[Nepal] Tour du Manaslu

Je vous le concède, le Tour du Manaslu ne rentre plus aujourd’hui dans la catégorie des treks exceptionnels et qui plus est dans celle qui m’est chère, hors des sentiers battus. La vallée de la Budhi Gandaki a longtemps été fermée au tourisme, puis, dans les années 80, ouverte avec restrictions (il fallait composer un groupe conséquent de trekkers et s’adjoindre les « services » d’un officier de liaison qui n’avait bien souvent jamais mis les pieds en montagne, étant plus habitué à franchir les monceaux d’immondices qui occupaient les trottoirs de Katmandou qu’un col de haute altitude par -20°C avec le vent cinglant de face…). Peu d’infrastructures de tourisme à l’époque (peu est un doux euphémisme...). De nos jours (en 2003 !), rien n’a pratiquement changé et le Tour du Manaslu est toujours un spot de randonnée aussi confidentiel. Il est toujours nécessaire de le parcourir en autonomie, sous tente, les lodges, même basiques, n’étant pas pléthore au-delà de Dyeng. Mais ces dernières années, disons depuis 2012, le Tour du Manaslu a progressivement rejoint le nombre (réduit...) des itinéraires touristiques du pays (le tour et les balcons de l'Annapurna, le Langtang et le camp de base de l'Everest). Des infrastructures hôtelières ont vu le jour le long du chemin, du moins entre Arughat bazar et Jagat, Syange ou Bhulbule, l'un des villages du Tour des Annapurna où il se termine. Mais elles restent quand même en nombre réduit. On est loin de la démesure des "incontournables" circuits de trekking où les lodges aux couleurs criardes balisent l'itinéraire...! Aujourd'hui, si l'on peut s'inspirer de l'itinéraire décrit ci-dessous pour construire soi-même son itinéraire, il vaut mieux s'en remettre aux agences locales du pays (dont il est nécessaire d'employer les services pour pénétrer dans cette région frontalière de la Chine puisque l'accès n'y est autorisé qu'à partir de 2 personnes accompagnées d'un guide de tourisme népalais assermenté). Elles sont mieux à même de connaître les possibilités de logement.
 

Le village de Samdo

 

Pourquoi cet itinéraire rejoint-il ma collection ? Tout simplement parce que c’est une vallée du Népal d’une beauté époustouflante, que l’on a l’occasion de tutoyer de nombreux sommets altiers pour la plupart d’entre eux totalement inconnus (même les locaux ne les ont jamais baptisés…) et que tout au long de la remontée de la vallée de la Budhi Gandaki vous traverserez de nombreux villages népalais authentiques. Ici, c’est la vie pastorale qui domine. Dès le départ de Ghorka (ou maintenant d’Arughat bazar, une piste en terre venant d’être créée), la conformation des villages correspond aux différentes ethnies ou castes qui les peuplent : ici des gurungs ou des tamangs, plus haut des sherpas voire même des tibétains émigrés du Kham au moment de l'invasion du Tibet par la Chine, au fur et à mesure que l’on se rapproche de la frontière tibétaine. D’ailleurs, quelques cols d’altitude officiellement fermés (…) permettent de perpétuer le commerce millénaire entre les deux pays.

 

Côté montagnes, le Manaslu himal précède celui des Annapurna quand on arrive par la route de Katmandou. Du nord au sud, les sommets qui le composent tutoient les 7000m et pour l’un d’entre eux dépasse les 8000 : Himlung himal, Cheo himal, Larkya peak, Manaslu N et W, Ngadi Chuli, Himalchuli et Bouddha peak, ces quatre derniers sommets cités composant notre horizon quand on parcourt la basse vallée de Marsyangdi khola de Besisahar à Dharapani lors des trois premiers jours du Tour des Annapurna.

 

Enfants à Ghap

Venez donc rejoindre nos traces loin de l’affluence et du mercantilisme qui caractérisent la vallée voisine, celle dont vous en parcourerez trois étapes au retour de ce fascinant périple au moment où vous reprendrez pied sur l’autoroute à hauteur de Dharapani (c’est d’ailleurs agaçant de terminer comme ça et c'est pourquoi je vous propose une petite surprise à la fin…). Au cœur d’une région encore préservée du tourisme de masse, venez apprécier l’authenticité et la gentillesse de ses habitants...

Bon, cette introduction date de 2003 et depuis pas mal d'années se sont écoulées et :
- le séisme de 2015 a fait pas mal de dégâts
- le circuit est ponctué de lodges (ce n'est pas encore le Tour des Annapurna mais quand même il commence d'y avoir du monde...)
- les pistes se sont faites plus pregnantes (on peut démarrer d'Arughat bazar, jusqu'à Machhakhola voire Jagat il y a une piste dont les travaux se poursuivent vers la haute vallée, et de l'autre côté à Dharapani, c'est la piste de la vallée de la Marsyangdi nadi...)

La carte interactive est disponible sur Google Maps et n'oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d'autres choses encore.

Téléchargez la carte du circuit en PDF :  Pdf image 1 Carte Tour du Manaslu

Trek manaslu

 

LE TREK JOUR PAR JOUR

Jour 1 : Kathmandu - Gorkha - Gorkha durbar

5h de bus et 1h / +250m / -0m
Les 3 premiers jours de marche entre Gorkha et Arughat sont optionnels car l'on peut se rendre en véhicule directement à Arughat bazar par une piste. Mais cette variante propose une immersion dans la campagne népalaise, une belle introduction à ce qui va suivre...

Diaporama de Gorkha à Jagat De la rue principale bordée de magasins et de lodges de Gorkha (1050m), monter par la piste qui longe le camp militaire et trouver sur la D les escaliers qui conduisent en 40mn au sommet de la colline sur laquelle est perché le temple hindou, édifice de brique rouge aux fenêtres de bois sculpté (visite possible en dehors des offices). Si la météo est clémente et que la brume de chaleur n’occulte pas l’horizon, vous disposerez d’une superbe vue panoramique sur la chaîne de l’Himalaya, de l’Annapurna au Langtang. Nuit en tente un peu en contrebas du temple.

