[Drôme] Les crêtes de la montagne de la Lance

5h35 de marche / 17kms / +1000m / -1000m.
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3139 OT Nyons / Remuzat / Baronnies
Départ : Parking de la chapelle Notre-Dame de la Roche (3kms à l'E de Roche-Saint-Secret)
Arrivée : idem
Prendre de l'eau pour toute la randonnée !

Diaporama

Carte les cretes de la lance 5h35 17kms 1000m 1000m          Pdf image 1 Téléchargez la carte au format PDF

Le pays de Dieulefit est un bonheur pour le randonneur (beaux sentiers, nombreux points de vue, souvent du soleil...) et le photographe pour les équilibres qu'il peut réaliser dans la composition de ses clichés puisque rien n'est plat. Les montagnes coniques qui ont "poussé" çà et là, on dirait presque de manière désordonnée, agrémentent le paysage et font plaisir à l'oeil. "C'est un coin où l'on aimerait bien vivre" peut-on s'entendre marmonner... Après la réalisation de quelques circuits sur les coteaux E de Dieulefit avec La montagne des Ventes et le Roc, Vesc et la montagne de Ruy puis La chapelle Saint-Maurice au N et enfin les explorations à plusieurs reprises de la partie W avec La montagne du Poët, Le trou du Furet, Le mont Rachas et une boucle autour de La Bégude-de-Mazenc, voici la traversée intégrale des arêtes de la Lance du N au S, un parcours de toute beauté qui s'inscrit après les circuits Tour du Rocher des Aures ou bien Au pied de la Lance. Comme lors du tour du Rocher des Aures, on passera par le Rocher Garaux, le point culminant de la montagne de la Lance, un navire de calcaire qui culmine à 1340m, seulement pourrait-on s'entendre dire...

L'église du vieux village de Teyssières, point de départ de la bambée...

Du grand parking devant le cimetière qui jouxte l'église du vieux village de Teyssières situé à 670m d'altitude (fontaine le long de la route d'accès à 50m au S de l'église, on emprunte le large chemin caillouteux en forte pente qui se propose entre l'église et le mur du cimetière. Dès l'entame de notre périple et pendant l'heure et demie qui suit, on va être guidé par le balisage jaune et rouge du GR de Pays du Tour du Pays de Dieulefit (il traverse des paysages intéressants et variés et est super bien balisé, on l'a déjà croisé ou emprunté de multiples fois lors de circuits dans le Pays de Dieulefit par exemple sur la Montagne du Poët, la Montagne de Ruy, le Mont Rachas, le parcours du piémont oriental décrit dans le topo Au pied de la Lance, le Tour du Rocher des Aures ou encore La Bégude-de-Mazenc). On franchit un collet (20mn, 820m) puis on se met à descendre tout doucement jusqu'à atteindre un virage serré à droite dans lequel le GR de Pays s'échappe à main G pour traverser le ravin de la Grand Combe. Juste après, on atteint le poteau indicateur "Lunières" (15mn, 720m). On laisse partir sur la gauche l'itinéraire vers le col de Concourdet (voir topo Au pied de la Lance) pour poursuivre tout droit sur la petite route goudronnée. Alors que l'on passe en bordure du grand champ de lavande au milieu duquel se trouvent les ruines de la ferme de "Lunières", se présentent à l'horizon N Roche Rousse et le Veyou appartenant au synclinal de Saoû ainsi que le sommet du Grand-Delmas qui termine la montagne de Couspeau.

