[Népal] Indigenous People Trek

Cette traversée du piémont himalayen principalement dans une région habitée par l'ethnie tamang est une bonne opportunité de découvrir une campagne népalaise variée en termes de paysages présentant de nombreux belvédères desquels on peut contempler les montagnes glaciaires qui se situent au nord du Népal sur la frontière tibétaine, à moins d'une cinquantaine de kilomètres. Ah oui, campagne ne signifie pas plaine ou faibles dénivelées... Le district de Ramechhap accueille nombre de grosses rivières qui ont creusé de profondes vallées fluviales. Celles-ci descendent de l'Himalaya, donc orientées du N vers le S, et contraignent, pour qui veut traverser les massifs d'W en E, de devoir y descendre avant de remonter de l'autre côté. Et là, les dénivelées positive et négative sont à 4 chiffres ! Cette région a particulièrement été bien dotée en infrastructures routières, on parle ici de pistes plus que de routes goudronnées quand même. Ces pistes relient les villages perchés dans les coteaux, même très haut, à la vallée où sont situés les bazars, ces lieux de rencontre de ceux qui achètent et ceux qui vendent. Et ce ne sont pas toujours les mêmes... C'est dans les deux sens : les villageois y acquièrent les matières premières, le nécessaire pour manger, voire aussi le superflu (qu'est-ce qu'il y a comme « bazar » pourrait-on dire...) ; mais les villageois viennent ici également vendre aux grossistes leurs productions de céréales, de légumes et de fruits. Lieux d'échanges vous disais-je... Mais revenons aux pistes qui pourraient sembler pour certains un obstacle à la découverte d'une région « par trop civilisée »... Une fois réalisées, le temps fait (très) rapidement son ouvrage (éboulements, ravinements, chutes d'arbres, etc.). Etant entretenues a minima, voire pas du tout, on retrouve des infrastructures créées il y a moins d'une dizaine d'années qui sont retournées à l'état « sauvage » car ne pouvant plus être utilisées du fait qu'en aval un éboulement a condamné quasi définitivement le passage. Alors, faute de transport automobile local, le fameux bus Tata, les villageois perpétuent l'usage des sentiers historiques qui sont plus que jamais d'actualité. Et ce sont ces chemins que je me propose de vous faire découvrir tout au long de ce mini-trek d'une semaine, idéal pour une période d'acclimatation, non pas à l'altitude car on ne dépassera pas 3000m, mais à la civilisation népalaise des campagnes. Et que de bons moments vous pourrez partager avec ces accueillants villageois qui ne voient pas beaucoup de touristes passer par chez eux...

La campagne du piémont himalayen du côté de Doremba

Pour clore cette introduction, je me plais à imaginer les chemins qu'ont suivis au cours de leurs périples de découverte du Népal dans les années 1920 à 1960 les Mallory, Tilman, Herzog, Lachenal, Hunt, Hillary et j'en oublie... qui depuis Katmandou se rendaient sur le lieu de leurs futurs exploits, cette quête de l'impossible, en empruntant assurément les mêmes sentiers historiques que ceux sur lesquels je vais vous conduire...

Et n’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d’autres choses encore.

Téléchargez la carte du circuit au format PDF :Pdf image 1 Carte-indigenouspeopletrek

Trek indigenouspeopletrek

 

LE TREK JOUR PAR JOUR

Jour 1 : Kathmandou - Timal danda

4h de voiture.
Diaporama Par l'Arniko highway on se dirige vers l'E et on atteint Dulikhel, un village connu pour son panorama de choix sur la chaîne de l'Himalaya. On laisse l'Arniko highway pour se diriger vers la D sur la route qui conduit à Namo Bouddha, célèbre monastère gelukpa perché sur une colline face à l'Himalaya (compter seulement 30mn de visite tant il y a peu de choses à voir côté monastère, celui-ci étant neuf et un tantinet bling-bling ; par contre belle vue panoramique depuis la terrasse du vieux gonpa sur l'entrelacs de vallées).

