de St Andéol, du col de la Croix, du col Bernard et du col d'Omblèze (ce dernier tellement confidentiel qu'il n'est même pas référencé sur la carte IGN...) Allez ! Vous aussi, suivez nos pas pour poursuivre la découverte du piémont sud des plateaux du Vercors, topo et carte sont disponibles ici. Et puis si vous en voulez encore, remontez d'un cran (au niveau Drôme) et vous serez confrontés à un choix cornélien : mais par lequel commencer...?

Entre Lali kharka et Sinbu sur les sentiers du Kangchenjunga

Février 2017 s1 : Je suis en train de classer les photos ramenées du trek effectué à l'automne dernier des Deux camps de base du Kangchenjunga. Je ne résiste pas à l'occasion de vous présenter un aspect culturel particulier de cette région, à savoir la photo de l'une des nombreuses chautaras que l'on rencontre en parcourant les chemins montagneux. Une chautara est un muret de pierre sèche destiné à servir de reposoir pour les lourdes charges que convoient les porteurs sur leur dos. Placé à une hauteur idéale, ce muret permet de poser la charge et le porteur peut souffler... Alors que partout ailleurs au Népal les chautaras sont marquées d'un arbre sacré, pipal ou banyan, ici du côté du Kangchenjunga, l'arbre sacré est souvent absent mais il est remplacé par des plaques mortuaires en mémoire à des villageois décédés de quelque ethnie soit-elle.

Depuis le chemin de montée au château de Bourdeaux

Février 2017 s2 : Mais quand le soleil va-t-il donc réapparaître dans notre beau pays drômois ? Que j'aille explorer un peu outre-Saoû ce fameux Pays de Bourdeaux... Massif des Trois-Becs sur la gauche, montagne de Couspeau sur la droite (au milieu le col de la Chaudière), voici un panoramique de la campagne bourdeloise capturé lors de la montée au château qui domine la bourgade. Le coin recèle de nombreuses fermes bio ou d'agriculture raisonnée et les bons produits de bouche ne manquent pas ! Côté randonnée, outre le parcours sur les montagnes qui bordent ce plateau au nord, on trouve au sud, en allant vers Dieulefit, de nombreuses idées de balades. Commencez donc par celle que je vous ai décrite sur le site La montagne de Couspeau en attendant que je vous en propose d'autres...

Un arc-en-ciel au-dessus du vieux village de Mirabel

Février 2017 s3 & s4 : La semaine dernière je me languissais que le soleil réapparaisse dans le ciel drômois... Ma supplique a dû être entendue car j'ai été exaucé : après ce mini-orage de février suivi d'un arc-en-ciel (double qui plus est !), voici que les températures en journée ont franchi le seuil des 20°C, que la couverture nuageuse s'est déchirée et qu'il a fait bon retourner arpenter les chemins tracés dans la montagne. Est-elle toujours belle ! J'ai commencé la saison en rendant visite à Saint-Médard, ce site monastique perché dans la forêt au-dessus de Piégros-la Clastre, petite randonnée de remise en forme, avant de retourner le lendemain du côté de Sainte-Croix où j'ai pu effectuer une boucle depuis Vachères-en-Quint passant par le col d'Anès, Saint-Etienne et Saint-Andéol. Plutôt sympa et pour plus d'un tiers du parcours hors des sentiers balisés (merci aux chasseurs de faire en sorte que ces sentiers ne disparaissent à tout jamais...).