Le palais royal sur les hauteurs de Gorkha

Jour 2 : Gorkha durbar - Kharikhatang - Khanchok

4h / +300m / -600m
Première matinée de marche campagnarde qui commence par un parcours en montagnes russes sur le fil d’une crête. On traverse quelques villages (Pandeko Chautara, Ahle et Taple) et leurs maisons typiques du piémont himalayen avant d’aborder un col. La descente qui suit emprunte une alternance de pistes et d’escaliers. On entre dans le bourg plutôt animé de Khanchok où, sur la place principale, l’on croise de nombreux villageois qui vont et viennent tout occupés au travail des champs. Nuit en tente dans l’arrière-cour d’un lodge.

Jour 3 : Khanchok - Tin chautara - Arughat Bazar

4h30 / +100m / -600m
De Khanchok, descendre traverser la rivière à gué avant de remonter sur Kayapani. Passé le village, le sentier dévale dans une autre vallée au milieu de laquelle coule une rivière. La remonter vers l’amont pour atteindre Tin Chautara construit au beau milieu des rizières puis après être passé à Ganeshsthan et Shiraune Bash, remonter jusqu’à un belvédère d’où on domine la vallée de la Budhi Gandaki. Arughat bazar au milieu des plantations de bananiers nous attend, posé au bord de la fougueuse rivière à 530m. L’air est vraiment étouffant. Vivement les étendues glacées ! Nuit en tente sur la RD de la Budhi Gandaki peu après la sortie du village. Dans l’après-midi, possibilité de descendre au bourg principal en traversant la rivière sur une impressionnante passerelle suspendue (épiceries, poste, banque,…). Noter qu’Arughat bazar dispose maintenant d’un accès à la Privithi highway (autrement dit la route Katmandou - Pokhara) depuis Dhading. Attention ! La piste en terre est sujette à pas mal d’éboulements de terrain et donc souvent coupée…

La basse vallée de la Budhi gandaki

Jour 4 : Arughat Bazar - Mordar - Arkhet - Kyoropani - Soti khola

5h / +200m / -100m
A partir de maintenant, nous allons entamer la longue remontée de la vallée de la Budhi Gandaki jusqu’à sa source, soit 11 jours de marche pour atteindre le col du Larkya La convoité... En pente modérée, le sentier des premiers jours se contente d’en suivre les berges en louvoyant parmi les rizières et les champs de blé, paysage agraire de toute beauté mais à ce niveau, la montagne ne pointe pas encore son museau glacé à l’horizon. L’intérêt de la randonnée se trouve dans la traversée de nombreux villages dans lesquels on croise des dizaines de personnes avec lesquelles on peut échanger quelques paroles bien entendu avec l’aide de notre sirdar traducteur. On part RD pour rejoindre tout d’abord Mordar puis Arket (2h, 600m). Poursuivant dans les cultures, voici bientôt Kokethar (1h30, 610m) en préalable au franchissement du premier ressaut rocheux (il va falloir s’y habituer…) suivi de la traversée de l’Amas khola. Nous passons Kyoropani avant d’emprunter un sentier à flanc de montagne pour faire étape à Soti khola (620m). Nuit en tente au milieu du village dans le jardin d’une propriété sur la G du chemin.

Sur le seuil d'une maison de Sotikhola

Jour 5 : Soti khola - Lapubesi - Kanigaon - Machha khola

6h / +530m / -200m
Fini le « plat pays » ! Nous allons désormais entrer dans une zone de montées et descentes successives qui nous conduisent à Lapubesi (2h30, 830m). On peut d’ailleurs se poser pour le lunch, une fois le village passé, au bord de la rivière en contrebas, sur la large plage de galets. Cet après-midi, on retrouvera les champs et les rizières posés sur les banquettes RD de la Budhi Gandaki pour avancer jusqu’à Kanigaon (2h15, 910m) et finir au village étape de Machha khola. Au passage nous aurons pu apercevoir au loin, droit devant nous et fermant la vallée, le Shingri himal qui culmine à 7187m. Nuit en tente.

Jour 6 : Machha khola - Khorlabesi - Tatopani - Dobhan - Lauri - Jagat

6h30 / +700m / -300m
Traverser la rivière pour continuer sur une portion de sentier taillée dans la roche. Il s’ensuit une traversée d’éboulis jusqu’à Khorlabesi, juste un hameau. La vallée se resserre pour ne laisser passage qu’à la seule rivière et à notre sentier qui poursuit en encorbellement quelques 50m au-dessus des flots. Puis c’est Tatopani (ça veut dire eau chaude en népalais, chouette…!) que l’on atteint après 2h de chemin. Après la récréation, la RD devient hostile au voyageur piéton (grosse falaise droit devant), il nous faut donc pour la première fois du périple passer sur la RG au moyen d’un pont suspendu. Après cet intermède, le sentier va (enfin) commencer à s’élever jusqu’à Dobhan, village que l’on atteint après avoir franchi la Dobhan khola sur une passerelle (1h45, 1000m). La partie de sentier qui suit est assez perturbée enchaînant montées et descentes jusqu’à atteindre dans un collet un point de vue sur la large gorge qu’a dessinée la rivière. Nous traversons la Yaru khola en préalable à l’entrée dans Lauri. On passe RD de la Budhi Gandaki que l’on va suivre vers l’amont à travers champs jusqu’à l’entrée de Jagat (2h45, 1300m, poste, lodge, check-post). Nuit en tente ou en lodge.

Jagat (Budhi gandaki)

Jour 7 : Jagat - Gata khola - Philim

2h45 / +350m / -100m
Diaporama de Jagat à Lho Après la bambée d’hier, petite demi-journée de repos pour aller se poser dans le village de Philim et passer une après-midi à fôlatrer dans les ruelles, à échanger avec les villageois, à s’amuser avec les enfants qui ne manqueront pas de venir satisfaire leur curiosité... De Jagat, on va tout d’abord traverser la Pangour khola avant de poursuivre, en alternant montées et descentes, jusqu’à Gata khola (2h, 1350m). Au passage, nous sommes passés par les villages de Sulleri et Setibas posés en RD de la vallée dans lesquels règne une sympathique ambiance. Juste après la traversée de la Budhi Gandaki, on aborde une courte montée en forte pente pour atteindre Philim. Se poser dans le bas du village. Beau spot pour envisager, une semaine après le début du trek, une séance de lavage et séchage de la panoplie du trekker… Nuit en tente.