Namo Bouddha

On redescend par la même route et, au croisement, on prend à D sur une route goudronnée jusqu'au village commerçant de Bhakundebesi. A l'entrée du village, on emprunte sur la G une piste en descente jusqu'au fond du thalweg avant de partir dans une pente affirmée pour rejoindre la Timal danda. Une fois la crête atteinte au niveau du village de Pusredanda, la piste file au SE et enchaîne les traversées de villages jusqu'à atteindre un monastère qui se situe dans un col (le bien nommé Hyacha Nhakpo Dhulsa gonpa), un peu après Narayansthan. Nuit en tente juste à l'extérieur du monastère (attention on est sur le fil d'une crête donc l'eau est rare ; demander aux villageois où il est possible d'en trouver). On se situe à 1853m sur un belvédère qui domine le pays tamang. C'est un réel enchantement des yeux avec la variété de couleurs que présentent les champs en terrasse cultivés selon les étages, de riz, de blé, de maïs, de moutarde et de sarrasin. Au cœur de cette campagne, on identifie un habitat assez dispersé avec quelques hameaux qui occupent les points hauts mais aussi de nombreuses maisons blanches et ocre isolées, posées au plus près des champs. En bas coule la Sun kosi d'une belle couleur turquoise. Et puis, « cerise sur le gâteau », si on lève un tant soit peu les yeux, vers le N, on fait face à la barrière formée par les montagnes glacées de l'Himalaya du Népal. De ce côté-ci, les montagnes ont pour noms Ganesh, Langtang, Dorje Lakpa, Jugal himal et Gaurishankar. A vous de les identifier... Ceci dit, la majorité du temps elles sont enrobées d'une épaisse couche de nuages (c'est signe de beau temps...). Pour les voir, il faudra demain matin se lever dès potron-minet.

Hyacha Nhakpo Dhulsa gompa au petit matin

Jour 2 : Timal danda - Mechchhe - Lubughat - Khaniyapani

4h55 / +420m / -1460m.
Diaporama Donc, vous vous êtes levés tôt et vous avez pu admirer la chaîne de l'Himalaya. Non ? Alors vous avez encore une chance de pouvoir en profiter si des fois ça voulait se lever. On va rester peu ou prou quelques 3 heures de temps encore sur la crête, on ne sait jamais... Du monastère (1853m, C), on poursuit sur la piste vers l'E. Elle descend tranquillement jusqu'à un gros hameau (50mn, 1735m) puis 200m plus loin, dans un virage prononcé sur la droite, on s'engage tout droit sur l'ancien sentier qui part à flanc sur la gauche d'une maison (flèche rouge sur le mur) et rejoint la piste un peu plus bas. Encore 300m de piste au niveau d'un monumental banyan orné de drapeaux bouddhistes pour la quitter et remonter sur la D retrouver une autre piste mais seulement pour quelques centaines de mètres puisqu'un peu plus haut on incline sur la G juste après un arbre isolé (20mn, 1700m) sur l'ancien sentier. Le parcours, ce coup-ci, dure un peu plus longtemps, franchit une bosse au sommet de laquelle on rejoint la ligne électrique. En la suivant, elle conduit jusqu'à un pylône télécom au pied duquel on retrouve la piste qui a fait un grand détour (15mn, 1750m, C). On continue en légère descente jusqu'à traverser le village de Bhotepati et trouver, 300m après la sortie, le départ sur la G de l'ancien chemin (25mn, 1635m). Il descend en pente affirmée au cœur d'une pinède et conduit directement à l'entrée du village de Mechchhe pauwa (20mn, 1490m, C).

Le village de Mecche pauwa sur la Timal danda

A l'extrémité E du village, une fois l'école dépassée, un grand pipal (arbre sacré de la famille des ficus qui représente le genre féminin, le banyan, de la même famille, s'apparentant au mâle) marque un croisement de routes. On incline vers la G, donc du côté de la vallée de la Sun kosi qui coule tout en bas, vraiment tout en bas, on va s'en apercevoir de suite... Ce sentier se présente en forte inclinaison en descente, inclinaison atténuée pour la préservation des articulations par la présence de larges lacets. On atteint un village posé sur la crête (15mn, 1300m), on poursuit jusqu'au chörten situé à la sortie d'où la vue plonge sur la vallée en contrebas. La descente se poursuit légèrement sur la D pour rejoindre la première fontaine de la journée à l'approche du hameau de Chhap (25mn, 1050m). Bel endroit pour se poser un moment, par exemple pour le lunch car de l'eau, après, on n'en trouvera pas avant une bonne heure, seulement lorsque l'on sera arrivé à Lubughat... Lieu de vie, cet endroit est le point de rencontre des habitants de tous les hameaux disséminés sur ce côté de la montagne. Et ça cause ! On poursuit la descente. Après avoir dépassé deux maisons, il ne faut pas rater la bifurcation pour s'engager dans la directissime permettant de rejoindre le pont de Lubughat (5mn, 1020m). Donc à G toute ! Les autres sentiers sont nettement plus longs et sûrement beaucoup moins intéressants...