Entre Lhonak et Khambachen lors de la descente du 2e camp de base du Kangchenjunga

Mars 2017 s1 à s3 : Le far-East du Népal, circonscrit aux massifs du Kangchenjunga, du Chamlang et du Makalu, recèle de somptueux endroits où il fait bon marcher. A l'automne 2016, je découvrais les deux camps de base (népalais) du Kangchenjunga (il y en a un 3e côté indien au-dessus de Darjeling...). Et c'était la révélation d'un Népal comme on n'osait plus l'espérer (en attendant d'aller découvrir le far-West sous peu...) : des sentiers qui se faufilent dans des forêts primaires, à l'étape peu d'infrastructures confortables mais des lodges très basiques. Mais ici comme partout ailleurs dans les collines et la montagne népalaises des populations accueillantes, curieuses, souriantes, partageuses, bref tout ce qui fait la réussite d'un bon trek : au-delà des paysages traversés, ce sont ces moments de partages qui reviennent en mémoire et l'on ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire... Pour 2017, afin de combler mes manques de connaissance sur les régions qui se situent entre le Khumbu (zone du Mera peak) et le Kangchenjunga, j'organise un trek de 28 jours de marche avec le but affiché d'aller visiter le camp de base du Makalu une fois que j'aurai franchi le Lumbasumba La, un col pas vraiment altier mais suffisamment paumatoire, un peu le genre de la traversée du Tesi Lapsa. Là aussi, pas de caractère sportif à outrance mais on laisse le temps au temps afin d'apprécier ces paysages rares et d'échanger avec des villageois de la montagne pour la plupart d'entre eux réfugiés tibétains. Si ça vous dit, n'hésitez pas, les inscriptions sont ouvertes...

Serre Délègue (montagne de Couspeau)

Mars 2017 s4 & s5 : Et c'est reparti (dans la Drôme...). Une semaine de franc soleil avant qu'une semaine maussade ne s'installe, il ne m'en fallait pas moins pour sortir et grimper sur des sommets ou des crêtes afin de profiter des horizons dégagés (ici on a vraiment le choix...!). Donc, lundi dernier, j'ai décidé rapidement, alors que le soleil pénétrait par la fenêtre de la cuisine, de partir "jouer" et poursuivre l'excursion de la montagne de Couspeau, exploration que j'avais initialisée à l'été dernier avec le parcours de la partie N. Cette fois-ci, pas de grandes bambées dans l'herbe folle de la crête mais juste une petite demi-heure tout là-haut pour découvrir vers l'orient les montagnes du Dévoluy et les remparts de l'E du Vercors encore un peu enneigés. Le départ s'effectue depuis le village (un peu reculé...) de Saint-Nazaire-le-Désert au creux de la vallée de la Roanne. Et puis le reste, je vous laisse le découvrir sur ce topo agrémenté d'un diaporama.

Au sommet de Serre Chauviere

Avril 2017 s1 & s2 : Et les explorations se poursuivent (dans la Drôme...) ! Cette fois-ci sur une crête calcaire qui surplombe le pays Diois, le Serre Chauvière, de laquelle on dispose d'un panorama à 360° des montagnes des Alpes à l'E (Dévoluy), aux plateaux du Vercors au N, aux Trois-Becs et montagne de Couspeau à l'W et pour finir sur la Servelle et la montagne d'Angèle au S. Décoiffant ! Ceci dit, pour ne pas trop en rajouter, il serait préférable de ne pas faire cette randonnée un jour de Mistral... Le retour sur Aurel s'effectue en suivant d'autres cordons rocheux calcaires (les montagnes de Beaufayn et de Gavet) qui proposent une vue élargie sur la totalité des remparts S du Vercors, de la montagne de la Raye au Glandasse. Ca ne peut pas laisser insensible, non ? Et en plus, au printemps, on peut y croiser un spécimen d'anémone pulsatille qui ressemble à s'y méprendre à un crocus (si l'on oublie l'aspect poilu de la fleur et son pistil bien fourni). Cette randonnée à la journée se déguste sans modération en suivant le topo que j'ai inséré sur le site dès mon retour à la maison. Pour la semaine qui vient, dans la série "Changement d'herbage réjouit les veaux", je me déplace en Bretagne pour suivre le sentier circulaire de Belle-Île. J'avais parcouru ce sentier qui depuis est devenu le GR340 (belle promotion !) il y a presque vingt ans (déjà...) mais un peu d'embruns et le vent frais de l'océan devraient me donner un coup de "sang neuf" pour la suite des explorations drômoises. A tout de suite !