Jour 8 : Philim - Chumjet - Dyeng

5h / +500m / -150m
Aujourd’hui, journée ponts en bois et passerelles en tout genre ! Appréciez plutôt… De Philim, le chemin poursuit sa grimpette à flanc de montagne avant de pénètrer dans une gorge austère. La Budhi Gandaki bouillonnante coule entre deux murailles très proches l’une de l’autre. Nous repassons en RD pour rejoindre le hameau de Chumjet (2h, 1670m) après la traversée d’une forêt de pins. Redescente vers la rivière pour la franchir à nouveau et repasser RG. De ce côté-là, ça ne manque pas non plus de rivières à franchir et entre autres la Shar khola qui nous arrive directement de la vallée de Tsum (à explorer dans un futur proche). Une dernière passerelle (bon c’est promis !) nous repositionne RD sur laquelle nous suivrons un sentier en pente modérée, et ce, jusqu’à Dyeng, un petit village posé à 1900m sur une épaule directement issue de l’Himalchuli 6000m plus haut ! Nuit en tente à proximité d’une ferme.

Groupe d'enfants à Philim

Jour 9 : Dyeng - Rana - Ghap - Prak - Namrung

6h / +1000m / -300m
Encore une étape à saute Budhi Gandaki… Depuis Dyeng, le sentier descend jusqu’à la rivière pour passer RG sur une passerelle. Par une montée abrupte, on rejoint Rana (1h, 1960m) avant de poursuivre vers Bihi et au-delà sur Ghap (2h15, 2400m) par un sentier moins perturbé et bordé de nombreux murs de manis. Pause déjeuner à Ghap en prélude au retour RD pour traverser le hameau de Prak et finir en douceur le long de la rivière et atteindre Namrung (2h45, 2600m, check-post) non sans avoir fait un dernier aller-retour en RG pour éviter la fougueuse Sherang khola qui charie les eaux de fonte du Rani peak et de l’Himalchuli. Nuit en tente.

Moyenne vallée de la Budhi gandaki

Jour 10 : Namrung - Ligaon - Shogaon - Lho

3h30 / +700m / -100m
Tiens, tiens, aujourd’hui on reste RD… Oui, oui, toute la journée qui d’ailleurs peut se résumer à une marche de la seule matinée. Montée progressive jusqu’à Ligaon (1h30, 2900m) au milieu des champs de blé. C’est un petit village sympa qui domine bien la superbe vallée de la Budhi Gandaki.

A la sortie du village de Ligaon


Passée la porte peinte, on descend jusqu’à la Hinan khola (elle prend sa source au pied de l’Himalchuli), on traverse le torrent avant de remonter jusqu’à une seconde porte peinte qui marque l’entrée à Shogaon. Il nous reste moins d’1h de marche pour arriver à Lho et aller établir le camp à 20mn au-dessus du village, à 3200m sur le replat herbeux qui jouxte le grand chörten. De Lho au chörten, vous aurez emprunté un chemin bordé d’un extraordinaire mur de manis d’une taille vraiment impressionnante avant de découvrir en arrivant au col un panorama que vous n’oublierez jamais de toute votre vie : la face NE du Manaslu toute de glace parée. Messieurs et Mesdames les photographes, à vos engins ! On en oublierait presque le Ganesh I tout au fond de la vallée plein E… Et pourtant on ne le voit pas souvent celui-là entouré comme il l’est de cimes prestigieuses, mais, désolé pour lui, le maître des lieux nous captive bien autrement. A l’étape, après le copieux déjeuner les visages tournés vers ce géant himalayien, ce sera au choix lavage, séchage, sieste réparatrice pour les corps fatigués sans oublier une petite descente au village pour aller partager un moment du quotidien des villageois. Nuit en tente.

Jour 11 : Lho - Honsanho gonpa - Samagaon

3h / +500m / -200m
Diaporama de Lho à Dharmasala Un conseil : se réveiller tôt ! Et comme on a prévu la veille d’orienter l’abside de la tente en direction du Manaslu, on va pouvoir profiter, lovés bien au chaud dans le sac de couchage en duvet, du spectacle auquel vous ne pourrez pas rester insensibles. Le lever du soleil va sortir le Manaslu de son endormissement nocturne, rendre sa masse et ses contours dans un premier temps juste perceptibles entourés d’une brume légère, puis au fur et à mesure de son ascension, le peindre de bleu, de rouge, d’orange, de rose, d’écru avant de le parer d’une blancheur éclatante. Fantastique ! Retourner un jour à Lho, ne serait-ce que pour le plaisir de revivre une fois encore ce moment précis…, ce souvenir occupe ma mémoire depuis le temps.

Lever de soleil sur le Manaslu depuis les hauteurs de Lhogaon


Le spectacle est terminé, on replie les tentes et on se dirige vers Samagaon en suivant quelques temps la Shara khola. Le détour par le gonpa d’Honsanho est recommandé : il faut pour cela incliner notre marche vers la G et suivre un « chemin » abrupt à travers une forêt de feuillus. Le gonpa occupe un replat duquel un panorama à 360° s’offre à nos yeux (1h30, 3450m). Un moine peut nous faire visiter l’établissement, pour la peine il convient de ne pas oublier de glisser quelques billets de cent roupies dans la donation box présente à l’entrée de l’édifice. Le sentier qui part du gonpa en direction de Sama est presque plat. On longe le village-rue avant d’aller se poser à proximité d’un gonpa au milieu d’un vaste plateau envahi de landes et de bruyères rases à 3600m. Et le Manaslu qui est toujours là présentant des pointes bifides juste quelques 4600m au-dessus de nous, une paille, quoi… Visite du village dans l’après-midi et entre autres d’une autre gompa auprès de laquelle on pourra aller faire tourner un gigantesque moulin à prières. On ne peut pas se tromper, l’édifice est situé en plein centre de Sama. Nuit en tente, il commence à faire vraiment froid, la masse de glaciers alentours doit y être pour quelque chose...