Depuis Chhap, vue plongeante sur Lubughat et la vallée de la Sun kosi

En fait, on descend par des lacets serrés entre les terrasses. On atteint un couple de maisons aux toits de chaume (20mn, 865m) et on poursuit la descente au milieu des jardins (si on est perdu, on demande « Lubughatko pul jane bato », on vous indiquera le bon itinéraire, il y a du monde partout...). Plus bas, on traverse même une ferme à mi-pente avant de repartir en descente en biseau vers la D rejoindre le fond d'un thalweg où coule une cascade et en contrebas une piste (25mn, 590m). Sauvés ! On suit la piste vers la G sur 200m avant de partir sur la D rejoindre la passerelle suspendue. On l'emprunte pour franchir la Sun kosi et pénétrer dans le petit village de Lubughat (10mn, 520m, commerces, lodge, C). On traverse rapidement le village (il est vraiment tout petit...) pour tomber sur la piste dessinée en RG de la Sun kosi. On tourne à G pour dépasser une maison identifiable à sa couleur flashy rose fuchsia. 30m après, on laisse la piste pour s'engager à D le long du canal d'irrigation qui borde une rizière de grande taille. On évolue en bordure des terrasses et on s'en va rejoindre le pont suspendu qui se situe sur la G et permet d'atteindre le point de départ du vieux sentier (15mn, 535m). Celui-ci présente une pente affirmée jusqu'au croisement de la piste (5mn, 580m). On poursuit en face à l'instar des groupes de villageois qui s'en vont retrouver leur maisons. La pente ne s'atténue pas le moins du monde dans sa deuxième partie... On remonte le coteau sur le fil de la crête. De nombreuses chautatras sont disposées en bordure du chemin pour permettre aux porteurs de poser leurs lourdes charges. On atteint une nouvelle piste (35mn, 780m), piste que l'on suit vers la D et qui nous conduit, après avoir été rejointe par celle qui monte de Lubughat, jusqu'à l'entrée du village de Khaniyapani (20mn, 820m, fontaine sous les pipals, C, E). Nuit sous tente à proximité de la fontaine dans la cour de l'école.

Paysannes aux champs dans les rizières de Lubughat

Jour 3 : Khaniyapani - Dongme gonpa

4h / +1370m / -210m.
Grosse montée aujourd'hui pour rejoindre un monastère situé derrière une imposante crête rocheuse.

Diaporama Derrière l'école de Khaniyapani, on laisse la piste filer vers la droite pour partir pleine pente rejoindre la nouvelle école (en construction en 2014). Au-dessus de la maison blanche (10mn, 855m), on s'engage dans le deuxième sentier sur la G en forte montée. Puis on se dirige un peu plus haut à flanc sur la G avant de repartir en forte grimpette. A l'arrière le panorama sur la vallée se dévoile. On poursuit la remontée des champs en terrasses. A la ferme située sur un petit plateau (15mn, 990m), on incline sur la D en direction du NE pour retrouver un peu plus loin une piste (10mn, 1045m), piste que l'on emprunte un bref moment jusqu'à dépasser une maison de construction récente située en contrebas. C'est le moment de repartir en grimpette 30m plus loin sur la D. On croise la piste et on continue la remontée des champs en terrasses jusqu'à un couple d'arbres de belle taille (15mn, 1105m, chauttara). Tout en bas apparaît la Sun kosi au niveau de la passerelle de Lubughat. Que de chemin fait depuis hier après-midi. Et ce n'est pas fini...

