[Drôme] Vallon de Combau - Les crêtes de la Montagnette
5h de marche / 13kms / +850m / -850m
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3237 OT Glandasse / Col de la Croix-Haute / PNR du Vercors
Départ : Parkings "Sauts de l'Eau" (5kms à l'E du village de Benevise)
Arrivée : Parkings "Sauts de l'Eau"
Avertissement préalable : Même si des sources sont indiquées sur IGN, prenez de l’eau pour la totalité de la randonnée !
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Voici une randonnée dans la partie SE du Vercors. Le vallon de Combau est un espace exceptionnel du côté de la biodiversité. Régulièrement enneigé dès l'automne, libéré du manteau blanc seulement à la mi-avril voire début mai, les meilleures périodes pour lui rendre visite sont le mois de juin et jusqu'à mi-juillet pour la profusion de fleurs qui parsème les vertes prairies ou alors l'automne pour les couleurs rougeoyantes de la parure des arbres qui dans un dernier effort avant les frimas vont par leurs feuilles offrir au contemplateur des paysages un habillage rutilant des crêtes calcaires qui le ceignent. Cette première randonnée au coeur de ce vallon ne s'est pas déroulée dans les meilleures conditions météorologiques surtout lorsque l'on veut explorer la totalité des crêtes en commençant par celles qui se trouvent à l'W (La Montagnette), puis en rejoignant la Tête Chevalière pour finir par les crêtes orientales entre le Pas de l'Essaure et la Tête de Praorzel. C'est ce qui était planifié, mais... Le suivi des crêtes de la Montagnette s'est effectuée à la boussole dans une brume opaque qui était sensée se lever après les encouragements timides de la première heure. Mais las, arrivés au sommet de la Montagnette, on a décidé d'écourter le périple, le "réduisant" à une portion congrue. Bon ! 5 heures quand même, mais frustrante. Quoique... En parcourant le fond du vallon au tout début juin, en lieu et place d'un reportage photo panoramique, j'ai rapporté de cette journée un panel de clichés botaniques attestant bien de la diversité, de la qualité et de la quantité d'espèces de la flore locale. Alors, après avoir "capturé" (en image...) nombre de fleurs dont des myriades d'orchidées, je reviendrai sur place, plutôt deux fois qu'une, pour me consacrer aux panoramas lors de journées de marche hors des sentiers battus de crête en crête à une période peut-être moins pléthorique en terme de botanique mais plus stable côté météo...
De l'un des parkings situés le long de la route d'entrée au vallon de Combau à 1295m, on redescend sur goudron d'une centaine de mètres pour trouver sur la droite le départ d'un sentier bien marqué et qui s'enfonce dans la forêt. Non balisé mais évident à suivre, il présente une remontée plutôt directe "dré dans l'pentu" où, dans la première partie, il croise à angle droit les courbes de niveaux. Quelques zigzags annoncent la fin de l'ascension et on débouche à découvert au Pas de la Plane (55mn, 1710m), une épaule bien dégagée qui permet de disposer d'une vue en enfilade sur l"entrée du vallon et le Rocher de Combau. On suit à main D vers le N la ligne de cairns. Celle-ci semble offrir une suite fiable à notre deuxième portion de parcours. Mais, arrivés au milieu d'une plaine, cette ligne de cairns (Ah ! les lignes de cairns du Vercors...) part vert le NW alors qu'il faudrait se rapprocher du rebord de la crête, donc en direction du NE... On contourne la combe bien largement pour ne pas perdre d'altitude et on reprend une direction NE pour rejoindre le point 1894 coté sur IGN. Au sommet (50mn, 1894m), on découvre un imposant cairn marquant, on le suppose, les limites du Parc naturel des Hauts Plateaux du Vercors.
Au départ du sommet, on adopte une direction NW en louvoyant entre les pins cembro pour éviter une descente trop brutale dans un thalweg. C'est au moment où l'on traverse la prairie de ce thalweg que l'on va prendre une direction NNE afin de rejoindre le rebord de la falaise en aval du sommet de Ranconnet. A partir de là, on n'aura plus à se déporter vers l'intérieur pour éviter les sorties de vallon qui tombent directement à-pic de la falaise. Donc, une fois sur la crête, on finit la montée à main G pour traverser en premier lieu le sommet de Ranconnet à 1961m puis c'est en up / down que l'on poursuit pour atteindre le sommet de la Montagnette (45mn, 1972m) où l'on retrouve une ligne de cairns arrivant du fond du vallon. La portion "hors des sentiers battus" est maintenant terminée.
La ligne de cairns nous indique le chemin à suivre toujours vers le NE mais elle va s'échapper très vite de la crête au premier collet praticable venu où elle indique la présence d'un sentier de descente caillouteux zigzaguant de part et d'autre d'un thalweg minéral orienté N. Alors que l'on vient fouler le rebord supérieur des prairies, les marques invitent à poursuivre à l'E avec comme point visé une bâtisse isolée, la cabane de l'Essaure. On vient rattraper une piste très peu marquée au sol qui a tendance à nous emmener directement vers le SE. C'est alors que l'on va incliner plein E pour rejoindre par une transversale la cabane de l'Essaure (40mn, 1653m, abri, poêle à bois, table et couchage pour 4 à 6 personnes).
C'est à partir de cette cabane que l'on peut rejoindre le Pas de l'Essaure situé à 20mn au N pour envisager un retour au parking via les crêtes orientales du vallon de Combau, crêtes que l'on suivra jusqu'à la Tête de Praorzel avant de descendre au fond du vallon. Mais il n'est pas non plus ininteressant, surtout en cas de météo ne permettant pas de contempler les horizons, de suivre le large sentier puis la piste qui descendent au creux du vallon. On rejoint tout d'abord par le sentier une bergerie de belle taille à 1610m où l'on trouve une piste stabilisée. 500m plus loin et juste avant une petite remontée de la piste, il est conseillé de laisser la piste pour s'enfiler à main G dans la forêt et suivre un "itinéraire bis" qui propose de désescaleder le vallon encaissé d'un petit ru. Parcours confidentiel s'il en est qui se termine pile poil au parking principal de Combau (35mn, 1440m).
Mais ce n'est pas de ce parking-là que nous sommes partis ce matin... La suite de la descente va s'effectuer pendant 3kms sur le goudron. On peut évidemment demander à se faire prendre en stop mais il est préférable d'effectuer tranquillement le parcours à pieds pour profiter de la vue sur les falaises au sommet desquelles on a évolué ce matin et aussi découvrir à chaque pas ou presque les différents spécimens de fleurs qui agrémentent les fossés et les prairies. Une fois que l'on a accompli les 2/3 de la descente, la vallée commence à sérieusement se resserrer et, alors que l'on commence à distinguer la "canine" du Rocher de Combeau, on peut se dire que le parking n'est plus très loin (50mn, 1295m).
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