 

Le Manaslu vu depuis le chemin qui conduit de Sama à Samdo

Jour 12 : Samagaon - Lac de Birendra Kund - Samdogaon

3h30 / +450m / -150m
Encore une demi-journée de marche, il faut dire qu’il y a vraiment beaucoup de choses à visiter et qu’il ne nous servirait à rien de vouloir parcourir chito (rapide en népalais) des espaces aussi merveilleux. On est quand même ici pour apprécier les paysages et échanger avec les villageois. On pourrait donc aller de Samagaon à Samdogaon en moins de 2h (c’est d’ailleurs le temps que mettent les locaux pour effectuer la liaison) et enchaîner avec l’étape suivante mais ce serait se passer de deux visites incontournables, à savoir le détour par le lac de Birendra kund et d’arpenter les ruelles de Samdogaon. Mais revenons à ce lac caché derrière la moraine de gauche : il présente ses étendues d’eau bleu glacier (ça ne s’invente pas…) avec les faces N du Manaslu en arrière-plan. On pourrait trouver plus moche comme but de randonnée. Le chemin est évident depuis le terrain de camping proche du gonpa de Samagaon : tout droit sur la moraine en direction du Manaslu. Le passage au sommet de la moraine nous permet d’apprécier la beauté du site et la majesté des paysages depuis un belvédère. Puis c’est la descente au bord du lac. Un rappel toutefois : il n’y a pas de raison tangible de se baigner dans les eaux glacées et de faire le zazou avec sa santé, certains le font mais n’oublions pas que nous sommes à deux jours de passer le col et que le corps a besoin d’être ménagé en prévision de cet effort…

Birendra kund entre Sama et Samdo (le sommet du Manaslu est à gauche)


Un dernier regard en arrière avant de suivre le couloir d’éboulis dans lequel se faufile le ruisseau émissaire pour retrouver le sentier direct entre Samagaon et Samdogaon. Celui-ci serpente au milieu d’une étendue sableuse au milieu laquelle quelques buissons d’épineux essaient désespérément de survivre aux rudes conditions climatiques. Lorsque l'on rejoint le sentier principal, à G toute pour rejoindre Samdogaon, d’abord à plat puis, après avoir traversé le torrent, par une montée jusqu’à un chörten qui donne accès à un plateau sur lequel paissent quelques yacks paisibles (ils sont tous comme cela, mais…). Le village de Samdogaon, plus étendu que ce que nous osions espérer, s’étale au creux d’une vallée fluviale sous la haute bienveillance du Pang Puchi (6335m). On consacrera l’après-midi à la visite du village où se jouent de nombreuses scènes villageoises. Enchantement des sens, quel plaisir de se retrouver ici, contemplateur… Nuit en tente.

 

Le Pang Puchi domine les frêles maisons de Samdo

Jour 13 : Samdogaon - Larkya bazar - Bivouac de Dharmasala

3h / +600m / -50m
Aujourd’hui, on franchit la barrière des 4000. D’abord par une descente jusqu’à la rivière pour la traverser sur un pont de bois, puis en lente remontée jusqu’à des ruines de kharkas au lieu-dit Larkya bazar (1h15, 4100m). Ensuite, c’est une ascension progressive à flanc de montagne dans du petit éboulis, humide par endroits, dans lequel les bâtons de marche pourront être d’un grand secours. En effet, on est amené à traverser de nombreux petits ruisseaux qui dévalent la pente et marcher en écharpe sur une trace de sentier gelé, cela peut parfois être quelque peu délicat. Donc prudence ! Toujours avec la même inclinaison, on retrouve peu à peu des étendues gazonnées avant d’arriver à Dharmasala à 4450m où un petit refuge a été édifié pour accueillir l’équipe de cuisine et proposer aux porteurs un espace de repos abrité de l’humidité et du froid (en 2016 présence d'un lodge basique).

Dharamsala


Autour de nous, au-dessus de la vallée de la Budhi Gandaki, ce ne sont qu’étendues glaciaires d’où émergent les pointes du Manaslu N et du Larkya peak. Le coin est splendide mais la vue n’atténue pas l’angoisse du lendemain : va-t-il faire beau ? Y aura-t-il de la neige ? Le vent glacé de face tout le monde en parle va-t-il se lever ? Enfin, demain est un autre jour, nous verrons bien… Nuit très froide.

Jour 14 : Bivouac de Dharmasala - Larkya La - Bivouac de Bimtang

8h / +600m / -1400m
Diaporama de Dharmasala à la Marsyangdi khola Attention ! Prévoir de se munir d’une quantité d’eau importante pour la totalité de l’étape car on ne trouvera plus de source jusqu’à Bimtang (il faut boire beaucoup à ces altitudes et le vent coutumier de la région ne va pas aider à l’économiser). Départ entre chien et loup pour franchir le ressaut qui donne accès à la vallée glaciaire que l’on va remonter jusqu’au col. On passe près d’un lac lové dans un repli du terrain et on poursuit notre ascension en faux-plat montant sur la RG de ce fleuve figé. Il y a bien longtemps que la Budhi Gandaki nous a abandonnés, ses eaux sourdant au plus profond du glacier recouvert de moraines. Car il y a bien un glacier en-dessous, on ne s’en douterait pas. La montée est interminable, le Larkya peak n’en finit pas de reculer à chaque pas que l’on fait, et pourtant c’est bien à son pied que nous devons nous rendre. Va savoir Charles…! On enfile les guêtres pour marcher sur quelques plaques de neige à la portabilité plus que précaire. Les vents qui soufflent dans le coin aérent en permanence les plaques de neige fraîche. Leur surface devient croûteuse et bien entendu celle-ci s’effondre à notre passage, d’où l’intérêt des guêtres pour essayer de garder les pieds au sec... La pente est toujours aussi peu relevée mais le souffle court ne nous permet pas de forcer l’allure. On croise plusieurs chörtens, indicateurs du bon itinéraire. Ce n’est pas le nombre de groupes qui passent par ici qui va former une trace viable pour toute la saison ! « Serait-ce le Larkya La ? » se dit-on toutes les 10mn. Mais non ! On sait qu’un col népalais est marqué de guirlandes de lungtas et de darchoks, ces oriflammes colorés qui claquent dans le vent. Pas de drapeaux à prières, pas de col… C’est pourtant simple, non ? La montée se poursuit et presque par hasard au franchissement d’une bosse, apparait devant nous la « bouée de sauvetage » tant espérée, à savoir la collection de drapeaux. Nous prenons pied sur le Larkya La (4h, 5100m).

