[Drôme] Le pic de Luc et les alentours

5h30 de marche / 16kms / +1000m / -1000m.
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3238 OT Luc-en-Diois - Valdrôme - Col de Cabre
Départ : Luc-en-Diois (Place de la Fontaine)
Arrivée : idem

Noter l'intéressante possibilité de venir en TER depuis les Hautes-Alpes (Veynes ou Gap) avec des horaires cohérents et adaptés à la journée de randonnée.
Par contre, c'est beaucoup moins pertinent depuis la Drôme (Valence, Crest ou Die) du fait de l'arrivée du 1er train à 11h52 seulement... et une possibilité de retour trop tôt à 17h26. Noter un service de bus en semaine à 19h15 (Lu Ma Me Je) et 20h45 (Ve).

Diaporama

Carte le pic de luc et les alentours 5h30 16kms 1000m 1000m      Pdf image 1 Téléchargez la carte au format PDF

Il m'a fallu pas mal de temps pour venir faire l'ascension du Pic de Luc pour différentes raisons et principalement car c'était conditionnée à un déplacement d'1h en voiture depuis la maison pour une journée de randonnée assez ténue si l'on s'en tenait à l'ascension du pic stricto sensu (3h30 de marche / +500m / -500m). Alors, j'ai regardé un peu ce que l'on pouvait envisager comme extension une fois redescendu du sommet et j'ai découvert à l'aide du portail IGN et de Google Earth que la forêt alentour avait été pas mal exploitée il y a quelques dizaines d'années et qu'il restait pas mal de pistes ou chemins désaffectés avec lesquels il serait intéressant de composer pour créer un parcours un peu plus étoffé, un "truc" de randonneur quoi...! D'où la décision de venir voir (quand même...) sur le terrain ce qu'il en retournait... Et, banco !, le résultat est à la hauteur de ce que j'espérais : une belle randonnée pendant laquelle on va pouvoir se faire plaisir, certes avec la vue depuis le sommet du Pic de Luc mais aussi dans la portion orientale autour du sommet des Brettes, une montagne détritique dont les couches calcaires composent un empilage de toute beauté, et photogénique... Suivez bien les indications distillées dans la description de l'itinéraire qui suit et enchantez-vous lors de la traversée de ses espaces sublimes et restés assez sauvages.

Le pic de Luc

Depuis la Place de la Fontaine de Luc-en-Diois (tous commerces) située à 575m d'altitude, on rejoint la RD93 que l'on suit sur 20m à G pour s'engager à l'E sur l'Avenue de la Gare. On passe sous la voie ferrée et on poursuit en montée en suivant le Chemin du Pic. On passe bien en contrebas du cimetière et, en longeant les parcelles plantées de vignes, on rejoint le thalweg du ruisseau Saint-Jean dont le cours est aménagé pour ne pas que les crues subites lors des pluies d'orage ne détruisent tout (25mn, 660m). On traverse le lit de galets du ruisseau pour trouver en RD le départ d'une piste qui pénètre dans la forêt en direction de l'E (balisage triangle n°82 des anciens sentiers drômois). La piste que l'on suit vient se terminer sur une piste transversale (15mn, 745m). On emprunte cette dernière vers la D sur une cinquantaine de mètres pour trouver à main D, marqué d'un cairn, le départ du chemin d'ascension du Pic de Luc. A près une courte entame à la pente relevée, on suit en courbe de niveau un sentier de ronde qui contourne un thalweg bien creusé pour venir buter sur le rebord d'un couloir détritique (15mn, 780m). C'est ici à main D que commence la montée en larges lacets qui conduit jusqu'au sommet du pic. Plus on s'élève dans les pentes orientales de la montagne, d'abord dans la pinède puis peu à peu à découvert, plus l'horizon immédiat se dévoile : d'abord, c'est la proche Grésière qui émerge avec de part et d'autre sur sa gauche la Montagnette et le Royou, la pointe la plus orientale de la montagne du Glandasse, et à droite la montagne du Puy. En plein milieu du paysage, dans le prolongement de la vallée du Rif Miscon, apparaît le Grand-Ferrand qui appartient au massif du Dévoluy.