Rencontre au-dessus de Khaniyapani

On poursuit au NE en direction de la crête jusqu'à croiser un chemin (25mn, 1255m). Pas de possibilité de poursuivre tout droit. Alors on part sur la G rejoindre le collet (10mn, 1330m) duquel, dans le lointain, apparaissent, dans l'enfilade de la vallée de la Sun kosi, les sommets de l'Himalchuli, du Manaslu et, un peu sur leur droite, l'un des sommets du Ganesh himal. On suit maintenant le fil de la crête plein E, crête où il fait bon marcher car protégée des rayons du soleil par les frondaisons. Dans un virage sur la gauche, on laisse partir le large chemin pour s'engager tout droit en direction du NE (5mn, 1360m) et traverser les champs sur un petit sentier qui conduit au premier hameau du gros village de Rupakot (10mn, 1400m, village mal placé sur la carte). En direction de l'E, on trouve une piste que l'on suit sur la D avant de partir à G au croisement suivant sur une piste en montée. Après 200m, on la quitte en montant sur la D juste avant que la piste ne fasse un grand virage vers la gauche au pied d'une maison perchée. On remonte à travers les terrasses jusqu'à rejoindre une ferme (10mn, 1460m). Toujours vers le haut, on dépasse des chörtens (5mn, 1490m) avant de s'en venir croiser la piste juste en-dessous du réservoir. On continue à remonter sur le fil de la crête pour traverser un hameau (30mn, 1685m, eau). De cet emplacement, on dispose d'une vue élargie sur la grande combe agraire à l'habitat dispersé que l'on domine.

Vue plongeante sur Rupakot

Au loin, vers le NW, voici que se dessinent à l'horizon le complément aux chaînes de montagnes précédemment citées avec l'apparition de la totalité du Ganesh himal et celle du Langtang Lirun précédée du Naya Kanga. De manière indicative, on pourra aussi deviner vers l'W les contours assez flous des massifs de l'Annapurna et du Dhaulagiri (il reste à espérer qu'ils restent occultés par la brume sinon ça voudrait dire que le mauvais temps arrive...). Ce premier hameau en appelle d'autres que l'on traverse pour rejoindre une piste désaffectée (10mn, 1785m). En la suivant en montée, elle sera notre fil conducteur pour nous guider jusqu'à un col qui s'inscrit dans un point de faiblesse de la Sunapati danda à la droite du pylône télécom qui nous narguait dans la montée (40mn, 2085m). Avant de descendre vers le lieu choisi pour l'étape, il convient d'aller rendre visite au belvédère qui se situe sur la G au sommet d'une butte. Pas moyen de se tromper : c'est (sur)balisé de drapeaux bouddhistes... Mais tout d'abord une surprise : alors que l'on s'attend à découvrir un chörten, c'est bien un temple hindou qui occupe la place au sommet... Stupeur ! Les guirlandes de drapeaux nous invitent cependant à poursuivre au-delà jusqu'au bout de la crête, à dépasser le pylône et on trouve enfin ce qu'on était venu chercher : les chörtens (15mn, 2190m, C). La vue n'est pas non plus des moins belles car elle s'ouvre à la contemplation d'un entrelacs de vallées agraires et à l'ensemble des montagnes qui composent la chaîne de l'Himalaya à cet endroit. On revient sagement au col par le même chemin, celui alternatif dessiné sur la carte et descendant directement sur Dogme gonpa semblant avoir été condamné. Au col (15mn, 2085m), on descend sur la G en suivant la piste jusqu'à dépasser une maison isolée sur la droite (10mn, 1985m), signe qu'il va falloir quitter la piste et s'engager dans un petit chemin sur la G pour rejoindre directement à travers champs la gompa (5mn, 1930m, boutique, lodge). Nuit sous tente en plein centre des maisons qui entourent le monastère. Ambiance villageoise très sympa.

Langtang Lirun et Dorje Lakpa comme on les voit au matin depuis Dongme

Jour 4 : Dongme gonpa - Galpa bazar - Doremba

4h50 / +750m / -650m.
Diaporama On revient sur les pas d'hier pour longer un étang mais, juste après la boutique, on descend sur la G puis tout de suite à D. On contourne la combe de Dongme sur un large chemin étale. Mazette, quelle vue ! Du Ganesh himal sur la gauche aux pics noirs du Kalinchowk en passant par le Langtang Lirun et le Dorje Lakpa, voilà qui ne laisse pas insensible, non ? Au virage sur la droite (10mn, 1915m), on laisse la piste pour monter sur la D à la fontaine afin de rejoindre les maisons hautes du village. En haut, c'est à G (5mn, 1940m) pour suivre un chemin de belle importance qui évolue en courbe de niveau. A l'horizon apparaît vers le N, dans l'échancrure d'un col en V, le seul 8000 entièrement tibétain, le Shishapangma, pas tant éloigné que cela du Langtang Lirun. A la maison aux portes rouges et bleues (10mn, 1945m), on peut suivre en contrebas de la route un sentier coupe-lacet assez sympa puisque passant à proximité des maisons. Après avoir rejoint la piste, on poursuit jusqu'à un croisement de pistes où l'on choisit de monter sur la D (10mn, 1955m, chauttara). On  suit la piste jusqu'à ce qu'elle commence à descendre au milieu d'un hameau et on part sur la D (15mn, 1980m) pour s'en aller traverser un bosquet et croiser une source. Au-delà, on continue sur le plat jusqu'à un col (15mn, 2045m, chauttara). Le chemin de Lopra file légèrement à droite en descente mais on va poursuivre tout droit rejoindre un nouveau col dans lequel on croise une piste (10mn, 2045m). Dans le coin, de nombreuses pistes ont été creusées mais bien peu d'entre elles sont encore en état pour accepter du trafic automobile. Il ne faut pas s'en offusquer et considérer ces pistes comme de larges chemins viabilisés assurément moins glissants que les autres...

