[France-Espagne] Pyrénées - HRP n°4
Ne cherchez pas sur le site le topo de la 1ère partie de la Haute Route pyrénéenne (HRP) de l’océan à Bious-Artigues, ce n’est pas un oubli du webmaster, il n’existe pas ! Et pour cause, je n’ai pas parcouru cette portion (ce sera pour une prochaine année...) et j’ai commencé à l'été 2015 par la 2ème (topo HRP n°2 entre Bious-Artigues et Gavarnie). Celle-ci, même si l'on avait commis quelques digressions d'itinéraire, se superposait sur de larges portions au GR10. Bien que caillouteux en diable, on disposait de gîtes ou de refuges à chaque étape... 7 ans plus tard me voici à poursuivre cette HRP là où je l'avais laissée, à Gavarnie, cette fois-ci à bonne distance du GR10 français et même du GR11 espagnol (topo HRP n°3 entre Gavarnie et Luchon). Cette portion était caractérisée par le suivi du fil de nombreuses crêtes sans difficulté technique particulière à l'exception des deux journées entre le refuge de la la Soula et l'Hospital de Benasque.
A présent, voici la suite de ce périple au départ de Luchon, là où l'on avait terminé le précédent. Cette fois-ci, nous ne sommes plus 2 (Isabelle et moi) mais 3 puisque nous avons intégré à l'équipe un nouveau camarade, en l'occurrence Jacky, avec lequel j'avais eu l'occasion de marcher au Népal sur l'une des étapes du Great Himalaya Trail entre Kangchenjunga et Makalu. Cette portion de la Haute Route pyrénéenne, je l'ai voulue la plus spectaculaire possible et aussi très photogénique : c'est pourquoi le tracé de cette HRP n°4 va s'inscrire quasiment intégralement côté espagnol, voire même, pour ne pas froisser les susceptibilités régionales, en Catalogne... C'est la présence de la myriade de lacs qui a guidé mes recherches d'itinéraire (Sant Maurici, Encantats, etc.). Plutôt que de rester à cheval sur la crête qui marque le frontière franco-espagnole où les points d'intérêt se résumaient à quelques sommets comme le Mont Vallier, j'ai pris en compte la présence de refuges (il y en a, sur le GR10, mais 1000m plus bas...), de sources pour les bivouacs (sur les crêtes il n'est pas facile de trouver de l'eau...) et la nécessité d'un ravitaillement en vivres de bouche au mitan de la traversée pour ne pas que l'on soit contraints de descendre dans les profondes vallées ariègeoises plus que de raison... On n'aura en fin de compte passé que deux demi-journées en France, l'une au tout début, l'autre pour redescendre retrouver un transport terrestre pour nous permettre de revenir à la "civilisation". Il faut dire qu'une fois que l'on a mis le pied en Catalogne, la seule façon de revenir en France par les transports en commun, ne serait-ce que pour se rendre à quelques kilomètres au N de la frontière, si tu n'utilises pas tes pieds, il te faudra plus d'une journée pour contourner la chaîne des Pyrénées par l'E via Barcelone et Perpignan ! (à l'exception notable de l'unique liaison quotidienne Flixbus de Vielha à Toulouse, souvent complète...)
Ces 13 jours auront permis de confirmer l'impression de wilderness de la montagne pyrénéenne côté espagnol que nous avions "touchée du doigt" deux ans auparavant sur la HRP n°3. Et là, en bien pire...! Parcourir les itinéraires de randonnées catalans se révèle à la longue assez usant surtout si l'on considère la charge dorsale inhérente aux nécessités de bivouac, de nourriture et de sécurité en montagne : entre 20 et 22kg ! Pour franchir quelques passages olé-olé, on ne se facilite pas la tâche... Il faut aussi préciser que les lignes de crêtes sont assez difficiles à franchir et que les suivre, comme cela avait été possible sur la HRP n°3, est quasiment impossible du fait de leur conformation, caillouteuses et verticales. Alors, on s'en remet à suivre les itinéraires de randonnée, le GR11 espagnol et toutes ses variantes, sur lequel est souvent superposé, aux dires des cartes topographiques espagnoles, le tracé de la HRP... On comprend mieux maintenant, après avoir pratiqué la marche sur les "sentiers" catalans que les meilleurs trailers du Monde puissent être de ce coin-là, à l'instar de Kylian Jornet : tous petits déjà puis à l'adolescence ils ont eu l'occasion de s'y confronter ! Et ce n'est pas une journée par ci par là, non, non, c'est" cent fois sur le métier remettez votre ouvrage" (Jacques Prévert)...! Tous les jours se suivent, certes, et se ressemblent... Alors, avec un sac lourdement lesté, il est aisé d'imaginer que sur ce type de terrain, montée ou descente (pour le plat, n'y comptez pas !), c'est un double fardeau : poids bien sûr mais aussi balancement sur le dos qui déséquilibre. Je ne sais pas de quoi se composera 5ème mouture de la HRP (a priori un tour d'Andorre au départ d'Auzat) mais le niveau technique se corse plus on avance vers l'orient...
