Haut-Dolpo

  • Ouverture de la route entre Dolpo et Mustang (automne 2023)

    Un lecteur du site m'envoie un lien vers la Une d'un journal népalais qui nous présente une bien mauvaise nouvelle pour nous les randonneurs amoureux du Dolpo et du Mustang...

    https://www.facebook.com/CHHARKATANGSONG.R.MUN (c'est la page facebook officielle du district de Chharka Bhot (Dolpo - Népal)) qui renvoie vers cet article de journal https://www.ratopati.com/story/393797/mustang-dolpa-road dont je vous donne la traduction Google ci-dessous :

    « Les deux districts himalayens Mustang et Dolpa sont reliés pour la première fois par un réseau routier. Le tracteur qui a quitté le Mustang samedi a atteint Charka et est lui-même revenu. La construction de routes a commencé ici depuis 2075 (2018 en calendrier grégorien...). Des travaux étaient en cours en divers lots pour la construction d'une route reliant la municipalité rurale de Waragung Muktikshetra 4 du Mustang à la municipalité rurale de Tangsong (Chharka Bhot) de Dolpa via Sangta depuis Pakling. Le gouvernement de l'Union a déjà investi 20 millions de dollars pour les routes. Une piste de 10 km a été ouverte au cours des 6 derniers mois. L'année dernière, 3,17 millions ont été dépensés pour ouvrir la piste, et cette année, 2 millions supplémentaires ont été alloués. Charka Tangsong a déjà ouvert la piste allant du village de Charka à la frontière du Mustang. Une fois le réseau routier connecté, le président du quartier de Charka, Dhawalwang Gurung, a présenté l'Abirmala au président de la municipalité, Senang Gurung, et au représentant de l'entreprise de construction. Amarraj Sejuwal, directeur administratif de Charka, a déclaré qu'une fois la route atteinte, il sera plus facile pour les habitants de se déplacer et de transporter des marchandises. »

    Je vous laisse libres d'apprécier (ou non...) le fond de cette communication...!

    Ouverture piste qui relie chharka bhot a jomosom automne 2023

  • Traversée Saipal et Dolpo (episode 2)

    Samedi 27 août matin : Comme convenu avec la compagnie aérienne la veille, nous voici pile poil au rendez-vous avant les aurores devant le guichet de l'aéroport. Pas mal d'agents de la compagnie s'affairent mais le doute est toujours présent : le départ avorté hier après-midi est encore présent dans les mémoires et comme il a encore bien plu toute la nuit, parfois avec une grosse intensité (certes, ce qui est tombé ne tombera plus mais les queues de mousson peuvent être violentes et répétées......), on ne peut pas être rassuré par la versatilité de Madame Météo !

    Vers 7 heures les bagages sont enregistrés et nous sommes 14 à vouloir rejoindre Simikot. Certains, comme nous, attendent depuis 4 jours ou plus... Comme d'hab', la compagnie fait passer une rotation avant la nôtre vers Juphal (alors que les bagages de ces passagers ont été enregistrés 30 minutes après nous... va comprendre, Charles !) et on nous convoque vers 8 heures et demie dans la salle d'embarquement. Nous sommes seuls dans cette salle hyper réfrigérée alors qu'il ne fait pas si chaud et humide que ça... et nous passons notre temps à scruter la piste d'atterrissage pour voir revenir notre vaisseau (pourquoi "vaisseau" ? parce qu'en népali le mot originel de l'avion est "hawaï jahaj", le vaisseau du vent, si, si ! Bon maintenant les jeunes générations disent "plane"...).

    L'entrée de l'aéroport de Nepalgunj (sous le soleil...)

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  • Tout, tout, tout sur le Dolpo...

