Sur place
Comment y aller ?
En 2014, les compagnies du Golfe se taillent la part belle sur les vols de Paris à Kathmandou présentant des tarifs inférieurs à 800 Euros (escale dans un des Emirats). Par ordre de préférence Etihad, Qatar Airways, Oman Air, toutes les trois disposant d'un service à bord d'excellente facture. Mais faites bien attention à la longueur des correspondances en transit parfois éxagérément longues... Thaï Airways ou Singapore Airlines sont un peu plus chères et font escale à Bangkok ou Singapour. Mais la meilleure solution est réellement Air India qui propose une liaison nocturne quotidienne entre Paris à Delhi (départ à 22h00 de Roissy, arrivée à Delhi vers 9h30 heure locale) avec le saut de puce vers Kathmandu en début d'après-midi. Sympa non ? Les compagnies Biman et Pakistan Airlines ne sévissent plus depuis l’Europe et c’est tant mieux... Sur place, à l'arrivée au Tribhuvan International Airport, vous pourrez prendre votre visa 30 jours pour 40€ (possible aussi en France à l'ambassade mais à 50€), vous récupérerez vos bagages et vous vous dirigerez vers le comptoir des taxis auquel vous achèterez un bon de transport d'une valeur de Rs800 valable pour un trajet entre l'aéroport et n'importe quel hôtel de la ville.
Sur place, de Kathmandou à Charikot, bus de ligne ou tourist bus pour 5h de trajet (on peut même pousser jusqu'à Dolakha). Rajouter les 2h30 de bus pour Singati ou Suri Dhoban pour économiser une journée de marche fait passer à côté d'une belle journée de marche dans la campagne népalaise le long de la Tama kosi dans une ambiance tropicale. Dommage !
Le retour de Lukla vers Kathmandou : plusieurs compagnies privées d’aviation officient sur la liaison mais le tarif est règlementé (de l’ordre de US$164 l’aller simple).
Logement et nourriture
Dans la vallée de Kathmandu :
- La nourriture proposée dans les restaurants est souvent de bonne qualité et saine. La viande doit quand même être bien cuite ; si vous en doutez, allez donc faire un petit tour sur les marchés... La laiterie de Lazimpat au nord de Thamel propose de nombreux produits de qualité et entre autres le curd, un fromage blanc proche du yaourt mais à la consistance à nulle autre pareille. Il se déguste simplement avec du sucre ou alors recouvert de miel bien liquide. C'est savoureux ! Autre produit laitier au goût incomparable, spécialité de Bhaktapur, la ville voisine : le jujudhau, le meilleur yaourt du Monde ! Certaines boutiques en commercialisent. Ou alors faire le voyage jusqu'à Bhaktapur... N'hésitez pas non plus à aller goûter les repas composés dans de petits restaurants de quartier, mais ceci dit, comme vous allez décliner toute la panoplie de la cuisine népalaise pendant les 25 jours du trek, ne vous empêchez pas de manger de bons plats à des prix très abordables pendant que vous êtes en ville. Sinon pour le petit-déjeuner, goûtez un moment de parfaite quiétude avec une musique jazzy très douce au New Orleans Café, ça vous changera du Tatapoum-Tapoum que l’on subit chaque soir en provenance de la terrasse du Northfield Café… Et puis il y a le restaurant français de Kathmandu Chez Caroline où l’on peut déguster la fine fleur de la cuisine française et entre autres un pavé de bœuf à la sauce roquefort à se damner ! C’est situé dans le quartier de Baber Mahal du côté de Singha Durbar, le quartier des ministères. Il y a pas mal d’expat’ et contrairement à ce que certains en disent, ce n’est pas si cher : essayez de trouver une adresse de restaurant à Paris qui pour moins de 20€ vous concocte un repas de cette qualité avec des produits de haute lignée… C’est carrément impossible ! Alors faîtes-vous au moins plaisir une fois (ou deux…).
- Côté hôtels, il y en a partout, pour tous les goûts et toutes les bourses aussi. Je descends souvent dans le même coin calme du quartier de Thamel que ce soit à l'Hôtel Mandap (et sa terrasse arborée où l'on peut prendre un merveilleux petit déjeuner), au Moonlight Hotel ou à l'Avalon House situés tous deux un peu en retrait du quartier touristique mais depuis quelques temps au Mandala Boutique (un peu plus cher...) dans le quartier animé de Chhetrapati sur le chemin de Swayambunath qui propose des chambres très correctes et un sympathique staff. Ne vous fiez pas aux prix annoncés, étant donnée l'offre pléthorique de chambres d'hôtel sur Kathmandu, il ne faut pas négocier très longtemps pour que les prix baissent de 50%...