A l'approche du Larkya La


De l’autre côté du col, les montagnes périphériques du massif de l’Annapurna pointent leur nez : selon la carte, il y aurait devant nous le Cheo himal (6820m), le Nemjung (7140m), le Gayji Kang (7036m) et le Kang Guru (6981m). On veut bien le croire… Jusqu’à présent, la seule montagne connue du lot était le Kang Guru mais vue de l’autre côté, depuis le village de Naar. La descente sur Bimtang s’effectue sans difficulté (à moins que la neige croûtée soit là aussi de mise), dévale des pentes d’éboulis avant de rejoindre le fil d’une moraine latérale et basculer au fond de la vallée glaciaire.

 

Franchissement du Larkya La

 

Il s’ensuit un cheminement en faible inclinaison jusqu’à une prairie bien verte. Quelques cabanes ont été construites : elles peuvent abriter l’équipe de cuisine et les porteurs même si plusieurs groupes doivent se croiser (4h, 3700m, lodges). En se retournant, et même mieux en grimpant au sommet de la moraine jusqu’au cairn sur la G (30mn A/R), le panorama sur l’Himlung himal et le Cheo himal sont inoubliables, vraiment ! Nuit en tente.

 

Le Cheo himal vu depuis Bimthang

Jour 15 : Bivouac de Bimtang - Karche - Goa - Tilje

5h30 / +200m / -1600m
On pourrait se dire « c’est maintenant la descente, le trek est fini… ». Que nenni ! Ce serait oublier la beauté des paysages et une fois encore lors de cette étape, nous allons accéder à des paysages somptueux en commençant, lors de la traversée de la langue glaciaire, par passer auprès d’un lac de moraine dans lequel se reflète le Phungi, image idyllique s’il en est. Puis tout au long de la première partie de la descente avant de rejoindre la rive de la Dudh khola (la rivière de lait), le Manaslu redevient l’objet de toutes les convoitises photographiques en présentant sa face NW seulement visible des heureux derviches que vous êtes (eh oui, vous tournez…). Les teintes automnales des résineux (des mélèzes ?) donnent un cachet « été indien » à la scène au moment où le sentier sort de la forêt. On descend rapidement jusqu’à la rivière dont l’on suit la RD jusqu’à Hampuk et son abri sous roche (2h, 3500m). Puis on rejoint la kharka de Sangure établie au milieu d’une large prairie. On pénètre de nouveau sous bois jusqu’à arriver en vue de Kharche, un village ceint de nombreux champs en terrasse. Il s’ensuit une petite montée vers le Karche La qui donne accès à Goa (2h15, 2510m). Toujours RD, le sentier retrouve la forêt pour un parcours en montagnes russes et atteindre notre village étape Tilje à 2300m, dernier village calme avant de retrouver la « cohue » du Tour des Annapurna. A déguster donc ! Nuit en tente.

Le Phungi comme vu lors de la traversée de la moraine de Bimthang

Jour 16 : Tilje - Thonje - Dharapani - Tal

3h30 / +100m / -700m
Diaporama de la Marsyangdi khola à Khudi Dernière heure sur le sentier du Tour du Manaslu. On commence à rencontrer pas mal de villageois qui s’en reviennent de la ville, le doko, ce panier de bambous tressés qu’ils portent au front, souvent bien chargé de victuailles ou de matériel de bricolage. Eh oui, tout se monte à dos d’homme (ou de femme…) dans ces vallées… Demain la piste (toujours en en construction en 2019) passe à Dharapani, ce seront ainsi trois jours de marche et de portage d’économisés.

Végétation tropicale du les coteaux de la Marsyangdi khola du côté de Chyamje

 

A Thonje, tout dernier village côté Manaslu, on traverse le pont suspendu au-dessus de la Marsyangdi khola pour entrer dans le village de Dharapani et rejoindre le sentier principal du Tour des Annapurna. A G toute sur le large chemin en descente pour passer au niveau de la centrale électrique. Tiens des lodges ! Et puis, la rencontre de notre premier groupe, et puis du deuxième… Il va falloir s’y habituer : pendant trois jours, on va marcher à contre courant du sens conventionnel, ça va en faire des Hello et des Bonjours… On suit la Marsyangdi khola vers l’aval passant d’une rive à l’autre au gré des obstacles qui encombrent la route. Après une dernière gorge austère, on rejoint le lit de galets et on pénètre dans Tal à 1700m. Nuit en tente ou lodge.

Jour 17 : Tal - Sattare - Chyamje - Jagat - Syange - Khanigaon

5h / +200m / -600m
Pas de raison de se tromper d’itinéraire, la trace est bien marquée et les lodges tous plus fluos les uns que les autres servent de balisage au trekker distrait... Après la montée jusqu’au col qui ferme la vallée de Tal au S, grosse descente en RG de la Marsyangdi khola pour rejoindre Sattare. Plus loin, par un sentier taillé à même la falaise, on touche pratiquement à la rive non sans être passé en plein milieu d’étendues sauvages de marijuana bien sèche un peu avant de franchir la rivière sur une passerelle précédant une remontée sur Chyamje (1h45, 1430m). Poursuite du large chemin en RD jusqu’à Jagat où l’on s’arrête pour la pause déjeuner (si la piste est en état, possibilité de monter à bord d'un bus ou d'une jeep pour rejoindre Besisahar, Dumre et Katmandou). L’après-midi, les marcheurs consacreront leur temps à descendre à Syange puis à remonter brièvement, une fois la passerelle franchie, dans la forêt qui domine le terrain de camping. Après un parcours étale de 30mn au cours duquel le chemin serpente au milieu des cultures, on entre dans Khanigaon (1300m), petit hameau posé une centaine de mètres au-dessus de la Marsyandi khola. Nuit en lodge sympa avec repas sous la tonnelle.