Les aiguilles de Port Coton à Belle-Ile

Avril 2017 s3 & s4 : Retour de Belle-Île avec plein de souvenirs dans la tête, un visage buriné par le vent et le soleil (eh oui...), de grandes journées de marche en respirant le bon air salin et la vision de paysages somptueux. Le printemps est vraiment la période rêvée pour aller découvrir la quinzaine d'îles du Ponant qui ceinturent la Bretagne du nord au sud, de Chausey à l'île d'Aix, et dont Belle-Île est la plus vaste. Que du bonheur ! Rencontre avec des gens sympas, pas plus stressés que ça... Bon, d'accord, le stress drômois n'est pas prégnant non plus ! En tout cas une belle semaine de randonnée côtière avec des panoramas de falaises rognées par les vagues parfois violentes lorsqu'il y a du vent. Les médecins devraient préconiser une cure annuelle sur Belle-Île pour se ressourcer et se charger en iode et en oligo-éléments. Au Bhoutan, on a le BNB (ou Bonheur National Brut). Je pense que sur Belle-Île on est sur la même longueur d'onde... Imprégnez-vous du topo que je vous livre et des diaporamas associés pour vous inciter à rejoindre dès que possible ce coin de paradis, ce petit caillou plein de surprises. Bonne rando !

La Pointe Fauconnière

Mai 2017 s1 & s2 : Il y a 15 jours c'était "Retour de Belle-Île", aujourd'hui c'est "Retour de Bandol"... Alors que sur nos montagnes des Alpes et des Préalpes la météo est couci-couça et ne permet surtout pas d'envisager des petits circuits de quelques jours en itinérant, la côte méditerranéenne s'est déjà parée de belles couleurs et d'un soleil persistant, même si quelques "dérapages" peuvent se produire... J'ai pu redécouvrir deux sentiers littoraux, sentiers gagnés sur une petite frange de terre au pied des murs de béton des habitations qui ont fait florès voire même en bordure de plage, si, si... Heureusement que le Conservatoire du littoral a pu sauver et pérenniser quelques morceaux de nature ! Autour de Bandol deux exemples : 1) la liaison Saint-Cyr - Bandol dont le seul écueil à contourner (et encore aisément...) est le lotissement présent sur la pointe du Défens. C'est sur ce chemin que l'on pourra admirer la Pointe Fauconnière (photo ci-dessus) 2) la liaison de Six-Fours à Fabrégas privée de falaise dans les hauteurs du Brusc du fait de la présence d'un terrain militaire desaffecté (une fois que l'on a atteint l'entrée du parc du Mont Salva ça va mieux et au-delà on emprunte l'un des parcours littoraux des plus osés, tant mieux...!) pour atteindre le somptueux belvédère de ND du Mai. Autour de Bandol, il y a aussi possibilité de compléter la liste de vos circuits dans les Calanques ou rentrer dans l'intérieur découvrir les panoramas étendus depuis la crête du Gros Cerveau. Avant que n'arrive l'été et son lot de touristes balnéaires, les rivages varois ont de quoi vous faire suer, dans le bon sens du terme...