Tiens, un aparté sur le GR20 Corse, paraît-il le plus dur du Monde ou tout du moins d'Europe ! Certes il a évolué depuis que je l'ai parcouru à maintes reprises entre 1989 et 2000 dont une fois en enchaînant la traversée (pas l'A/R, la traversée ai-je écrit...) de tous les sommets qui se trouvent de part et d'autre du tracé. J'étais plus jeune, c'est un fait, mais même avec le poids du sac bien lesté (en ce temps-là, la seule possibilité de refaire son complément de nourriture c'était de s'octroyer une journée de repos à Vizzavona pour un A/R en train à Corte afin de remplir le sac de vivres...). Aujourd'hui, le GR20 ce ne sont que 5 heures de marche quotidienne, il y a : des refuges à chaque étape, de nombreuses possibilités de ravitaillement sur l'itinéraire (d'accord, il faut aimer la charcuterie et le fromage "qui pue" mais au maximum on n'est nécessaire de porter que le pique-nique du midi...), un balisage au top, des aménagements en passages câblés lorsque c'est nécessaire et une difficulté avérée d'évolution sur terrain rocailleux seulement sur 4 des 15 étapes. Eh bien, on est bien loin d'atteindre le niveau de la HRP, surtout celle-ci, la Catalane. Le GR20, c'est tout confort, quand même...
Et n’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d’autres choses encore.
Téléchargez la carte du circuit en PDF : Circuit HRP n°4
LE TREK JOUR PAR JOUR
Jour 1 : Luchon - Hospice de France - Soum de l'Escalette - Bivouac Clots de Lunfern
20mn de taxi ou navette-bus + 3h35 / 1120m / - 160m.
Diaporama Arrivée en milieu d'après-midi de la veille avec une nuit soit au Céleste hôtel soit à la pension de famille Le Petit train (les deux proposent des chambres avec petit-déjeûner à prix maîtrisés), visite de la ville thermale qui recèle de beaux bâtiments de caractère, souvent des hôtels destinés aux curistes à la fin du XIXème début du XXème et qui sont aujourd'hui pour la plupart transformés en résidences d'habitation permanente. En complément du Lidl situé à l'entrée de la ville à proximité de la gare, on trouve en centre-ville pas mal de magasins généralistes permettant d'acquérir les dernières victuailles pour les premiers jours de trek (Petit Casino, produits régionaux charcuterie et fromages locaux, boulangeries). Au cas où, noter qu'il y a aussi plusieurs magasins d'articles de sport (Intersport, All Mountain, entre autres...) et des distributeurs de billets ATM.
Diaporama En milieu de matinée, deux manières de rejoindre l'Hospice de France situé à 10kms au S de la ville : taxi pour 30€ ou navette-bus à 10h35 devant l'office du tourisme pour 2€/pers. Une fois sur le parking de l'Hospice de France à 1375m, on remonte jusqu'à l'auberge qui fait aussi gîte d'étape) où on laisse partir à main droite l'itinéraire d'ascension vers le cirque lacustre de Vénasque (c'est par ici que se terminait la HRP n°3...). On poursuit tout droit au S
Jour 2 : Clots de Lunfern - Vallée du rio Esera - Bivouac au lac de l'Escaleta
5h10 / +550m / -500m.
Diaporama A
Jour 3 : Lac de l'Escaleta - Tuc de Molières - Crête - Vall de Molières - Pleta de Molières - Espitau de Vielha - Refuge de Conangles
7h10 / +700m / -1485m.
Diaporama A
Jour 4 : Refuge de Conangles - Port de Rius - Lac de Rius - Refuge de la Restanca
5h / +1000m / -540m.
Diaporama A
Jour 5 : Refuge de la Restanca - Port de Caldès - Refuge de Colomers
4h15 / +700m / -580m.
Diaporama A
Jour 6 : Refuge de Colomers - Tour du plateau des lacs - Coth de Podo - Refuge de Colomers - Taxi vers Salardu
4h40 / +650m / -650m + 1h10 / +50m / -200m + 40mn de taxi.
Diaporama A
Jour 7 : Salardu - Bus vers le port de la Bonaigua - Estany Podo - Estany de Garrabea - Riu d'Arreu - Estany superior de Rosari - Refuge d'Airoto
20mn de bus + 5h / +900m / -780m.
Diaporama A
Jour 8 : Refuge d'Airoto - Estany d'Airoto - Pletia de la Font - Isil - Alos d'Isil
2h35 / +200m / -1080m.
Diaporama A
Jour 9 : Alos d'Isil - Bordes de Pina - Vallée de Ribera de Pinas - Bassa de Sobriu - Coll de la Cornella - Bivouac à l'Estany superior de Tartera
5h / +1200m / -130m.
Diaporama A
Jour 10 : Estany superior de Tartera - Coll Curios - Estany de Calberante - Cirque de la Gallina - Refuge du Mont-Roig - Pleta de l'Arenal - Bivouac en amont de Noarre
4h15 / +350m / -1080m + ascension optionnelle du Mont-Roig 3h / +600m / -600m.
Diaporama A
Jour 11 : Bivouac en amont de Noarre - Noarre - Cabane de Guerrassos - Estany Blau - Coll de Certascan - Refuge de Certascan
5h / +1065m / -500m.
Diaporama A
Jour 12 : Refuge de Certascan - Estany de Romedo inferior - Riu de Guilo - Port de l'Artigue - Bivouac aux orris des Légunes d'en haut
4h30 / +600m / -740m.
Diaporama A
Jour 13 : Orris des Légunes d'en haut - Ruisseau de l'Artigue - Parking du Montcalm - Marc - Mounicou
3h / +150m / -1160m.
Diaporama A
Jour 14 : Taxi vers la gare de Tarascon-sur-Ariège - Toulouse
30mn de taxi pour 25kms + 1h30 de train.
A
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