Le champ de lavande de Lunières

Au poteau indicateur "Le Pradier" (10mn, 730m), on s'échappe du goudron à main G pour longer la clôture d'une prairie. A l'arrière, la vue porte du Roc à la montagne d'Angèle avec entre les deux le Veyou, l'intégralité de la montagne de Couspeau avec le Serre Délègue, la montagne de Ruy et Miélandre. A 825m, on poursuit sur le GR de Pays qui tourne à D en laissant le chemin principal se poursuivre en direction des falaises de la montagne de la Lance. Sur ce sentier transversal d'orientation NNW, on descend légèrement pour sortir à découvert et embrasser du regard l'ensemble des montagnes, dont beaucoup d'entre elles sont de forme conique, la marque de fabrique du coin... L'horizon lointain est toujours fermé par les remparts méridionaux du synclinal de Saoû au milieu desquels apparaît le Grand Pomerolle. On retourne en forêt et on atteint la clairière du lieu-dit "Gros Mourre" (35mn, 850m). On quitte (momentanément, car on le retrouvera tout là-haut sur la crête...) le GR de Pays qui s'en va rejoindre le col de Marot (avant de contourner par sa base la Lance par le N et revenir par le sentier de Fontlargias...). Sans aucun balisage ni cairn à disposition pour nous aider, on emprunte la piste caillouteuse qui monte sur la G. Après 350m, alors que l'on atteint un croisement de pistes dans la hêtraie, on poursuit sur la piste forestière de G. Celle-ci n'est pas référencée sur les fonds de plan IGN (à l'automne 2021). En forte montée mais parfaitement viabilisée, elle est pas mal empruntée par les 4x4 des chasseurs.

Sur la piste au-dessus de Gros Mourre, vue sur Miélandre et la Servelle

On sort à découvert pour passer à la base de deux éboulis de belle taille avant de se terminer dans le milieu du lacet d'une piste forestière (25mn, 945m). On la suit en descente sur la D. Au carrefour de pistes situé à l'aplomb d'un troisième éboulis (10mn, 840m, on en a déjà rencontré deux avant...), on poursuit légèrement à G sur une piste forestière en montée progressive. On sort du couvert végétal aux alentours de 930m pour déguster un très large panorama incluant à présent sur la gauche la chaîne des monts d'Ardèche et sur la droite les montagnes du Dévoluy dont quelques pics émergent à l'arrière du plateau de la Servelle. A la cote 955, on laisse à main droite le départ d'une piste fermée par une barrière pour atteindre le croisement de pistes de l'"Aire d'envol" (des parapentes...) situé au-dessus de la ferme de la Lance (30mn, 980m, poteau indicateur). On va faire parcours commun, mais en sens inverse, avec la fin du circuit décrit dans le topo La Lance et le tour du Rocher des Aures et ce jusqu'au sommet de la Lance. On va donc s'engager à main G sur la piste qui épouse le large fil de l'arête N de la Lance. Sans jamais descendre (il y a pas mal de pistes qui partent dans tous les sens mais à peu près toutes se rejoignent à un moment ou un autre si l'on prend garde à toujours monter...). Le seul endroit où il faut porter un peu d'attention est ce large carrefour de pistes (25mn, 1100m) dans lequel on inclinera sur la G pour passer à proximité d'un piquet en fer afin de poursuivre notre ascension vers le S en suivant un large sentier herbeux. A l'arrière, on commence à dominer la vallée du Lez bordé au N par le Mont Rachas avec à l'horizon la Vallée du Rhône au milieu de laquelle on identifie bien l'emplacement de la centrale nucléaire de Cruas grâce à son panache de fumée blanche. Dans la clairière à 1200m, on monte plus fortement à D pour effacer une butte herbeuse et rejoindre un amas de cailloux calcaires. L'horizon arrière se dégage encore puisque apparaîssent à l'horizon la montagne du Poët et le village du Poët-Laval accroché dans le coteau au-dessus du Jabron. On est à prrésent sur les prairies sommitales de la Lance. Un faux-plat montant conduit jusqu'à l'abri de berger qui marque la jonction avec le sentier qui arrive de Fontlargias (30mn, 1275m, GR9 et GR de Pays du Tour du Pays de Dieulefit retrouvé).