Jour 18 : Khanigaon - Bahundanda - Bhulbule

5h / +200m / -700m
Poursuite du sentier bucolique avec comme point visé la butte de Bahundanda (1h30, 1310m). Descente jusqu’à Ngadi bazar pour traverser la Ngadi khola qui descend directement des faces glacées du Ngadi chuli appelé aussi Peak XXIX (un reste de la période de référencement des sommets de l’Himalaya au milieu du XIXème siecle par les géographes anglais, le Peak XV étant devenu mondialement célèbre en se faisant baptiser du nom du chef de l’expédition, un certain Sir George Everest…). Il faut bien raconter quelque chose car le cheminement n’est pas du plus grand intérêt, d’une platitude comme savent le proposer les basses vallées du Népal. Ca ne vous rappelle rien ? Allez, cherchez bien, le début du trek entre Arughat bazar et Soti khola… Ah si, quand même : à un moment vous allez pouvoir disposer d’un panorama grandiose avec la vision de la totalité de la chaîne du Manaslu au Bouddha himal d’une blancheur immaculée. Il faut juste espérer que la brume de chaleur n’occultera pas la seule attraction visuelle de la journée… On arrive à Bhulbule et on se pose au terrain de camping situé en RG sous les boutiques. Nuit en tente ou en lodge.

Possibilité de reprendre le bus de l'autre côté de la passerelle pour rejoindre Besisahar et au-delà Dumre et, en suivant la Priviti highway vers l'E, Kathmandu (compter une bonne journée de route).

Le Ngadi peak vu depuis Khudi

Jour 19 : Bhulbule - Khudi - Puma - Baglungpani

4h30 / +900m / -100m
Diaporama de Khudi à Pokhara Du camping, traverser le pont suspendu pour trouver de l’autre côté la piste en terre qui conduit à Khudi (30mn, 800m). De là, vous pouvez retourner sur Besisahar en bus ou à pieds et au-delà, le jour-même ou le lendemain, revenir sur Kathmandu en 5 à 6h de route. Mais je vous propose de ne pas rester sur une impression faussée du piémont himalayen de la région de l’Annapurna. Echappez-vous du circuit habituel pour rejoindre Pokhara en trois jours de campagne authentique. Vous allez voir, ça fait du bien… On y va ? Allez… On prend un chemin sur la D. Il s’éloigne de la piste tout en restant peu ou prou parallèle mais à distance. Il louvoie au milieu des champs et des rizières d’abord dans un direction S avant d’incliner SW. 1h après avoir quitté la piste, virer à G pour aborder la montée abrupte d’un coteau en forêt et atteindre le hameau de Puma à 1770m. Là-haut ,à D pour suivre la crête légèrement en descente et arriver dans un large col dans lequel est posé le village de Baglungpani à 1600m. Après-midi de repos allongés sous le chaud soleil dans l’herbe bien verte en plein milieu du village, tendre comme un gazon anglais, ou petites promenades dans les alentours sur les collines boisées. Nuit en tente peu après avoir assisté au spectacle grandiose du coucher de soleil sur la chaîne du Manaslu.

Jour 20 : Baglungpani - Puranagaon - Karputar - Shyauli Bazar

4h30 / +50m / -1350m
Dans la matinée, rejoindre Puranagaon à peu près à hauteur avant de plonger sur Nalma, village conséquent qui domine une vallée en fer à cheval entièrement recouverte de terrasses cultivées (1250m). Prendre le temps qu’il faut pour visiter le village de long en large avec son ensemble de maisons rondes typiques de l’ethnie gurung. Puis, après le déjeuner, descendre en direction de Nalma Phedi au bord de la Ramche khola. On se dirige vers Karputar pour s’arrêter à Shyauli bazar. A cet endroit, allez donc rendre visite à l’Himalaya Rescue Dog Squad (nombreux articles consacrés au HRDS sur le web), une association privée qui élève des chiens de secours en montagne que les autorités népalaises emploient lors d’accidents (accidents de montagne, avalanches,…). C’est un hollandais, Ingo Schnabel, qui a monté ce concept en 1989 d’abord à proximité de Katmandou puis il s’est déplacé dans ce district de Lamjung. Vous pouvez rencontrer ce personnage attachant et la discussion que vous aurez ensemble vous en apprendra beaucoup sur le pays. Sur demande, possibilité de dormir en tente dans un coin de la superbe propriété dans l’herbe bien épaisse.
 

HRDS

Jour 21 : Shyauli Bazar - Rupa Tal - Begnas Tal - Sisuwa - Pokhara (en bus ou taxi)

5h30 / +300m / -300m et 45mn de bus ou de taxi
Continuer le long de la rivière, passer Karputar en préalable à la traversée de la Madi khola sur une large passerelle ressemblant de loin au Golden Gate bridge. Il s’ensuit un parcours étale au milieu des rizières. De paysans en grand nombre travaillent dans les champs. C’est vraiment une autre vision du Népal, celle du Népal des campagnes qui malheureusement est en train de disparaître remplacée par les débordements du tourisme. En fond de vallée on s’élève pour franchir un col au milieu de la forêt à l’endroit où se trouve une bergerie isolée avant de retrouver sur l’autre versant une piste stabilisée qui sera le fil conducteur du restant de la journée. Suivant le fond d’une vallée agraire, elle atteint le lac de Rupa tal en préalable au passage en belvédère au-dessus du Begnas tal. A cet endroit, la vision panoramique est enchanteresse et conclut en apothéose notre randonnée au long cours. Qu’imaginer de mieux qu’un lac d’un bleu indigo en premier plan de la chaîne complète de l’Annapurna et de ses pics émissaires ? Eh bien, cela existe, ici, à Begnas tal, et on y est ! Il ne reste plus qu’à descendre par la piste 30mn durant jusqu’à Begnas tal bazar, 1,5km avant Sisuwa, et reprendre le bus pour une quarantaine de minutes jusqu’à Pokhara. Petit hôtel à Dam side ou Lake side, camping au bord du lac, la douche tiède nous attend, la tête pleine de souvenirs…

Begnas tal et la chaîne de l'Annapurna

Jour 22 : Pokhara

Pas grand-chose à visiter à Pokhara-même, mais peut-être une petite balade en barque sur le lac pour rejoindre un îlot sur lequel est construit un temple hindou, ou alors monter à Sarangkot par la forêt et retour en taxi ou plutôt l’inverse, monter par le bus ou le taxi jusqu’à Naudanda (30mn) puis continuer à pied sur une piste en terre qui part plein E et traverse une foultitude de villages posés sur la crête. Le dernier d’entre eux s’appelle Sarangkot et perché comme il l’est au sommet d’un piton rocheux, il propose un belvédère de premier choix sur le massif des Annapurna et entre autres le mythique Machhapuchchhre ou Fish Tail (6997m). Descente par la forêt en moins de 2h sur Pokhara. A l'W de l'aéroport, on peut rendre visite à l'International mountain museum qui comme son nom ne l'indique pas serait plutôt un musée ethnologique avec une petite partie réservée à la montagne...

