[France] Franche-Comté - L'échappée Jurassienne

Après la randonnée itinérante de 2015 Traversée E du Jura aui suivait peu ou prou le tracé de la frontière franco-suisse, il me tardait de revenir dans le Jura pour découvrir ce que maintes personnes m'avaient conseillé de faire à savoir me lancer sur l'échappée Jurassienne entre Dôle et Les Rousses voire franchir la Dôle et finir à Nyon sur les rives du lac Léman (lac de Genève, ici-bas...). Depuis, j'ai élu domicile dans la Drôme et c'est moins difficile de se rendre sur place, surtout en train, mon moyen de déplacement longue distance privilégié (dès que c'est possible...!). Cela permet de construire des mini-séjours (on cible les 3 ou 4 jours de beau temps qui sont annoncés..., on réserve les hébergements à la dernière minute, et hop, c'est parti !) entre deux gares puisque la ligne TER Lyon-Belfort associée aux liaisons autocar vers les villes un peu plus enclavées sert de fil conducteur. Ainsi, on peut réaliser l'itinéraire en plusieurs fois. C'est qu'il y a de la matière sur cette liaison pédestre ! En termes de paysages, de rencontres avec les locaux, mais aussi de culture : ça commence par Dôle puis ce sont Arc-et-Senans et Salins-les-Bains, après Poligny, Château-Châlon, Baume-les-Messieurs, Lons-le-Saulnier, etc. Et encore, le coin étant bien doté en sentiers GRP ou PR balisés, rien n'interdit les digressions ou les prolongations de séjour sur une étape en raison d'une excursion en boucle incontournable... Voici donc le tracé de MON Echappée Jurassienne, bien évidemment inspirée du topo-guide de la FFRandonnée, mais qui réserve des surprises bien agréables si bien en rapport avec les espaces traversés, les sites culturels visités mais aussi les opportunités de rencontres avec les habitants.

Et n’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d’autres choses encore.

Téléchagez la carte du circuit en PDF :  Carte - L'échappée Jurassienne (jours 3 et 4)

LE TREK JOUR PAR JOUR

A faire...

A faire...

Diaporama A la gare d'Arc-et-Senans (ligne SNCF Lyon-Belfort) à 235m d'altitude, il ne reste plus que 250m à marcher pour rejoindre l'entrée de la Saline Royale pensée par l'architecte Nicolas Ledoux et dont la visite (guidée, c'est vraiment un plus pour assimiler le contexte du transport de la saumure depuis Salins-les-Bains, de la surveillance du conduit souterrain, le saumoduc, par les Gabelous, de la fabrication du sel et de la politique associée...! Un bon prélude à la visite de la Saline de Salins-les-Bains demain...).

On trouve des hébergements de tout type sur place (en ville, à proximité de la Saline et dans le site-même de la Saline avec un hôtel***) mais on peut aussi s'avancer 30mn jusqu'à Cramans où l'on pourra faire étape à La forge du Prosper et de sa Prospérine, une maison d'hôtes au charme suranné et à l'accueil chaleureux. Voir topo ci-dessous au Jour 3 pour la liaison pédestre de la Saline à Cramans.

5h20 / 23,5kms / +340m / -225m.
La journée de randonnée va se dérouler dans la micro-région du Val d'Amour, à cheval sur les départements du Doubs et du Jura. Le tracé correspond également à celui de la Route du Sel.

Diaporama Sur la pelouse dos à la porte monumentale de la Saline Royale, on emprunte vers le SSE la piste cyclable tracée le long de la RD17E (balisage blanc-rouge du GR59). Après 1500m, au franchissement de la Loue, la RD17E se transforme en RD121 (on est passé du Doubs au Jura...!). 100m plus loin, on laisse les marques du GR59 partir vers la gauche pour suivre à D (balisage jaune) la RD121 qui passe sous la voie ferrée avant de pénétrer dans le village-rue de Cramans (25mn, 235m, restaurant). 500m plus loin, la RD121 tourne sur la G en direction du SSE (c'est la Rue des Bois...). On passe devant la maison d'hôtes et, 100m plus loin, on tourne à G pour emprunter la rue qui traverse un lotissement avant de se transformer en piste caillouteuse au bout de laquelle on passe (de nouveau...) sous la voie ferrée.