Le lac supérieur d'Emosson vu depuis le col Vieux

Mai 2017 s3 : Le mois de juin approche et je vais pouvoir retourner dans les Alpes ! 500kms de moins pour s'y rendre, ça n'est pas du peu, et puis il y a le TER Valence - Annecy - Saint-Gervais-le-Fayet, liaison douce même si il roule au gasoil... Le département de la Drôme représente un camp de base intéressant pour qui veut se rendre dans les Alpes (Nord, centre ou Sud) et les Préalpes. A l'automne, l'hiver ou au printemps, Préalpes, en été et début de l'automne, si l'on n'est pas parti dans l'Himalaya indien, dans les Alpes... Il y a pire comme conditions, non ? La photo présentée date de l'été 2007, précisément début août 2007, juste avant qu'une tempête de neige nous oblige, Marie, Georges et moi, à rejoindre rapidement la vallée en abandonnant l'exécution d'un itinéraire "hors des sentiers battus" original que j'avais dessiné et ce dès le 3ème jour... On était parti du lac d'Emosson en Suisse et on n'a pas pu dépasser le refuge de Moëdde-Anterne tant les cumuls de neige et les bourrasques de vent nous avaient "refroidi". Le tracé du circuit commençait au village du Tour et nous espérions, 10 jours plus tard, atteindre Saint-Gervais-les-Bains en ayant parcouru les lignes de crêtes qui relient le Cheval-Blanc au Buet, puis on traversait le plateau de Sales et le désert de Platé (petit tour par la Tête du Coloney et les aiguilles de Varan) avant de descendre très bas franchir l'Arve à Sallanches. Rapidement, on retrouvait un peu d'air pur au refuge de Doran pour jouer à saute-crêtes de part et d'autres de la chaîne des Aravis avant de finir en beauté : depuis Praz-sur-Arly, on se faisait l'intégrale des crêtes du Mont-Joly, ce superbe belvédère panoramique de la face W du massif du Mont-Blanc. Eh bien, Georges et moi "remettons le couvert" mi-juin. Il me tarde vraiment de m'y retrouver pour fêter le dixième anniversaire de la tentative avortée... Espérons que les chutes de neige tardives de ce début mai ne nous rendront pas la tâche plus délicate qu'elle ne doit être ! Des nouvelles de cette rando entre ciel et terre sur le site d'ici juillet. Croisons les doigts...!

La gompa de Ringmo (Lac Phoksumdo - Dolpo - Népal)

Mai s4 & juin 2017 s1 : Tiens, tiens ! Le Dolpo réapparaît... Et pour 2017 ? Comment se fait-ce ? Eh bien je pars cet été accompagner le groupe Tamera qui est inscrit au mois d'août sur la traversée de Juphal à Jomosom. Ca s'est conclu plutôt rapidement ! Un programme de trek exceptionnel qui explore les vallées reculées du haut-Dolpo, traverse des villages mythiques (Shey gompa, Bijer, Saldang, Do Tarap et Chharka Bhot) que l'on a pu voir dans le film d'Eric Valli "Himalaya, l'enfance d'un chef". Lors de mon périple de la Kora du Dhaulagiri à l'automne 2013, il était prévu que je passe par cette route mais les conditions météorologiques que le groupe a dû subir ont nécessité un changement drastique d'itinéraire (voir billet de blog de l'époque). C'est dire que de pouvoir "conjurer le signe indien" même à quelques années de distance de la tentative initiale ne me déplaît pas. Et même plus que cela... Franchir la porte de l'inconnu au N du lac de Phoksumdo, ce petit chemin en balcon duquel on voyait dans une séquence du film un yack chuter, me séduit au plus haut point. Passer à Shey gompa (un lieu cher pour P. Matthiessen dans le "Léopard des Neiges"), Bijer, Saldang, Do Tarap, Chharka Bhot et enfin revenir à la "civilisation" en descendant cette vallée de Sangtha. Beau cadeau de la part de David Ducoin de l'agence Tamera, un geste qui me va droit au coeur... Et bien sûr, si vous souhaitez m'accompagner sur ces chemins de légende, il est encore temps : c'est par ici ! Sinon, pour revenir à Shey gompa, il faudra attendre septembre 2024 pour la fête de la Montagne de Cristal à moins qu'en 2018, pour la traversée intégrale du haut Dolpo que j'organise (de Jumla à Jomosom en finissant par le Ghemi La), il se trouve quelques "fous" pour m'accompagner, non ?