- La production d’électricité locale (principalement d’origine hydraulique) ne suffit plus à couvrir les besoins actuels, le complément d’énergie fourni par l’Inde est parfois insuffisant, donc, attendez-vous à subir quelques coupures d’énergie dans les grandes villes). C'est toutefois en nette amélioration depuis le milieu de l’année 2010 sans toutefois revenir totalement à la normale.
En trek :
- Il s'effectue sous tente. La pension complète est assurée. Les cuisiniers sont rompus à accompagner les groupes de trekkeurs occidentaux et savent parfaitement accommoder les repas aux exigences ou désirs des clients. Avant le trek, discutez avec votre sirdar pour mieux cadrer vos besoins. Si vous ne supportez pas la confiture Mixed Fruits ou le Ketchup vert fluo, dites-le lui avant qu'il ne se les procure. Comme il ne s'approvisionne que dans la capitale, il est encore temps... Pareil pour le thé : les cooks ont tendance, comme partout ailleurs au Népal d’ailleurs, à ne vous proposer que des sachets de miettes de thé (ça fait occidental...) : c'est immonde ! Préférez-leur du thé en vrac (type Best Ilam) que vous trouverez dans les tea-shops de Thamel et demandez juste une bouilloire d’eau chaude. Aucun problème pour en faire de même dans les lodges…
- Si l'occasion se présente, il est possible de dormir en lodge (supplément à prévoir). Le prix de la chambre double (frigo assuré) est aux alentours de Rs600, le repas est toujours préparé par votre cook. Les consommations ont vu leur prix flamber depuis quelques année : si l'eau en bouteille plastique (attention elle n'est pas minérale !) se négocie aux alentours des Rs100, les sodas se vendent plutôt Rs150 et la bière en flacon de 60cl Rs400. Mais deux produits ont vu leur prix grimper plus que de raison sans qu’on ne sache pourquoi : le thermos d’un litre de thé (l’eau est juste colorée par un pauvre sachet…) vendu à Rs400 tandis que le Dal Bhat peut culminer à Rs500 l'assiette ! C’est quand même le plat de base des népalais…
Dernier conseil à suivre à quelque endroit où vous vous trouviez : n’oubliez pas vos pastilles purifiantes pour traiter l’eau que vous allez boire (Aquatabs ou Hydroclonazone).
Points d'intérêt
C’est un trek d’exception que certains d’entre vous pourront trouver engagé (et ils n’auront pas tort…) :
- d’abord la longueur : 18 jours de marche, cela nécessite de bien se préparer mais aussi de bien écouter son corps au fur et à mesure des épreuves quotidiennes,
- la technicité demandée : rien qui ne sorte du domaine habituel du trekking, encore que, si vous devez franchir le Gyajo La après une tempête de neige (comme ce qui est arrivé le 14 octobre 2014 avec le typhon Hudhud), vous aurez quelques difficultés à patauger dans la poudreuse côté W et devrez prendre garde à la chute sur les pentes gelées côté E...
Le circuit est très dense et varié en matière de paysages :
- les sites traversés sont sublimes, l’exploration de nombre de vallées à cheval sur les régions de Ramechhap et du Solu-Khumbu (certaines partiellement je le concède…) en empruntant un itinéraire original qui suit le piemont sud de très hautes montagnes que l'on n'a pas pour habitude de fréquenter d'aussi près : las des Thamserku, Kusum Kanguru, Nuptse, Lhotse et autres Sagarmatha (l'Everest quoi...), voici le Gaurishankar, le Melungtse, le Ramdung, le Chekima Go, les Bigphera, les Panayo, le Numbur, le Khatang, le Karyolung... Et, à l'approche du sillon creusé par la Dudh kosi, l'enfilade du S au N, du Naulekh au Cho Oyu depuis le col qui s'inscrit sur la Shagmanan Ragpo danda. Les panoramas proposés sont très étendus et vous pourrez vous enorgueillir de les avoir contemplés, si bien côté N avec les montagnes glaciaires et les lacs enchâssés dans des combes herbeuses ou minérales, et au S en appréciant l'immensité de la mer de nuages qui recouvre le Teraï.
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