Au-delà, on s'engage à main D sur la piste agricole qui longe la voie ferrée et se termine à la RD48E2. 1km de goudron à présent sur la G pour passer devant le dépôt d'hydrocarbures, retrouver venant de la gauche les marques blanches et rouges du GR59, les suivre en montée sur la route, laisser un PR partir à droite avant d'atteindre au sommet de la côte une clairière au milieu de laquelle s'élève un poteau indicateur d'où partent à main D 2 sentiers : le premier qui monte vers la chapelle de Lorette et le second, support du GR59, qui se dirige vers Port-Lesney. On emprunte le 1er pour rejoindre le belvédère sur la vallée de la Loue, belvédère qui se situe à l'arrière de la chapelle, avant de rejoindre le porche d'entrée du bâtiment en haut des marches d'escaliers (40mn, 300m).

Retour à la clairière pour s'engager sur la G en forêt et atteindre en montée un croisement de chemins (10mn, 335m). Le balisage blanc-rouge invite à suivre en descente le chemin de G. Une fois que l'on est sorti de la forêt, à l'entrée de Port-Lesney, on négocie un gauche-droite pour traverser le village et arriver devant les ponts sur la Loue, l'ancien dont il ne reste qu'une arche dont on peut voir les vestiges à main gauche, et le nouveau, de construction assez récente dite en bow-string, qui s'est substitué à l'ancien et qui a été placé à l'inventaire des Monuments Historiques (20mn, 250m, bar-restaurant).

On traverse la Loue pour suivre à D la RD48 sur une centaine de mètres avant d'emprunter à main D le Chemin des Gabelous (les Gabelous étaient, comme vous l'avez appris hier lors de la visite de la Saline Royale d'Arc-et-Senans, des agents de police ou de douane chargés de prévenir (et punir...) d'éventuelles actions délictueuses pouvant être commises sur le saumoduc, la canalisation de 21kms enterrée par laquelle était acheminée l'eau salée depuis Salins-les-Bains, par des personnes mal intentionnées qui pourraient détourner le précieux liquide à leur intérêt propre pour ne pas être soumis à l'impôt sur le sel, la fameuse Gabelle...).

On va rejoindre Rennes-sur-Loue par un chemin bucolique qui alterne traversée de prairies au départ puis de forêts à proximité de la rivière alors que l'on se rapproche du village. A l'entrée W, on traverse deux ponts routiers (45mn, 260m) avant de remonter vers le centre du village en biais sur la D. Après avoir dépassé la mairie (10mn, 265m) puis l'église, on traverse précautionneusement la RN83 à grande circulation pour se retrouver en face sur la route d'accès au village de La Chapelle-sur-Furieuse. Au poteau indicateur à l'entrée du village, on poursuit tout droit pour traverser en biais sur la G la place centrale sur laquelle trône une fontaine assez originale dans sa conception pour atteindre la RD467 que l'on suit sur la D pendant une cinquantaine de mètres en montée jusqu'à tourner dans la Rue d'Ivrey, la RD261E. On la quitte très vite sur la D pour passer au niveau du poteau indicateur "Le Bélieu" et s'élever dans le coteau sur une piste vers Onay.

Attention ! Bien suivre le balisage blanc-rouge pour ne pas rater juste avant d'atteindre la lisière de la forêt la bifurcation à D (la piste qui monte tout droit se termine dans une propriété privée...). Un peu plus haut, on se retrouve sous les frondaisons pour une montée plutôt bien sévère pour atteindre le sommet du coteau au niveau d'un croisement de chemins (55mn, 408m). On continue à D sur une allée forestière quasi étale jusqu'à sortir à découvert au niveau du réservoir (25mn, 370m, table de pique-nique). On descend sur une petite route pour aller traverser le village d'Onay. Bien suivre le balisage pour en sortir au S et traverser une grande prairie avant de remonter sur le coteau tout au fond d'un vallon. A 390m d'altitude, on laisse se continuer sur la gauche une piste forestière alors que l'on s'échappe tout droit sur un petit chemin pour franchir un ruisseau, la Pissouse (ça ne s'invente pas...!).

A la sortie de la forêt, on découvre des rangées de vignes du lieu-dit "Chamoz" orientées au SW desquelles on élabore un excellent Côtes du Jura (cépages Chardonnay, Savagnin, Pinot et Trousseau). Au poteau indicateur "Champ de Noeud" (45mn, 360m), on descend par la route goudronnée. On est encore à 2kms du centre de Salins-les-Bains et le GR59 propose de suivre la Voie Verte (vélos et piétons) qui s'est substituée au tracé de la voie ferrée construite à la fin du XIXème siècle pour acheminer du charbon dans un sens et repartir vers les plaines avec des wagonnets remplis de sel, voie ferrée qui a été démantelée après la cessation d'activité de la Saline Royale en 1962.