 

En barque sur le lac de Phewa tal à Pokhara

Jour 23 : Pokhara - Kathmandu

6h de bus ou 45mn d’avion

Relevés de terrain en octobre 2002

22 jours de marche / 96h / +8700m / -8900m.

Haut de page

 

Commentaires

  • Magali
    Bonjour,

    Je n'ose pas trop lire en détail vos aventures, pour ne pas briser le suspense puisque je me rends au Népal en mars.
    Pourriez-vous toutefois m'indiquer en quelle saison vous avez fait le tour du Manaslu ? Est-ce que vous le conseilleriez pour un premier trek au Népal ? J'hésite beaucoup avec le trek du Langtang ... je suis perdue ...

    Merci.

    Magali
    http://carnetsderoute.uniterre.com/
  • marieno
    • 2. marieno Le 24/03/2011
    Bonjour,

    Votre site est incroyable, ça a été un vrai plaisir de tomber dessus. Avec mon ami, nous partons pour la 1ère fois au Népal, de mi octobre à début novembre 2011. A fur et à mesure, les infos glanées nous font beaucoup hésiter sur le trek : le tour des annapurnas semble accessible à tous, sans guide ; maintenant la région du manaslu semble être plein d'authenticité et demanderait plus d'organisation a priori (guide, camper) ... Avec seulement 3 semaines, que conseilleriez vous pour un premier trek ? Merci.

    marieno
  • marieno
    • 3. marieno Le 24/03/2011
    Il s'agit du premier trek au Népal. Nous avons l'habitude de marcher, de camper, de doser la quantité d'affaires à porter... Toutefois, les treks faits jusqu'à présent duraient quelques jours (4 jours max.) et pas 15 jours !
  • HERVE YAMS
    • 4. HERVE YAMS Le 17/08/2011
    salut
    on cherche a faire le tour du manaslu si possible en lodges, il nous faut deux porteurs vu nos ages , connaissez vous une agence sympa a katmandu?
    en general on s organisse seul deja parti 6fois au nepal sac a dos depuis1981.on en redemande encore!
    tres bien votre site
    herve
  • Cochard Perrine
    • 5. Cochard Perrine Le 05/03/2012
    Bonjour,

    Tous ces treks sont magnifiques et il est bien difficile pour moi de me decider pour lequel je vais pencher.
    En effet, je pars en octobre au Nepal et ceci pour la première fois!
    J'ai définitivement envie de faire un trek.
    J'étais à la base tentée par le tour des Annapurnas pour le faire seule et à mon rythme mais après tous les avis que je lis, ce trek est apparement très très touristique surtout à la periode ou je pars et je comprends que le fait que la route est été goudronée à un endroit fait perdre beaucoup de charme au trek.
    J'aimerai un trek un peu plus en dehors des sentiers battus, plus authentique à la rencontre des populations locales.
    Je ne suis pas du tout contre prendre un guide (local bien sur) mais je préfere prendre un guide pour sortir un peu des sentiers battus.
    Je craque sur le tour du Manaslu et aussi bien sur sur le Mustang.

    Pourriez vous svp m'éclairez de part vos experiences, tous vos conseils sont bons à prendre!!

    Bonne journée
    Perrine
  • Lozat  Yveline
    • 6. Lozat Yveline Le 19/05/2013
    Bonjour,
    Au mois d'octobre prochain je vais faire le tour du Manaslu et une partie des Annapurnas. Je serais ravie d'avoir des renseignements sur le tour du Manaslu. Est ce que je peux le faire en chaussures basses? Y aura t il de la neige à 5000? Je vais dormir chez l'habitant, y a t'il des choses que l'on peut offrir? .....Des choses à faire ou à ne pas faire le long du trek.....
    Merci pour vos conseils
    Cordialement
    yveline
  • Bonzom dany
    • 7. Bonzom dany Le 24/01/2014
    nous sommes 7 amis qui voulons faire le tour du Manaslu au mois d'octobre, pouvez vous nous dire si des personnes habituées à faire de la montagne en toute saison, ski, rando,raquettes,plus sport régulièrement sont aptes à faire un trek en altitude, l'altitude la plus haute est le Toubcal au Maroc à un peu plus de 4000 m …..sans problème .
    est ce que c'est bien plus dur au dessus de cette altitude? où bien est ce possible avec une montée en palier, sans trop de difficultés . Nous prendrions guide et des porteurs.
    merci de vos conseils
    cordialement Dany
  • bonzom dany
    • 8. bonzom dany Le 25/01/2014
    Merci pour tous vos conseils.
    pouvez vous me donner l'adresse , et les cordonées de l'agence Népalaise ainsi que du guide qui vous accompagne souvent dans vos treks ….on à très envie de vivre cette aventure avec
    eux ….
    merci encore bien cordialement
    Dany
  • SIMON Françoise
    • 9. SIMON Françoise Le 25/04/2014
    Que choisir dormir sous tente ou en lodge ?
    Merci pour vos conseils.
    • PIERRE MARTIN
      • PIERRE MARTINLe 25/04/2014
      Le problème sur le tour du Manaslu c'est que je ne pense pas que toutes les étapes disposent d'un lodge (de mémoire de part et d'autre du col, Dharmasala et Bhimtang) et que vue la fréquentation grandissante de ce tour, en substitution de celui des Annapurnas devenu trop touristique et phagocyté par la piste, il est assez improbable qu'il y ait une offre suffisante à la fois en nombre et en qualité dès à présent en terme d'hébergement. Mais n'hésitez pas si vous faites ce tour à venir compléter mon topo de bons plans et d'adresses de lodges, cela servira à tous les aficionados de ce site. Merci d'avance !
  • Gaelle
    • 10. Gaelle Le 28/10/2014
    Bonjour Pierre,

    Merci de partager votre expérience, souvenirs et photos! Cela donne envie de partir découvrir ces terres et populations.