Sur le chemin entre Dongma et Galpa bazar

On part sur la D en biais et, au croisement de chemins dans la pinède, on poursuit à main D en légère montée jusqu'à rejoindre le fil de la Donggaba danda (10mn, 2100m). On reste à flanc pour contourner une combe au fond de laquelle on devine le village de Lopra entouré de ses champs. Puis c'est une marche étale en forêt avant de descendre au fond d'un thalweg (25mn, 1975m, eau) et remonter de l'autre côté franchir un col marqué d'un mur de manis (5mn, 1995m). On descend passer à proximité de la maison puis, toujours tout droit, on désescalade le coteau, on traverse une piste, on poursuit en face en direction du NE dans un goulet assez étroit. On atteint la piste principale qui monte du fond de la vallée de la Thilap khola (15mn, 1685m, je le concède, cette piste-là c'est une vraie piste avec au moins deux voitures à l'heure au moment de l'heure de pointe...) et on la suit sur la G jusqu'à un virage en S (25mn, 1875m) où l'on trouve sur la D un sentier qui va conduire directement à Galpa bazar sans explorer toutes les combes... Par une descente un peu glissante suivie d'une remontée bien redressée, on atteint le col où est posé le village de Galpa bazar (20mn, 1925m, commerces, taxis, E, C).

Depuis Galpa bazar, vue sur la verdoyante vallée de la Thilap khola

Du col, on monte sur la D pleine pente entre les maisons pour rejoindre la cour de l'école puis on passe derrière le bâtiment principal pour trouver un sentier qui part vers le haut dans la pinède en direction du NW en lacets serrés jusqu'à rejoindre la piste dans un large collet (25mn, 2070m). La piste a phagocyté une partie du chemin historique mais on va le retrouver bien vite au niveau d'une chauttara (5mn, 2100m) où le sentier joue le rôle de coupe-lacet. Plus haut, la piste est tracée à flanc de falaise et permet de franchir un verrou rocheux assez impressionnant. Par deux lacets serrés, on rejoint un collet (25mn, 2225m) qui est suivi d'un parcours quasi étale en balcon. On sort de la piste au niveau d'un large virage à gauche (5mn, 2235m) pour descendre légèrement en contrebas retrouver le vieux sentier. Celui-ci, très emprunté par les locaux, présente un parcours osé à flanc de paroi. On retrouve la piste de l'autre côté de la montagne au niveau de l'hôtel Mane Doram et on en suit le fil vers le N jusqu'au petit belvédère sur lequel trône un temple hindou (25mn, 2135m). Ici, on domine de profondes vallées agraires habitées au SE et au NW pour un paysage de campagne bien sympathique. Retour sur ses pas pour trouver un chemin coupe-lacet de la piste sur la G. Puis c'est à nouveau la piste jusqu'au terrain de foot (15mn, 2065m). On se dirige à G sur l'ancien chemin qui passe à proximité de l'hôpital et descend jusqu'au large col sur lequel le village de Doremba est posé (10mn, 2020m, tous commerces, taxis, bus, C, E). Nuit sous tente à l'entrée du village près du poste de police car il n'y a pas de lodge.

Arrivée à Doremba

Jour 5 : Doremba - Surke - Patle - Dhara

6h / +1000m / -620m.
Diaporama On traverse le village de Doremba vers le N et, face aux derniers commerces, on s'engage à D en courbe de niveau sur un large chemin herbeux. On fait le tour de la combe et, face au village que l'on vient de quitter, on passe à côté d'une source. La vallée en contrebas est ordonnancée en terrasses qui descendent jusqu'au fond du thalweg. On y trouve majoritairement du millet car à cette altitude pas question de planter du riz ! On évolue sur un sentier-balcon très sympa.

