Préparatifs
Documentation et cartographie
Les livres et guides papier :
Quelques livres pour vous mettre dans l’ambiance avant de partir :
Pour Dhorpatan et le bas-Dolpo :
- Le léopard des neiges de Peter Matthiessen (Ed. Gallimard)
Pour le Dolpo (bas et haut) :
- The Bön landscape of Dolpo de Marietta Kind (Ed. Peter Lang)
Pour le Mustang :
- Mustang, à l'est de Lo de Peter Matthiessen
- Le souffle de Lo Monthang de Michèle Odeyé-Finzi (Ed. L’anthropo. Paris)
- Mustang, a lost tibetan kingdom de Michel Pleissel.
- Wonders of Lo, the artistic heritage of Mustang d'Erberto Lo Bue (Ed. E Lo Bue)
- La cité fortifiée de Lo Manthang de Maïe Kitamura (Ed. Recherches) spécialement consacré à la "walled city".
- Mustang, the untrodden trails de Paulo Grobel, Sonia Baillif et Etienne Principaud (Ed. Himalayan Map House en anglais) avec tous les circuits et les extraits de cartes qui vont bien.
- Expressions du Sacré dans les villages de l'aire culturelle tibétaine d'Etienne Principaud (à compte d'auteur) que l'on peut commander ici.
- Le n°166 de Trek Magazine entièrement consacré au Mustang et dans lequel j'ai co-écrit pas mal d'articles.
- Le n°188 de Trek Magazine (printemps 2019) quasiment intégralement consacré au Dolpo :
1) 1ère traversée Gamgadhi - Mustang qui est devenue du fait de la météo une Gamgadhi - Jomosom... (par Laurent Boiveau)
2) une kora religieuse du pays de Dho (par Paulo Grobel et Etienne Principaud)
3) un circuit des alpages au nord de Dho qui propose une kora du Phoksumdo tal
Et spécifiquement consacré aux itinéraires de treks, le Lonely Planet – Trekking in the Nepal Himalaya qui présente des propositions de circuit relativement détaillées sur Dhorpatan et le Dolpo mais indigent sur le Mustang...).
Comme le trek dans sa partie finale explore la région du haut-Mustang, voici quelques références bibliographiques collectées par cet infatigable fouineur d'Etienne : Biblio mustang 2013
La filmographie :
Un documentaire coproduit par France5 et le National Geographic (tourné en 2008 et qui a été diffusé plusieurs fois sur France5) qui a pour nom Les temples oubliés de l'Himalaya que l'on peut voir ici et la suite nommée Secrets of Shangri La - Quest for Sacred Caves que l'on peut visionner sur disclose.tv. Ensuite, un excellent documentaire sur l'aspect géopolitique Mustang : A kingdom on the edge que l'on peut voir ici. Un film de 43mn Sécheresse au Mustang qui est passé sur Arte à l'automne 2013 et qui est présent en ligne (s'il ne l'est plus, je peux vous l'envoyer sur demande...). Il présente la problématique de la sécheresse qui s’accroît dans la vallée de la Samdzong khola où est construit le village de Samdzong au Mustang et son déplacement possible dans la vallée voisine. Le film a été construit comme une image fugitive au moment du choix qui doit s’opérer et qui conditionne l’avenir des familles. Un moment dans une vie... Intéressant ! Et pour finir, la problématique du village reculé de Dhe est abordée dans un film de Fidel Devkota Shambala : a story of paradise lost (journey to upper Mustang) que l'on trouve en DVD au Népal. Il aborde le fait que la raréfaction d'année en année de l'eau les conduit à devoir déménager depuis le plateau jusqu'au lit de la Kali Gandaki en face de Tsarang (problématique similaire à celle de Samdzong avec le nouveau village sur les rives de la Mustang khola en aval de Bharcha).
Sur le Net, on ne pourra disposer que des travaux de découvreur de Paulo Grobel dans la même région. Noter pour les passionnés de la religion bouddhiste le site web du grand restaurateur de peintures murales au Mustang, j'ai nommé Luigi Fieni. Un film a été consacré à son travail sur place Mustang, le royaume des peintres paysans passé sur France5 en mai 2015.