Plateau des Fiz (vu depuis le refuge des Cosmiques)

Juin 2017 s2, s3 & s4 : Retour sur l'image de la semaine dernière et l'annonce d'un tour du Pays du Mont-Blanc suivant les crêtes du Cheval-Blanc et des Aravis. (Encore une fois...) patatras ! Constatation faite sur place en début de semaine dernière, il reste beaucoup trop de neige pourrie sur les arêtes et patauger dans la bouillasse pendant des heures n'est pas séduisant. Alors, avec Georges, on va se rabattre sur une première partie panoramique jusqu'aux chalets de la Loriaz, puis tenter de passer par le col de la Terrasse avant de descendre le vallon de Tré-les-Eaux pour rejoindre le lac Blanc par l'aiguillette d'Argentière. Après, on ira faire un tour sur les plateaux d'Anterne, de Sales et de Platé. La fin du programme envisage une descente par la fenêtre de Monthieu puis une dernière journée en apothéose au pied des Aravis du côté du col de Doran. On aura ainsi évité un peu la neige. Maintenant il faut espérer que la météo sera de la partie... La photo de la quinzaine ? C'est la chaîne des Fiz vue depuis le refuge des Cosmiques en septembre 2010 la veille de la grande bambée qui nous a conduite jusqu'à la cime du Mont-Blanc en passant par la voie des 3 Monts blancs (Mont-Blanc du Tacul, Mont-Maudit et Mont-Blanc proprement dit). Que de magnifiques souvenirs !

Le rocher des Fiz vu depuis le lac de Pormenaz

Juillet 2017 s1 & s2 : Retour de Chamonix avec dans la besace deux nouveaux topos de circuits en boucle (que vous découvrirez dans deux semaines sur le site, patience...) et la validation de l'UV Animateur de montagne FFRP organisé par le CDRP74 (Bravo et merci Patrice !). En fin de compte, on croit tout connaître des techniques de progression en montagne, mais... c'est loin d'être le cas ! Pendant ce stage de deux fois trois jours, pas mal de mises en situation, la répétition de la réalisation de noeuds dans toutes les conditions, les techniques de pose de mains courantes, l'assurage des participants, les rappels sur la progression en sécurité, même par temps de brouillard (et sans GPS, petits coquins...), les interventions de spécialistes de la météo, des organismes de secours, du médecin, etc. Pas le temps de s'ennuyer. Plus dense, tu meurs... Histoire d'aller vérifier sur le terrain opérationnel, je m'en vais demain réaliser le tour du volcan cantalien avec Marie (une dizaine de jours de randonnée et pour une grande partie sur les crêtes des puys). J'espère que je n'aurai pas trop à devoir utiliser les compétences nouvelles que j'ai acquises au cours de la dernière semaine. La photo ? Le rocher des Fiz, la poupe emblématique du désert de Platé vu depuis le lac de Pormenaz et que vous découvrirez d'ici quelques jours.

Entre le Lac Blanc et l'Index

Juillet 2017 s3 & s4 et août 2017 s1 à s5 : Seul face aux parois dantesques des pics du massif du Mont-Blanc. Au petit matin, parcourir le sentier-balcon qui relie le Lac Blanc à l'Index est un moment de pur bonheur. La vallée de Chamonix ne s'est pas encore mise en branle et les bruits de la civilisation ne montent pas encore jusqu'ici. Le silence est d'or... L'air est pur (on se plaît à s'en persuader...) et la faune de la réserve des Aiguilles Rouges commence ses va-et-vient. Ici, un groupe de bouquetins, par là un chamois solitaire, tiens ! une marmotte qui siffle, c'est que l'aigle à l'oeil perçant approche... Les remontées mécaniques n'ont pas encore acheminé leurs premiers clients. Quel calme ! Ces moments de sérénité font du bien à l'âme. D'ici deux heures, le brouhaha feutré de la vie citadine monteront jusqu'à ces espaces de Nature. En fin de compte, la vallée de Chamonix, en itinérance, ça a du bon ! Explorez un peu le topo des Balcons du Mont-Blanc et lancez-vous une petite semaine sur un parcours tout en émotions. Et si vous n'en avez pas assez, allez donc faire un tour dans le massif calcaire voisin, celui des Fiz : les panoramas sont tout aussi splendides, la Nature encore mieux protégée et la faune tout aussi présente. Et là, même en pleine journée, attendez-vous à ne pas être bousculé par les groupes de touristes !