On quitte Doremba pour rejoindre Surke

A la chauttara qui marque une fourche de sentiers, on poursuit vers le bas en légère descente avant de partir en montée pour atteindre une nouvelle chauttara (35mn, 2020m). Au-delà, en montée progressive, on rejoint la piste dans un large col sur la crête (25mn, 2140m). On suit la piste sur la crête sur 200m vers le SE et, après avoir dépassé le pylône électrique, on s'engage sur le petit sentier qui longe un champ de maïs (suivre le tuyau d'eau). On atteint une maison (15mn, 2100m) et l'on désescalade le sentier en zigzags jusqu'à retrouver la piste dans un virage. On la suit pour rejoindre le large col dans la crête (15mn, 2000m, boutiques). A l'extrémité S, dans le grand lacet à gauche, on trouve au SE le départ de l'ancien sentier de Surke que l'on suit.

Sur la crête face à Doremba

Il contourne une bosse par le S et s'en revient tutoyer la piste avant de définitivement la rejoindre (ou l'inverse..., 25mn, 2020m). On poursuit sur la piste pendant 1500m jusqu'à trouver dans un virage à droite sur une portion empierrée le sentier de Surke (10mn, 2025m). Un peu glissant au départ, il désescalade le coteau d'abord en forêt puis de terrasse en terrasse. On passe en RD du petit thalweg et on poursuit sur le chemin tracé au bord des terrasses. On atteint une ferme (25mn, 1850m, fontaine) de laquelle on part sur la D rejoindre le lodge de Surke tenu par une famille newar (5mn, 1850m, possibilité de repas). De la terrasse du lodge qui domine la vallée de la Tindhare khola apparaît en direction du NE le pic pointu du Numbur, un presque 7000, qui annonce la proximité du massif de l'Everest. Du lodge, on revient 10 mètres sur ses pas pour dégringoler sur un sentier entre les terrasses et rejoindre un chemin de plus grosse importance que l'on suit sur la G alors qu'il descend franchir deux petits torrents. On se retrouve à présent en RG et on remonte jusqu'à une chauttara (20mn, 1835m) derrière laquelle on suit un sentier en quasi courbe de niveau.

Désescalade des terrasses de Surke

Après la source (5mn, 1825m), on poursuit deux fois à G pour entrer dans la forêt et trouver à main D le sentier de descente vers le pont suspendu. On traverse la Khalangga khola (15mn, 1810m) et on s'engage dans une remontée du coteau qui n'aura de cesse qu'arrivé à l'étape... On s'engage à G (l'autre chemin redescend dans la vallée) jusqu'à rejoindre une maison blanche aux volets bleus (25mn, 1910m) de laquelle on monte traverser Tin Dhare (15mn, 2010m). Un peu plus haut, voici le temple de Patle (5mn, 2065m) derrière lequel se poursuit le chemin. Il remonte les terrasses plantées de millet, passe de maison en maison, avant de venir croiser la piste désaffectée (15mn, 2140m). Après, on poursuit vers le haut au travers d'une forêt de rhododendrons dont on sort pour traverser un plateau à l'herbe rase où se trouve un abri en pierre (20mn, 2245m). Juste derrière l'abri, on retrouve la piste et 50m plus loin, au croisement de pistes, on s'engage sur celle du bas qui se dirige vers la gompa de couleur rouge. 150m plus loin, on laisse la piste pour reprendre l'ancien sentier sur la D. Au moment où on domine le gonpa, ne pas descendre à gauche mais poursuivre tout droit deux fois en montée.

Entre Doremba et Dhara : le Népal fait partie des pays tropicaux, on l'oublie souvent...

On retrouve quand même la piste que l'on suit jusqu'au poteau électrique planté dans un virage (20mn, 2235m). A main D, on emprunte le sentier qui rejoint la ferme et, au-dessus du bâtiment, on s'engage sur un tout petit sentier qui incline vers la G pour suivre le bord des terrasses. On rejoint un plus gros chemin (15mn, 2245m) que l'on suit en montée vers la D. Au-dessus de la chauttara (5mn, 2325m), on laisse la crête pour partir en courbe de niveau sur la G rejoindre un morceau de forêt. Toujours tout droit, on passe une source (10mn, 2355m) et un peu plus loin, en remontant en bordure d'un alpage vers la G, on rejoint la piste (10mn, 2390m). On la suit sur la D et un coupe-lacet plus loin on débouche dans un col où convergent 4 pistes (5mn, 2440m). On part sur la G pour rejoindre les premières maisons du village de Dhara (5mn, 2445m, eau, C). Nuit sous tente ou chez l'habitant.