Les cartes topographiques (erreurs à gogo) :
- La carte Himalayan Map House NS514 au 1/150000e Dhorpatan est bien documentée et couvre la totalité du circuit n°1.
- La carte Himalayan Map House NP109 au 1/150000e (et double face plastifiée s’il vous plaît...) est la moins mauvaise de toutes. Elle n’intègre pas la liaison vers le Mustang, mais bon...
- La carte Nepa Maps NA519 au 1/100000e Upper Mustang. C'est assurément la carte la moins fausse du lot ! Et pour cause : un certain Paulo Grobel a décidé de corriger la précédente édition en y insérant ses propres relevés de terrain. La première version sortie en novembre 2011 était encore imparfaite, mais la nouvelle mouture sortie en septembre 2012 est presque parfaite et intègre la quasi-totalité des sentiers courus ou moins courus de la région (qui a dit "voire trop...?"...)
- Les cartes au 1/50000e (ou 1/25000e) établies sur la base des fonds de plans finlandais et que l’on peut trouver à Kathmandu du côté de New Baneswor à 250m à l’W de l’Everest Hotel à la boutique Maps of Nepal. Pour ce trek d’exception, vous pourrez avoir besoin des feuilles au 1/50000e suivantes : 2882-15, 2982-16, 2882-04, 2882-08, 2883-13, 2883-05, 2983-14, 2883-02, 2883-06, 2983-11&15, 2883-03, 2983-16, 2883-04, 2984-13. En option les cartes au 1/25000e suivantes : 2883-09 A&B, 2883-10 A&B, 2883-11 C. A Rs200 la feuille, vous investissez pour Rs4000 soit 30€ et vous avez un fond de plan de superbe qualité. Restent que les chemins tracés en rouge ne sont pas des plus précis, précis... ou leur tracé sur le terrain a évolué...
Et sur le web :
- côté trekking : le site incontournable et qui ne raconte pas de bêtises, celui du guide Paulo Grobel www.paulo-grobel.com parce que tout est en ligne avec les photos, les passages, les itinéraires, etc. et maintenant le mien www.martinpierre.fr...
- côté culture : le site www.dolpo-news.com concocté par Paulo Grobel et Etienne Principaud, entièrement consacré au Dolpo.
Et avant de partir (ou au retour...) si le pays vous a "tapé dans l'oeil"... allez faire un tour sur le tout nouveau site web de la Maison culturelle du Népal où vous trouverez des tonnes de renseignements sur le pays, ses habitants, ses religions sans oublier l'art et l'histoire.
Encadrement et équipement
Ce trek "de folie" a été réalisé avec le support des équipes de Chhetup Tamang, le directeur de l'agence A.R.T de Kathmandou. J'ai pu apprécier le travail admirable qui a été réalisé si bien sur le terrain qu'à distance, depuis Kathmandou, alors que la météo était exécrable et empêchait toute approche ou départ du Dolpo par les moyens aériens pendant cette période. Assurément, je le redis, un énorme travail ! Et réalisé jusqu'au bout... C'est bien simple : aujourd'hui, les agences de trekking qui veulent bien organiser des treks dans la région du Dolpo se comptent sur les doigts d'une seule main ! (trop de problèmes, trop d'incertitudes sur les liaisons aériennes,...).
L’altitude maximale atteinte lors de ce trek tourne autour des 6000m : il y a donc à redouter des effets du MAM, certaines personnes puissent être touchées dès 3500m. Prêter une attention particulière à faire une montée progressive (la traversée de Dhorpatan vous sera grandement salutaire...) qui vous emmène quand même à 4500m au 10e jour alors que l’on est en train de basculer vers Dunaï au niveau du Jang La. Donc bistare, bistare… Côté équipement, privilégiez les systèmes trois couches ainsi que de bonnes chaussures de rando. On peut réaliser le trek en chaussures à tige basse. N’oubliez pas de glisser dans votre sac des chaussures pour traverser les rivières et marcher sur les galets. Les bâtons de marche pourront vous sécuriser sur des sentiers balcons. Prévoir un sac à dos pour vos affaires de la journée, plusieurs gourdes d'eau (il faut beaucoup s'hydrater à ces altitudes) et un sac marin pour le reste. Et lorsque vous montez en altitude n’oubliez pas de toujours avoir à portée de main le trio « chaleur garantie » comprenant gants, bonnets (ou encore mieux cagoule enveloppant le visage et le cou) et chaussettes : protéger les extrémités, c'est empêcher le refroidissement de s'opérer et la sanction immédiate du mal de tête de se déclencher.