    Après le Mustang qu'il a parcouru de long en large (et en hauteur...), Paulo Grobel est tombé amoureux d'une nouvelle région qu'il a entrepris d'explorer, à fond comme d'habitude. Et comme pour le Mustang, il partage la somme d'infos dont il dispose avant (lectures, internet, etc) ou qu'il collecte lors de ses voyages sur un site web. Celui-ci se nomme www.dolpo-news.com et a vu le jour très récemment. Les aspects trekking et ascensions sont renvoyés par des liens vers le site générique www.paulogrobel.com alors que sur le nouveau site une grande place est faite à la culture bouddhiste ou pré-bouddhiste Bön encore très présentes dans ce "Pays caché".

    Au fait, bientôt plus si "caché" que ça car on apprend que les travaux de la route entre Jajarkot et Dunaï arrivent à leur terme et que cela va changer beaucoup de choses pour les locaux comme pour les "touristes", et pour une fois, contrairement au Ladakh/Zangskar, en bien pour les deux...

    Une grande partie de l'aspect culturel de cette région est traité au travers de la publication de documents concoctés par Etienne Principaud. Vous avez pu prendre connaissance, en avant-première sur mon site, de quelques uns de ces documents insérés ça et là au format PDF dans les descriptifs des jours par jours des topos Dolpo-ouest, La traversée du haut Dolpo ou La Kora du Dhaulagiri (2ème partie). Si vous avez aimé, et que votre réserve de Doliprane ou d'Aspégic est au top..., poursuivez votre apprentissage sur le site de Paulo. On va en prendre plein la gu... mais se remplir le cerveau.

    Dolpo news

  • Voyages d'exception au Dolpo

    - Mise à jour du bulletin de blog au 8 septembre 2013 -

    Inscriptions closes

    Cet automne 2013, à la suite des treks découverte « hors des sentiers battus » en 2010 Du Mustang à Phu, en 2011 Mustang secret et en 2012 Les 5 cols de l’Annapurna et Mustang, canyons et grottes sacrées, il ne reste plus que la partie NW du Mustang qui me reste totalement inconnue (je parle au niveau du périmètre de la randonnée car côté montagne tout est quasiment à faire, n’est-ce pas Paulo ?…). Comme elle jouxte les territoires du Dolpo que je ne connais absolument pas, un trek qui traverserait ces deux régions pourrait « avoir de la gueule »… Mais comment construire un périple qui allierait découvertes du Dolpo et de l’ouest du Mustang dans la foulée ? Y a-t-il des personnes qui ont déjà accompli tout ou partie de cette traversée ? Quand on a ce genre de problématique il n’y a vraiment qu’une adresse sur le web et voici ce qu’on y déniche : Paulo Grobel en 2009 était parti de Jomosom et avait rejoint Charkka Bhot avant d’entamer la traversée vers Lo Monthang. Une autre fois il avait traversé le Lower-Dolpo et s’était échappé vers Jomosom via Sangda et avait permis de nous faire découvrir la vallée de Mukot située au pied des faces nord des montagnes glacées du Dhaulagiri himal. Ces deux treks laissaient tout de même de côté le High-Dolpo…

    Ce qui est génial avec Paulo c’est que ses topos sont illustrés de nombreuses photos commentées et annotées de sa main. On dispose donc d’une base solide sur les endroits qu’il a explorés. En déployant la carte du coin on s’aperçoit rapidement que ses deux itinéraires se « côtoient » à un grand jour de marche près au niveau de la vallée de la Thasan khola. Ça donnerait presque des idées… Chez moi, il ne faut pas très longtemps pour que les idées passent du végétatif à la germination pour faire éclore une fleur d’automne : je combine les deux circuits pour créer un trek partant de Juphal et qui se terminerait à Lo en passant par Mukot. Bien séduisant n’est-il pas mais cette fois-ci c’est à mon tour de laisser le High-Dolpo de côté. Non ! Je ne peux pas décemment (me) faire cela…

    L’ambition de découverte.