Au petit matin, départ de Dhara

Jour 6 : Dhara - Sailung danda - Dhunge - Bhitare

5h / +750m / -850m.
Diaporama On suit la piste en direction du NW. Après 1000m, arrivés au niveau du couple de maisons arborant des pancartes vertes (10mn, 2450m), on quitte la piste pour monter jusqu'aux chörtens puis on retrouve une piste plus haut, piste que l'on suit un moment vers la D à travers une forêt de résineux. Dans un large virage sur la gauche (25mn, 2450m, boutique), on s'engage sur l'ancien sentier qui, sur la G, s'en va rejoindre le gonpa de Rojbhir (30mn, 2650m visite possible sans grand intérêt mais attention aux chiens...).

Rojbhir gonpa

Du gonpa, on poursuit sur le chemin en forêt jusqu'à retrouver la piste (30mn, 2830m) et on la suit 300m sur la D pour repartir sur le bon chemin à main G. Re-piste un peu plus haut pour se diriger vers le col, piste dont on s'échappe un peu avant pour passer auprès de l'oratoire (25mn, 2950m). D'ici on dispose d'un panorama qui va du Manaslu au Dorje Lakpa, mais bon, ça devient de la routine... Descente en douceur de l'autre côté pour retrouver la piste et pénétrer dans le village de Kholakharka (10mn, 2950m, boutiques, restaurant). En face, vers le N, c'est la crête de la Sailung danda qu'il va falloir effacer en franchissant un col dont l'accès ne peut s'effectuer que par sentier (la piste ne s'y est pas mesuré..., elle fait le grand tour). Et ce sentier, on va le voir tout de suite, est d'une raideur genre « dré dans l'pentu » et, qui plus est, avec de grandes portions en escaliers, et ça, « ça tue »... A 3115m, on franchit la Sailung danda pour descendre tranquillement côté N au milieu des alpages jaunis avec à l'horizon le Gaurishankar et le Melungtse.

Vue arrière sur Kholakharka alors que l'on traverse la Sailung danda

Puis c'est à travers une forêt de rhododendrons que l'on atteint Kalopani (1h20, 2810m, eau, abris en planches, C). Ensuite, c'est une assez longue portion de champs et de chaumes que le sentier étale traverse avant de plonger dans la forêt de manière un peu chaotique. On s'en vient croiser la piste (20mn, 2650m) avant de l'emprunter un peu plus bas pour rejoindre les trois chörtens (10mn, 2565m) et s'en échapper vers la G pour pénétrer dans Dhunge bazar (5mn, 2490m, boutiques, transports, C, E). Sans remonter vers les boutiques, on suit le petit sentier qui se faufile entre les cultures en contrebas sur la D et après avoir tourné un peu plus loin deux fois à D on retrouve la piste que l'on suit sur 250m encore vers la D. On s'en échappe sur la D pour la retrouver un peu plus loin après un passage en forêt à l'entrée d'un hameau (20mn, 2375m). Dans le coin, les pistes ont détruit les sentiers historiques et il n'y a pas d'autre alternative que de les suivre. On traverse donc le village et on s'en va rejoindre un croisement de pistes en haut de la vallée de la Bhurungga khola (15mn, 2330m). On prend sur la D pour atteindre le village de Bhitare (10mn, 2345m, boutique, E, C). Nuit sous tente.

La chaîne de Kalinchowk vue au petit matin depuis Bhitare

Jour 7 : Bhitare - Gothpani - Charikot

5h30 / +1020m / -1370m.
Diaporama Du col dans lequel se situe le village de Bhitare, beau lever de soleil sur la vallée de la Bhurungga khola avec une vue sur les montagnes du Langtang, du Dorje Lakpa et du Jugal himal. On suit la piste vers le N. Au détour du premier virage apparaît le Gaurishankar annonçant immédiatement à sa droite le Numbur derrière lequel une montagne de belle importance pointe son nez.  On pourrait penser à l'Everest, mais bon, rien de sûr... Ici les maisons sont multicolores à dominante bleu roi. Étonnant ! On laisse la piste (20mn, 2280m) pour s'engager sur la D dans un champ et 50m plus bas incliner à D encore pour rejoindre un plus large sentier en descente. On croise la piste (10mn, 2190m) puis, toujours en descente on passe sur la G d'une école (10mn, 2130m). On rejoint la piste juste avant d'arriver à Gothpani (25mn, 1980m), village vers lequel on descend.