Pour ce trek, il ne faut pas compter sur la présence de lodges. Seulement Dhule sur le circuit n°1, Dunaï seulement sur le circuit n°2 et au Mustang, un peu plus « équipé » que la moyenne, on peut profiter de l’hébergement en lodges au cours du circuit n°3 à Lo Monthang, Yara, Tsarang, Ghemi, Ghilling, Chhusang, Kagbeni et Jomosom, éventuellement à Tangge. Ceux-ci ne sont (heureusement) pas la hauteur de ceux que l’on trouve dans les régions touristiques comme le Khumbu ou les Annapurnas : c’est du basique il faut être clair ! L’électricité n’est pas présente partout et il n’est pas aisé de pouvoir recharger ses batteries d’équipements électroniques. Soyez donc prévoyants ! Une possibilité est l’utilisation d’un système solaire attaché sur votre sac (ou que vous déployez le midi au moment du lunch) et qui recharge une batterie tampon, ça fonctionne vraiment bien (ex : panneau MyMobilePower 20w associé à une batterie Tekkeon 3450). Attention toutefois au phénomène de décharge de certains types de batteries lorsqu’il fait froid.
Quant au mobile GSM, toute la région du Mustang est couverte par Nepal Telecom 429-01 proposant le roaming avec les opérateurs étrangers. Les régions de Beni, Darbang, Muna à Dhorpatan, puis Dunaï, Juphal, Tripurakot, dans le bas-Dolpo, et Chharka Bhot dans le haut-Dolpo sont aussi couvertes Nepal Telecom avec roaming. On peut trouver quelques opérateurs locaux (SIM spéciale) à Kaigaon, Ringmo, Tarakot, Kagkot, Mukot (Hello Nepal).
Si vous avez besoin de mules pour vous accompagner, sur l'ensemble du circuit ou simplement pour la partie Mustang, n'hésitez pas à faire appel à Buddhi SUNAR qui habite Jomosom et que l'on peut joindre au +977 9867744848. Les muletiers connaissent tous les chemins du Mustang mais il est aussi possible de louer leurs services pour Dhorpatan ou le Dolpo puisque la randonnée s'effectue sur sentiers.
Quant aux permis de trek et d'ascension, je vous invite à lire le tutoriel de Paulo Grobel qui expose très clairement les évolutions de la règlementation des expéditions au Népal (juillet 2019) ici.
Quand partir ?
Du fait du régime de moussons auquel le pays est soumis (même si le Dolpo ou le Mustang sont sensés être épargnés par les pluies et les fortes chutes de neige), les deux saisons de trek au Népal sont généralement le printemps (mi-mars à mi-mai) et l'automne (mi-octobre à mi-décembre) mais nul n'est à l'abri d'une queue de mousson ou d’un hiver précoce qui dérègle les statistiques... Et puis il y a ces fameux flux d’ouest qui viennent se glisser derrière la barrière de l’Himalaya et bloqués par le froid intense qui règne sur les plateaux tibétains : ceux-ci, lorsqu’ils arrivent, vous gâchent votre trek d’abord en empêchant toute velléité d’atterrissage d’un avion sur le Dolpo, se conjuguent au froid ambiant autour des cols apportant des cumuls de neige importants (et incidemment empêchant de les franchir...) et rendent les chemin des caravanes de mules tracés dans les forêts et les campagnes boueux au possible. A côté de cela, n’espérez pas voir grand-chose car le plafond nuageux est bas, très bas même... Mais cela ne se produit que très rarement, heureusement ! Enfin, à l’automne 2013, on a pu le tester...
Ajouter un commentaire