Sur le sentier d'ascension du pic de Luc, arrêt au niveau du belvédère sur l'effondrement Saint-Jean et la vallée de la Drôme

Vers 1000m d'altitude, on s'arrête au niveau d'un belvédère sur la vallée de la Drôme d'où l'on peut apprécier le "travail" déjà accompli en considérant la distance qui nous sépare à présent du village de Luc. En se penchant sur la barrière de sécurité, on prend conscience, en considérant l'énorme effondrement Saint-Jean, de la fragilité de cette montagne sur laquelle on se trouve... Beaucoup plus loin, à l'horizon NNW, le regard porte sur les remparts S du Vercors au milieu desquels on distingue sans trop de difficulté la présence de la Tête de la Dame, du plateau d'Ambel, du But Saint-Genix, du col de Vassieux et du But de l'Aiglette. On poursuit en montée par un ou deux lacets de manière à s'élever encore un peu afin de pouvoir traverser en toute sécurité l'effondrement en le contournant par le haut. Puis c'est un parcours transversal vers l'W quasiment étale suivi de quelques zigzags serrrés qui permettent de déboucher sur le plateau sommital. Le sommet géographique se trouve une trentaine de mètres sur la D. On y accède par un petit couloir en marches d'escalier (1h10, 1084m). Du sommet, on dispose d'une vue à 360° : vers le N et l'W s'ajoutent aux sommets précédemment identifiés le But de Nève qui domine le col de Rousset, le But Sapiau et la falaise des Econdus. Vers l'orient, le massif du Dévoluy se dévoile davantage avec l'apparition de la Grande Tête de l'Obiou qui vient compléter le panorama à la gauche du Grand-Ferrand. Plus proche de nous, de l'E au S, ce sont bien les crêtes du Val Maravel avec le Luzet, le sommet de Banne, la montagne de l'Aup (avec la Pyramide et le Duffre qui dominent Valdrôme) complétée de la montagne de Tarsimoure qui se proposent à la contemplation. Et pour finir, de l'autre côté du Saut de la Drôme (dont on ne voit rien, ni même du fameux Claps, tant c'est encaissé...), il s'agit bien sûr de la montagne de Clamontard avec à l'arrière-plan, la montagne d'Aucelon.

Au sommet du pic de Luc (Grésière, Grand-Ferrand et montagne du Puy)

Bon ! C'est pas tout ça... Il va falloir s'arracher à ce nid d'aigle et en finir avec ce temps de contemplation pour penser à redescendre. On suit le même chemin qu'à l'aller jusqu'à retrouver la piste du Rif Miscon (35mn, 740m, cairn). On remonte la piste 50m sur la G pour retrouver le carrefour avec la piste qui arrive de Luc (noter qu'en prenant sur la gauche on peut rentrer directement sur Luc en moins de 40mn...). Notre boucle se poursuit tout droit sur la piste en direction du NNW jusqu'au virage serré sur la G qui suit. On se trouve au lieu-dit "Véraut". C'est là que l'on quitte la piste pour monter à main D "dré dans l'pentu" sur une piste désaffectée qui commence à se recouvrir de genêts (mais ça passe sans problème...). Après ce départ tonitruant, on laisse partir à droite un chemin mal marqué alors que l'on incline sur la G pour poursuivre en quasi courbe de niveau sur la piste. C'est une belle occasion de reprendre son souffle et de déguster la belle vue dégagée sur le Pic de Luc et son effondrement Saint-Jean.

Le Pic de Luc vu depuis la piste de Véraut

On poursuit par la traversée d'un premier thalweg (10mn, 800m, source). Une fois en RD, la piste reprend son inclinaison pour s'en aller traverser un deuxième thalweg. Il s'ensuit une très courte grimpette pour rejoindre une plateforme sur laquelle aboutit une piste qui arrive de la droite (5mn, 840m). Et c'est parti pour une nouvelle grimpette "dré dans l'pentu" à D sur cette piste (en fin de compte un coupe-lacet...) qui permet d'atteindre une nouvelle plateforme (10mn, 900m, traces anciennes de bûcheronnage). On négocie un très large virage vers la D en négligeant le sentier qui part plein S. Quelques dizaines de mètres après, on retrouve la continuité de la notre piste qui s'oriente au SSE et on atteint un replat et son croisement de pistes. Et c'est reparti "dré dans l'pentu" à G sur un large chemin orienté ENE et qui se transforme en sente vers 965m. Evidente à suivre, celle-ci louvoie entre les jeunes pins et les buis (on est aidé par les marques de couleur rouge des limites domaniales des forêts...) pour atteindre le collet sur la crête des Brettes dans lequel passe une piste stabilisée d'exploitation forestière (15mn, 975m, possibilté de suivre la piste vers la gauche pour rejoindre directement le col de Luc et revenir plus vite au village, mais ce serait vraiment dommage de rater l'attraction de cette fin de matinée, si proche...). 