A Gothpani face à la colline de Charikot : purano bato cha ki chaina ?

On poursuit sur la piste vers l'E pour passer au pied des quatre chörtens. Dans le premier lacet, on continue tout droit en forêt (10mn, 1925m). On longe une école et, juste après avoir dépassé le porche d'entrée rouge, on prend à D. A la fontaine (15mn, 1840m), on descend sur la G. On rejoint la ligne électrique (5mn, 1820m) et on la suit plus ou moins en descente. Au niveau de la maison, on poursuit en descente avec comme point visé le « village » de Charikot, et ses buildings, posé de l'autre côté de la vallée de la Charnawati khola. Arrivé à la piste (15mn, 1735m), on la suit sur la G pour traverser un hameau (5mn, 1705m). A la sortie, on s'engage à G dans la pinède (à partir de maintenant et jusqu'à la traversée de la Charnawati khola il convient de suivre les indications de direction données par les flèches rouges généreusement dispensées). On retrouve la piste un peu plus bas (15mn, 1575m). On passe devant une boutique et une école. Dans le virage, on file sur la G pour une grosse descente jusqu'à la Phaskhu khola (50mn, 1080m). On la franchit sur un pont en béton et on poursuit par une traversée de terrasses plantées de riz. On rejoint une piste désaffectée. Les flèches rouges nous indiquent de la suivre sur la D en direction de l'usine hydro-électrique auprès de laquelle on peut traverser la Charnawati khola sur une passerelle métallique (30mn, 1040m). A présent que l'on est bien descendu, il va falloir remonter jusqu'à Charikot... Le sentier part en zigzags, coupe la piste dans un virage et poursuit sur la D pour s'en aller traverser un champ de riz. On atteint un abri (10mn, 1200m, eau). On retrouve la piste juste au-dessus pour s'en échapper 50m plus loin. Et bis repetita plus haut... On remonte la ruelle d'un village jusqu'à la boutique. Le « beau » sentier se perd un peu. Dos à la boutique, on part sur la G grimper sur les terrasses. Le sentier se fait plus large à l'orée d'une pinède mais la pente ne faiblit pas... On croise un sentier étale (45mn, 1485m, abri, chauttara) et on poursuit pleine pente derrière l'abri. Au-dessus, on traverse un village (10mn, 1545m) et on continue sur le chemin qui se trouve à G entre les deux dernières maisons. En suivant une piste, on traverse un village dont les maisons sont toutes peintes d'un bleu du plus bel effet (10mn, 1600m).

C'est une maison bleue... (montee vers Charikot)

300m après avoir dépassé la dernière maison, on retrouve le sentier sur la G qui se réduit « à peau de chagrin » alors qu'il traverse des champs en terrasses. On sort du goulet au niveau d'un transformateur électrique (20mn, 1700m). Par un savant gauche-droite, on remonte traverser un village à l'ambiance tropicale. A la fontaine (5mn, 1740m), on part sur la G pour grimper jusqu'à la route de Jiri au niveau du virage en écharpe (25mn, 1885m). On poursuit tout droit sur un coupe-lacet pour retrouver le goudron juste au-dessus, goudron que l'on suit sur la D jusqu'à rejoindre le centre de cette horrible cité qu'est devenue Charikot au niveau du croisement des routes (25mn, 2010m, tous commerces, hôtels, restaurants, hôpital, banques, distributeurs ATM, transports, T, C, E, etc.).

Arc-en-ciel sur Charikot

Jour 8 : Charikot - Katmandou

5h de voiture ou de bus.
Retour sur Katmandou ou enchaînement sur l'un des deux treks qui démarrent de cette ville, ou presque, comme celui du Rolwaling que l'on prend en marche à Jagat (4h de bus depuis Charikot via Dolakha et Singati) ou La route des kharkas, itinéraire très sauvage, vraiment hors des sentiers battus, qui commence directement du centre de Charikot par une superbe journée campagne népalaise le long de la Tama kosi.

7 jours de marche / 30h / +5350m / -5200m.

Relevés de terrain en octobre 2014

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