    Reprenons la carte : si pendant que je suis dans le coin, j’aboutais à cette liaison Juphal – Mukot - Lo un tour du High-Dolpo d’une durée de 25 jours ? On suivrait un itinéraire quasi conventionnel avec des petits plus par rapport aux circuits conventionnels des agences, hé, hé… Cela ferait un Juphal – Shey Gompa – Saldang - Do Tarap – Mukot – Lo bien séduisant n’est-ce pas ? Quelques 45 jours de marche au cœur de paysages d’exception.

    Imaginez un peu : l’arrivée dans le Dolpo par le Kagmara La face au Kanjeraluwa sur le lac de Phoksumdo puis la remontée plein nord jusqu’à Yangster gompa pour explorer la partie centrale du High-Dolpo avant de revenir dans la vallée de la Thuli Bheri Nadi via Saldang et surtout Do Tarap. Ce serait une bien belle première partie de circuit d’une vingtaine de jours de marche explorant en profondeur ces vallées minérales. A l’occasion de notre passage, on découvrirait outre les paysages la vie qui règne ici haut en traversant quelques minuscules villages et en rendant visite à des monastères de religion bön, le fondement du bouddhisme. De retour à la « civilisation » au niveau de Tarakot, on s’engagerait dans les vallées fluviales de la Mukot khola puis de la Thasan khola jusqu’à Chharka Bhot. On retrouverait alors à cet endroit le chemin vers le Mustang qui en direction du nord-est s’en va buter sur la frontière tibétaine au pied de l’Araniko Chuli. On pourrait même en profiter  pour se poser deux jours à un camp de base situé à 5800m au pied des sommets de l’Araniko Chuli et de l’Anije Chuli que nous tenterions de vaincre : le premier c’est « fingers in the nose »…, la tentative sur le second dépendant grandement des conditions de neige et glace (et puis aussi de la météo tout court !). Enfin, à peine 3 jours plus tard, on retrouverait la « civilisation » à Lo Monthang (et le plaisir d’une douche chaude dans un lodge…). Ne resteraient plus que les cinq jours de marche pas rébarbatifs du tout, je peux vous l’affirmer…, au milieu des paysages d’exception du Mustang, juste avant de s’immerger dans le chaos indescriptible de l’urbanisation à outrance de Jomosom. De là retour sur Katmandou via Pokhara… Ouf !

    Et si on voyageait à l’ancienne... ?

    Au fait, comment fait-on pour atteindre Juphal depuis le dernier mètre de goudron à Beni, un village du piémont de l’Annapurna situé à 3 heures de route de Pokhara ? Eh bien comme cela :
    - le plus commode : en avion depuis Katmandou jusqu’à Nepalganj via Pokhara le premier jour puis le saut de puce vers Juphal le lendemain.
    - le plus sympa si on a le temps : à pieds bien évidemment. On longe le versant sud du Dhaulagiri himal avant d’obliquer vers le nord pour aller traverser la réserve de chasse de Dhorpatan et atteindre en une douzaine de jours Juphal aux confins du Dolpo. C’est d’ailleurs le chemin que devront emprunter les porteurs pour se rendre au rendez-vous du trek High Dolpo – Mustang. Alors, pourquoi ne pas les accompagner ?

    Entre campagne et forêts avec de splendides panorama sur le Dhaulagiri, la région peu parcourue par les groupes de touristes mérite une visite. On suivra ainsi les traces de Peter Matthiessen lors de sa quête du léopard des neiges (qui était plutôt l’objet d’une introspection personnelle). Une « cerise sur le gâteau » qui ressemble à s’y méprendre à une période d’acclimatation en douceur d’une durée de 13 jours en prélude aux 45 jours qui suivent d’une toute autre ampleur...

    Eh bien, voilà qui est dit, ma traversée Dolpo – Mustang commencera de Beni et finira à Jomosom. Afin que « je me sente moins seul », j’ouvre ce périple en permettant à des personnes motivées et habituées de ce genre de trekking engagé à m’accompagner.

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