L'abri de berger sur l'arête N de la Lance

Du point 1275m, on poursuit en direction du S sur la crête débonnaire pour rejoindre la cime du Rocher Garaux identifié comme le point culminant de la montagne. On reste sur la large crête, parfois à droite, parfois à gauche un peu en contrebas lorsqu'il faut contourner des clôtures mais, dans cette première partie de l'ascension, vue la conformation du terrain très "montagne à vaches" (ou plutôt à brebis...) il n'y a rien de périlleux... Un premier sommet à 1312m marque la fin des chaumes et le début de la ligne des falaises orientales de la Lance. Ca tombe bien, il n'y a plus d'enclos à contourner et on reste à distance du rebord des falaises dont le tombant sur le village de Teyssières est quand même assez impressionnant avec ces empilages de cubes de calcaire ordonnancés en forme de strates. L'ambiance change du tout au tout ! Ceci dit, on est du bon côté... On domine de profonds couloirs d'avalanches qui, en hiver, doivent être gavés de neige glacée tant on imagine le pouvoir du vent glacial sur ces pentes redressées qui ne voient jamais le soleil. Au loin devant, on identifie le sommet convoité par la présence d'un cairn et d'une croix. On remonte facilement les dernière pentes et nous voici au sommet de la montagne de la Lance (25mn, 1340m). Il va sans dire qu'on y dispose d'un panorama à 360° ! A vous de réviser votre géographie de la Drôme provençale et au-delà...

Au sommet de la Lance au Rocher Garaux (1340m)

Depuis le sommet, on poursuit en bord de falaise vers le S. Peu de balisage blanc-rouge du GR9 mais on note la présence de nombreux cairns auquels il faut prêter une attention particulière pour ne pas risquer de sortir du bon chemin... On descend face au Mont-Ventoux. A gauche, on surplombe la forêt dans laquelle est noyé le col de Concourdet (voir topo Au pied de la Lance) alors qu'à droite s'étale l'enclave des papes avec, en plein centre, la "capitale" locale, Valréas. On traverse un collet (20mn, 1150m) pour poursuivre en face par une remontée, toujours en bordure de falaise, et effacer une butte assez longue cotée 1184m sur IGN.

Descente de l'arête S de la Lance

Puis on descend tranquillement jusqu'à un deuxième collet au lieu-dit "La Grille" (15mn, 1140m) où se séparent le GR9 qui part sur la droite avec ses marques blanches et rouges en direction de Venterol et le GR de Pays qui va plonger sur la gauche (on retrouve maintenant le balisage jaune-rouge qui était supplanté par le blanc-rouge du GR9 sur la crête, en balisage, c'est la rêgle : le national prend le pas sur le régional, ce dernier s'efface !). De suite, on tourne donc deux fois sur la G : une première fois pour rejoindre le bord de la falaise, une seconde pour suivre une sente qui louvoie entre les buis et qui désescalade par de grosses marches le lapiaz sommital. Le calcaire disparaît assez vite mais la pente reste bien affirmée. Un peu plus bas, un sentier forestier prend la suite et la descente est un peu moins heurtée. On atteint bien vite une portion plane qui marque la partie occidentale du col de Lachaud puis, aprés avoir contourné une prairie par la G, on rejoint le poteau indicateur "Col de Lachaud" qui marque la partie orientale de ce large col (30mn, 932m).

Un vautour-fauve qui plane...

On laisse les marques jaunes et rouges du GR de Pays (elles s'en vont vers le col la Pause, voir la 2ème partie du topo Au pied de la Lance) alors que l'on descend vers le N pour suivre le sentier qui descend en RD et à hauteur du ravin du col de Lachaud. Après avoir longé un champ de lavande, on atteint le poteau indicateur "Les Favières" (30mn, 685m) où l'on suit à D la large piste agricole jusqu'au goudron (10mn, 645m). Puis on emprunte la RD544 vers la G pour franchir le pont routier sur le Lez naissant avant de remonter à main G (avec le balisage du GR de Pays retrouvé, il arrive du col la Pause...) pour rejoindre le parking de l'église du vieux village de Teyssières (10mn, 670m).

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