Le verrou morainique de Rigmo vu depuis le sentier-balcon qui court au-dessus du lac Phoksumdo

Septembre 2017 s1 & s2 : Après avoir failli y entrer à l'automne 2013 lors de la réalisation de la Kora du Dhaulagiri (mais annulé à cause du retard accumulé du fait du mauvais temps...), me voici à l'été 2017 passé de l'autre côté du lac, donc de facto entré dans la restricted area du Haut-Dolpo. Et sous un franc soleil, enfin tout juste le temps de prendre la photo car deux heures plus tard il pleuvait bien dru... Presque les quatre saisons par jour (sans la neige...), l'été n'est pas la meilleure période pour visiter le Haut-Dolpo, mais ce n'est pas rédhibitoire non plus car même si l'on a "essuyé" quelques bonnes "draches", il n'en reste pas moins que ça s'est surtout manifesté pendant la nuit (ouille, ouille, l'étanchéïté des tentes...). Seul inconvénient pendant la journée : les horizons sont bouchés et il est difficile de pouvoir profiter des panoramas élargis depuis les hauts cols que l'on a franchis (et encore si l'on n'est pas dans le brouillard !). Ca ne remet pas en cause la partie "culture" et multiples rencontres avec les népalo-tibétains qui ont colonisé cette région et les visites que l'on a rendues aux gompas plus sympas les unes que les autres. En fin de compte, un grand voyage de découverte qui va assurément en appeler prochainement un autre entre le lac Rara et Lo Manthang : il est d'ores et déjà programmé en 2019. Il suivra grosso modo le fil de la upper-GHT (le sentier le plus au N de la Great Himalaya Trail). J'attends ce moment avec impatience pour poursuivre la découverte de cette région la plus enclavée du Népal. En attendant, imprégnez-vous de ce wilderness en parcourant le topo Traversée du Haut-Dolpo et faites défiler les diaporamas (quand ils seront en ligne, comme d'hab'...). Puis, revenez vers moi pour réserver votre place. Une personne normalement constituée et amoureuse de ces espaces quasiment vierges ne peut pas résister bien longtemps...

Détail des peintures de Norbu à la gompa de Saldang

Septembre 2017 s3 & s4 : Ca y est ! J'ai inséré tous les diaporamas dans le jour par jour du topo Traversée du Haut-Dolpo. Gros travail s'il en est car j'avais pas mal appuyé sur le déclencheur de mon nouvel appareil photos. Que ce soit pour les paysages, les zooms ou les clichés pris à l'intérieur des gompas, difficile de faire plus sombre, j'ai obtenu des résultats assez exceptionnels. Sur près de 3000 clichés, je n'ai dû en rater qu'une vingtaine... Ici, c'est un panoramique capturé dans l'antichambre de la gompa de Saldang où le peintre Norbu a commis une oeuvre de folie : la reprise à sa main de la totalité des peintures murales de l'édifice. Un travail de titan et un résultat réellement époustouflant pour de la peinture "moderne"... Son trait de pinceau donne une impression de relief et une vie à la totalité des personnages présentés. C'est bluffant et tellement exceptionnel à contempler qu'on a du mal à se retirer de cet espace clos tant à chaque instant on découvre des détails croustillants sur les saynettes présentées. Un lieu incontournable à visiter au haut Dolpo ! Pour vous donner l'envie, n'hésitez pas à faire défiler le diaporama que j'ai consacré à cette oeuvre majeure de l'Art bouddhiste. C'est ici.