Le sommet des brettes

On poursuit à D sur la large piste stabilisée en légère descente face au sommet des Brettes, un bel empilage de couches de calcaire, présentant quelques beaux spécimens de synclinaux et d'anticlinaux ! On traverse le thalweg créé par l'éboulement de la face S du sommet des Brettes pour, un peu plus loin, franchir une barrière ONF et rejoindre un très large croisement de pistes (10mn, 936m, lieu-dit "Brette"). On retrouve un vieux balisage jaune et bleu qui invite à poursuivre sur la G en s'élevant tranquillement au gré des méandres de la piste sablonneuse. Elle va permettre de rejoindre la portion la plus orientale de notre itinéraire en boucle. Au travers des frondaisons, on a quelques opportunités de pouvoir contempler à l'horizon E la Grande Tête de l'Obiou, le Grand-Ferrand et, plus proche de nous sur la droite, la montagne du Puy. Après avoir dépassé le Serre Coquine, la piste commence à descendre très légèrement et l'on atteint un virage assez serré vers la droite au pied du Serre Viviat. A la sortie de ce virage (35mn, 1025m), on cherche sur la G la présence sur deux arbres contigus des marques ONF identifiant les parcelles 42 et 43 : c'est au beau milieu que l'on trouvera la piste d'exploitation forestière qui va permettre d'éviter le contournement du point géodésique 1061. Après 150m, cette piste tourne franchement sur la droite pour rejoindre le sommet coté 1061. Mais, c'est dans ce virage à angle droit qu'il faut quitter la piste et poursuivre tout droit et traverser 20m de fourrés. On trouve juste derrière le sentier "officiel" qui arrive de Miscon. Il est balisé de triangles jaunes n°81, ceux des anciens sentiers drômois. L'emprunter vers la G permet de rejoindre le col de Luc en évoluant en forêt toujours à hauteur du vallon du ruisseau de Baïn. De suite, on traverse un thalweg resserré (eau dans le ruisseau au début de la saison...) puis, à mi-chemin du col, on vient croiser le sentier de Luzerand (15mn, 1020m, poteau indicateur "Baïn") où l'on poursuit sur la G. Un parcours en up / down permet de rejoindre le col de Luc (15mn, 974m), un peu au-dessus de la piste tracée légèrement en contrebas sur la gauche.

A l'approche du col de Luc, vue arrière sur la Grésière

On descend 20m à main G pour suivre la piste stabilisée vers la D sur 200m environ et trouver à G le cairn qui marque le départ d'un sentier coupe-lacet. Après un parcours plutôt bucolique en forêt, on retrouve vers 900m d'altitude la piste dans un virage en épingle à cheveux. On reprend la piste vers la G pour dépasser la réserve d'eau DFCI du Cerne. Puis on remonte pour franchir une épaule où la piste propose une chicane droite-gauche (25mn, 880m). Normalement, on devrait trouver la suite de l'itinéraire de retour vers Luc, en gros 200m après le virage à gauche mais ce n'est pas le cas... C'est pourquoi il est préférable d'emprunter à main G la piste d'exploitation forestière qui démarre entre les virages à droite et à gauche, là où sont entreposées des grumes. Elle présente un profil assez étale avant de commencer à descendre et de franchement tourner sur la D. Là, il est conseillé de sortir les bâtons de randonnée pour protéger ses articulations lors de la descente extrêmement pentue du coteau : au début, on peut rester sur la piste mais, à mi-pente, il est préférable, vue la déclivité qui augmente, de s'échapper sur les banquettes herbeuses situées à G et sur lesquelles on peut tracer quelques zigzags qui vont atténuer la rigueur de la pente (très importante dans la partie basse). Comme si de rien n'était, on vient croiser le chemin forestier balisé en jaune (10mn, 815m) que l'on voit bien vouloir rejoindre la piste vers la droite (peut-être est-ce plus évident de rejoindre la piste lorsque que l'on remonte le coteau ?). Donc, une fois sur le bon chemin, on poursuit la descente vers la G en évitant de partir tout droit dans une coupe de bois (là aussi, c'est très pentu dans la partie terminale...). On privilégie la poursuite de la marche sur l'excellent sentier qui désescalade le coteau boisé en larges lacets. On rejoint une piste stabilisée en bordure du ravin d'Entraigues (10mn, 725m), piste que l'on suit en descente vers la D pendant 350m jusqu'à trouver dans un virage serré à droite le cairn qui marque le départ sur la G du sentier de retour vers Luc (5mn, 705m). Tracé en lacets sur la croupe qui sépare les ravins d'Entraigues et de la Rochette, le sentier bien viabilisé rejoint un paisible sentier tracé en RD du ruisseau d'Entraigues. On se retrouve dans le ravin de Luc où, une fois sorti de la forêt, on traverse quelques noyeraies pour un peu plus loin croiser les premières maisons isolées qui annoncent la proximité du bourg de Luc. Après être passé sous la voie ferrée et juste devant le panneau "Impasse", on franchit à main G le ruisseau sur un pont en béton et on rejoint de suite la Place de la Fontaine (25mn, 575m).

A l'approche de Luc-en-Diois dans le ravin de Luc

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