On évolue à hauteur de la RD472 (ce n'est pas un mal car il y a beaucoup de trafic automobile...) pour rejoindre en toute sécurité le bourg de Salins-les-Bains gardé par les deux forts perchés de part et d'autre de l'étroite vallée (Belin à gauche, Saint-André à droite). A la fin de la Voie Verte, on descend sur la D rejoindre la RD472 pour traverser la Furieuse et remonter la grande avenue (bars, supermarché). Au large croisement où arrive la route d'Ornans, on incline sur la D pour poursuivre sur la RD472, passer devant l'Hôtel de Ville et atteindre le site de la Saline Royale (40mn, 350m).

Diaporama La visite (payante) du site de la Saline Royale de Salins-les-Bains est complémentaire de celle d'Arc-et-Senans et permettra, par l'immersion dans les bâtiments et les tunnels (visite guidée toutes les heures et musée en accès non encadré après la visite), de compléter les informations collectées la veille sur la transformation de l'eau salée puisée ici à 246m de profondeur, traitée en surface dans de grandes "casseroles" (c'est le terme employé...) par ébullition et évaporation du liquide). On apprendra aussi que seule une infime partie de l'eau captée, et encore la moins dense en sel, était envoyée au travers du saumoduc 120m de dénivelée plus bas pour être travaillée au sein du complexe d'Arc-et-Senans. Après la visite, pléthore d'hôtels et d'appartements proposés à la location ainsi que de nombreux commerces de bouche et restaurants en centre-ville. En effet, la ville de Salins-les-Bains est devenue une ville d'eaux au milieu du XIXème siècle en raison des multiples voyages de la Princesse Eugénie. Les curistes y viennent encore de nos jours pour soigner de nombreuses affections.

5h25 / 18kms / +660m / -740m.
Maintenant que l'on a compris comment on utilisait ce qu'il reste dans le sous-sol après que l'océan se soit asséché il y a quelques 210 millions d'années, poursuivons vers le S pour se rendre compte que dans cette région on ne fait pas que travailler l'eau : le jus de la treille est superbement et astucieusement travaillé pour donner des vins au caractère affirmé. Place aux vignobles !
Diaporama Départ de la place de l'Hôtel-de-Ville de Salins-les-Bains sur laquelle démarrent les 3 itinéraires qui montent vers le fort Saint-André :
1) les 2 premiers se dirigent vers la N en suivant la Rue des Barres avant de traverser la Furieuse, le GR59 (blanc-rouge) et le PR (jaune) montent "dré dans l'pentu" en forêt avant de se séparer un peu plus haut.
2) le 3ème balisé de jaune part vers l'W et suit la Rue Saint-Nicolas pour traverser de suite la Furieuse ; il s'oriente au SW avant de monter tranquillement jusqu'au hameau de La Côte Saint-André.

Moins "agressif" pour une entame de journée et disposant de larges vues sur la campagne environnante, c'est le choix 2 que l'on va opérer jusqu'à atteindre le croisement de routes de la RD271 au pied du hameau de La Côte Saint-André. Ici, on tourne sur la D pour traverser le hameau et négocier le large virage sur la D que propose la route. On s'élève jusqu'au point de jonction avec le GR59 qui arrive de Salins (50mn, 550m, poteau indicateur "Belvédère"). On poursuit sur la route pendant 200m pour atteindre le parking dans le large virage à gauche au fond duquel on trouve un petit chemin sur la D qui conduit au belvédère sur la vallée.

Retour sur le parking pour poursuivre à main D sur la route et contourner le parc Aventure. Dans le large virage à droite de la route, possibilité en continuant tout droit sur le goudron de rendre visite au fort Saint-André (A/R de 20mn jusqu'à l'entrée N). Sinon, le GR59 se poursuit à main G (10mn, 572m) sur un sentier en sous-bois avant de descendre jusqu'au poteau indicateur "Grange Salgret" (20mn, 500m). On avance d'une vingtaine de mètres vers la D pour trouver la pancarte qui invite à franchir un portail sur la G et à remonter "dré dans l'pentu" la prairie jusqu'à rejoindre la lisière du Bois de Coste Chaude où l'on incline à G pour pénétrer en forêt.

On suit le fil de la crête pour un parcours en up/down. On s'élève jusqu'à la cote 610, le point culminant de la journée, avant de descendre tranquillement au coeur d'une hêtraie dont le sol est tapissé d'ail des Ours. On dépasse une aire de décollage de parapentes (vue plongeante sur Marnoz et un peu sur la droite le mont Poupet, reconnaissable à la croix monumentale dont il est coiffé). On poursuit vers l'W sur le fil de la crête jusqu'au poteau indicateur "Côte Château" (45mn, 514m). On voit arriver de la droite le PR de Marnoz et on tourne à l'opposé pour suivre la bordure occidentale d'une prairie d'herbes folles en prélude à une descente en lacets plutôt directe sur le village de Pretin (20mn, 354m).