Descente du col Trépalon vers l'Aribat

Octobre 2017 s1 & s2 : Entre deux voyages au Népal (il se la coule douce le gars...), me revoici à explorer les coins de la Drôme, chargé d'EPO naturel (les globules rouges). Histoire d'entretenir le capital forme, j'ai enfin comblé sur le terrain le vide qui existait dans mes compte-rendus de randonnée entre la Servelle et la Montagne de Couspeau. Je suis allé rendre une visite au pays bordé à l'W par les Trois-Becs et à l'E par la vallée de la Roanne, la confidentielle vallée de la Coulance. Ce ruisseau ne signifie sûrement rien pour un bon nombre d'entre vous mais, alors, vous ne savez pas ce que vous ratez ! Des paysages somptueux, des panoramas étendus, des chemins bien peu parcourus (et pour certains d'entre eux envahis d'herbes folles...), la découverte d'un "sentier des écoliers", un raccourci bien agréable, et une rencontre inopinée : l'élevage d'alpagas et de lamas du col Trépalon. Huit heures de marche, plus de 1500 mètres de dénivelée positive et la même chose en négative... On s'en souvient le lendemain ! Dans le topo Forêt de la Roanne et vallée de la Coulance, si vous pensez a priori que la balade est trop longue pour vous, je l'ai même découpée en deux portions avec arrêt dans un gîte d'étape. Alors, elle est pas belle la vie ?

Le lac sacré de Dudh kund au pied du Numbur

Octobre s3 & s4, novembre, décembre s1 & s2 : Ca y est : c'est parti ! Pour quelle destination ? Le Népal, voyons... D'abord c'est un "petit" trek au Solukhumbu dans les parages du Numbur. Cette région que j'avais explorée à l'automne 2014 lors de la réalisation du trek La route des kharkas nécessite que j'y revienne pour découvrir quelques variantes à la route que j'avais suivie : au S pour accéder au belvédère du Pike peak, au N pour suivre la crête qui s'inscrit en RD du vallon de Luza sur laquelle je ne désespère pas de trouver un élégant itinéraire pour descendre sur le lac sacré de Dudh kund, présenté en illustration à ce billet. Enfin, à l'W, il me plaira de recroiser les lacs morainiques de la Pangmelung danda et, là, plutôt que de descendre sur Lachhewar, le seul village de cette vallée de la Likhu khola, j'ai la ferme intention de suivre la crête vers le S pour franchir le Kala La et plonger dans la vallée vers le monastère de Thubten Chuling situé dans un recoin de vallée à deux pas de Junbesi. Découvert en 1998 lors de mon premier voyage au Népal, il me tarde d'y faire un deuxième passage... Il ne me reste plus qu'à trouver un titre au topo que je vous livrerai à mon retour pour ce trek d'une quinzaine de jours, entre campagne, collines et haute montagne. Je ne doute pas qu'au cours des journées de marche il ne me vienne pas une idée, ou deux... Après, ce sera cap vers le far-Est du Népal pour effectuer une portion de la G.H.T à savoir la traversée sauvage et déjà mythique de Taplejung à Tumlingtar en passant par le Lumbasumba La et le camp de base du Makalu. Mais c'est encore loin, quoique...

Makalu BC

Décembre 2017 s3 & s4 : Le Makalu restait le dernier 8000 népalais au pied duquel je ne m'étais pas rendu. Depuis la fin novembre, c'est fait, et bien fait ! Ce géant himalayen est celui qui m'a fait la plus grosse impression car le camp de base est placé au pied de sa face S rocheuse, énorme... Elle capte toute l'attention tant elle écrase de sa verticalité le cirque de montagnes glaciaires. Et puis, le Makalu, on se plaît à le désirer : tout d'abord depuis le sommet de Pathibhara au-dessus de Taplejung, où, à près de 4000m, on le voit bien loin de nous, émergeant à l'arrière des "collines" amenant cette réflexion "P...! il est pas à côté...". Quelques jours plus tard, au moment du franchissement du Lumbasumba La, le voici de nouveau assurant la passation de relais avec le Kangchenjunga (mais toujours aussi loin...). Puis, on va le perdre de vue un bon moment pour ne le voir réapparaître fugitivement du camp de Yak kharka. Et ce sera tout jusqu'à atteindre 10 jours plus tard le Makalu BC. Cette quête du sommet, vous pouvez aussi la vivre en parcourant le topo Du Lumbasumba au Makalu que j'ai concocté au retour de cette portion de la G.H.T (Great Himalaya Trail). Puisse-t-il vous passionner suffisamment pour qu'il conditionne votre prochain départ vers le Népal pour suivre le jour par jour de ce trekking hors du commun...