    J'ai prévu d'y aller en Décembre de cette année et pour cela j'aurais quelques questions:

    La majorité du temps vous avez passé la nuit en tente, et vous dites qu'il n'y a pas de lodge à toutes les étapes, comment vous organisiez vous pour les sanitaires (douche/WC), réapprovisionnement en eau? Avez vous été hébergés par les locaux? Aviez vous votre nourriture pour toute la durée du trek? Comment est-il possible de s'alimenter sans emporter son réchaud?

    Avez-vous fait appel à des porteurs ou étiez-vous en autonomie?

    Les chemins sont-ils balisés?

    Du point de vue matériel, est-ce que des chaussures basses de rando suffisent?

    Une dernière question... J'ai fait le GR20 cette année, j'aimerais savoir le niveau de difficulté du trek du tour du Manaslu en comparaison.

    Merci encore pour votre site, très utile! et merci d'avance pour vos nombreuses réponses à mes nombreuses questions!

  • Gaelle
    • 11. Gaelle Le 28/10/2014
    Est-il recommandé de partir avec un guide ou via une agence (je pars seule mais ai déjà fait le GR20 seule). Si oui, pourriez-vous m'indiquer des coordonnées?

    Amicalement
  • VERNHET DANIEL
    • 12. VERNHET DANIEL Le 09/10/2017
    bonjour:j'ai déja fait le tour des annupurnas, le camp de base la région du khumbu sans guide ni porteur,pouvez vous me dire s'il existe des lodges sur tout le circuit du manaslu? merci
    • PIERRE MARTIN
      • PIERRE MARTINLe 09/10/2017
      Bonjour, Il y a des lodges (pas tous du même niveau de confort) partout sur le circuit du tour du Manaslu. Attention ! Pour obtenir le permis Manaslu, vous devez être un groupe de 2 touristes et avoir obligatoirement un guide officiel népalais (avec carte l'attestant). Pierre
  • Patrick
    • 13. Patrick Le 18/05/2019
    Bonjour,
    Lés commentaires datent un peu.
    Depuis 2017 est ce que les lodges se sont développées sur le tour du Manaslu évitant ainsi le portage des tentes et la logistique.
    Par ailleurs est ce que le tour du Manaslu est réalisable en 15 jours sans trop courir non plus ?
    J’envisage avec mon fils de coupler le trek avec une visite du Bhutan pendant 7-8 jours. Est ce mieux de faire le Bhutan avant le trek ou après ?
    Cela se passerait pour nous de tout début octobre à fin octobre 2019.
    Merci
  • Armand VERON
    • 14. Armand VERON Le 24/11/2022
    Bonjour,
    Effectivement l'itinéraire de montée rive gauche cède progressivement sa place à celui de la rive droite et ce bien au-delà de Jagat ce qui conduit des villages comme Philim à se vider de leurs trekkers.
    Alors la solution alternative, c'est de prendre à Gorkha un bus pour Sulewa, monter jusqu'à Barpak .... et passer par le Rupina-La, pour rejoindre l'itinéraire classique à Nak.
    Ce sont 10 jours de bonheur sans voir âme qui vive, mais en camping : je l'ai fait avec une agence locale, ce ne doit pas être facile en autonomie, l'itinéraire n'est ni évident, ni balisé, mais quel plaisir !
    On peut aussi depuis Barpak rejoindre Laprak et retomber sur l'itinéraire classique à Korlabeshi, ça a l'air de se développer car il y a des lodges et ça reste sauvage, avec passage à 3000 m à l'épicentre du tremblement de terre de 2015.
    • PIERRE MARTIN
      • PIERRE MARTINLe 24/11/2022
      Bonjour Merci pour ces précisions bien utiles ! L'exploration de la variante passant par le Rupina La est prévue, si les pandémies me le permettent..., pour l'automne 2025 avec la vallée de Tsum. Cordialement Pierre
  • Armand VERON
    • 15. Armand VERON Le 24/11/2022
    A jumeler Rupina-La et Tsum Valley (et éventuellement camp de base du Ganesh), ça vaut la peine de s'offrir le tour intégral du Rupina en partant de Khorlabeshi et en rejoignat Barpak en 3 jours, excellente aclimatation et panorama superbe sur tout le massif du Ganesh au coucher du soleil. Avant Laprak, ne pas rater le sentier qui pique à droite sur la rivière pour remonter sur le village : si on garde la piste, c'est possible mais nettement plus long.
  • JOUIN Olivier
    Bonjour,

    Nous souhaitons faire le tour du Manaslu fin novembre 2023 et je voulais savoir s'il y avait des passages vertigineux. Mais question est peut être bête vu qu'on touche des sommets de très haute altitude. Nous avons vu quelques passages en corniche et des ponts suspendus.
    Puis je vous contacter si besoin.
    Merci d'avance
    Bien à vous
    • PIERRE MARTIN
      • PIERRE MARTINLe 11/01/2023
      Bonjour Difficile de vous garantir qu'il n'y a pas de passage vertigineux car le coin a pas mal souffert des séismes du printemps 2015 et quelques portions des sentiers sont peut-être encore affectés par des éboulements. Mais comme c'est une zone très touristique de nos jours, on peut penser que l'ACAP qui gère cette région a fait tout ce qu'il fallait pour réparer les portions touchées et en revenir à la viabilité de l'itinéraire que j'ai connue en 2003 lorsque j'y suis passé. Ceci dit, il y a toujours des passerelles métalliques à emprunter, et ceci plusieurs fois de suite, pour traverser la rivière et là il n'y a pas d'autre alternative... C'est malheureusement pour les personnes sujettes au vertige un point incontournable du trek au Népal, quel que soit l'itinéraire suivi ! Cordialement Pierre