De la mairie, on poursuit sur la RD103 (Rue du Bégon) pour s'élever en RG d'un vallon et rejoindre le lieu-dit "Le Courtillat" (35mn, 540m, poteau indicateur). On prend pied sur un plateau agraire. Au croisement de routes, on continue tout droit sur un chemin terreux qui pénètre dans la sapinière. Au croisement de pistes en forêt, on est contraint de contourner une zone de bûcheronnage (c'est une propriété privée avec panneau d'interdiction de franchissement ; la mise en garde est claire, pourtant, le raccourci paraissait bien séduisant pour s'éviter un long trajet en parallèle de la voie ferrée...). Les marques du GR59 nous invitent donc à partir sur la D en empruntant un chemin de contournement tracé dans les herbes pour rejoindre le rebord septentrional du Bois Perrey. On peut se consoler en constatant que l'on marche sur un gigantesque tapis d'ail des Ours, plusieurs hectares... Au lieu-dit "La Côte", on initialise une traversée en up/down vers la D pour atteindre un carrefour de chemins duquel démarre sur la G le sentier de descente (20mn, 540m). En bas, au poteau indicateur "Les Nonnières" (20mn, 425m), on est invité à poursuivre sur la G en direction de Montigny-lès-Arsures.

A mi-chemin de rejoindre la voie ferrée, on doit finir la descente dans un cloaque boueux généré par les nombreux passages de troupeaux de bovins. Vraiment pas sympa ! A la sortie de ce "chemin", nous voici donc arrivé devant la voie ferrée Mouchard-Pontarlier où l'on s'engage sur la G d'abord sur une piste stabilisée puis sur un chemin herbeux en up / down. On néglige un premier passage sous la voie ferrée (liaison PR vers Les Arsures et Mouchard) pour se retrouver au niveau d'un deuxième (40mn, 420m, lieu-dit "Les Enseinges") où les marques blanches et rouges du GR invitent à l'emprunter pour se retrouver côté W. On a quitté le domaine des bois et des forêts, voici les coteaux de vignes !

On suit le balisage du GR59 jusqu'à l'entrée de Montigny-lès-Arsures où se situe à proximité du réservoir une fontaine d'eau potable (20mn, 380m). C'est ici que l'on quitte définitivement le GR59 qui, lui, repart dans les hauts pour un nouveau parcours forestier. Il est bien préférable de changer de fil directeur en allant rechercher un PR balisé en jaune qui fait la part belle à des paysages ensoleillés de vignobles. Ce PR, on le retrouve un peu avant le quartier des Chanoux une fois que l'on a dépassé la propriété du vigneron Fumey-Châtelain et que l'on a obliqué sur la route goudronnée (Rue des Ecoles) en direction du S (on peut aussi en suivre la totalité du tracé qui passe plus à l'W par le village...).

Donc, au quartier des Chanoux, c'est à D et 200m plus loin à G sur le Chemin de Prenans qui descend au travers du vignoble jusqu'à atteindre le poteau indicateur "Les Corvées". On tourne sur la D pour 100m avant de tomber sur un nouveau poteau où l'on suit à G la direction "Changin". On délaisse la proposition de détour par les vignes en poursuivant sur le goudron. On retrouve le balisage jaune sortant d'une vigne. On suit la Rue de la Tour Canoz. Au panneau STOP :
1) on suit le balisage jaune vers la gauche si l'on a décidé de rejoindre le centre d'Arbois (dans le cas où l'on a prévu de dormir en ville et/ou que l'on enchaîne sur le Jour 5)
2) on laisse le balisage pour poursuivre tout droit et 200m plus loin s'engager à D dans la Rue de la Fontaine tourner à G sur la Route de Besançon afin de traverser la Cuisance. On rejoint la RD107 à la sortie NW d'Arbois, route à grande circulation que l'on suit pendant 50m vers la D avant de s'échapper à D sur la tranquille Rue de la Fontaine parallèle à la RD107 et qui se termine Avenue de la Gare (la gare SNCF de la ligne Lyon-Belfort se trouve à 200m sur la D).
Pour les deux parcours proposés, compter 45mn depuis la fontaine de Montigny-lès-Arsures.

2 jours de marche / 10h45 / +1000m / -965m.

Relevés de terrain mai 2025

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