Préparatifs

Documentation et cartographie

Pratiquement tout l’Atlas est couvert par des cartes topographiques au 1/50000e ou au 1/100000e. Elles ne sont disponibles sur place qu’à Rabat. Un internaute a patiemment collecté les cartes du Maroc (et bien d'autres pays...) et les propose en téléchargement sur son site Jemecasseausoleil. Sinon, un lot de quatre cartes de cette série au 1/100.000e est (était ?) toutefois disponible en France (massif du Toubkal) ainsi que quelques cartes d’origine étrangère qui couvrent M’Goun ou Toubkal, les deux régions les plus fréquentées par les touristes.Je vous conseille plutôt d’acquérir soit le livre Montagnes du Maroc d'Hervé Galley (Ed. Olizane), celui de Vincent Geus Maroc (Ed. La Boussole) ou alors celui d'Hamish Brown The High Atlas : Treks and climbs (Ed. Cicerone en anglais), si vous le trouvez..., qui proposent tous deux nombre de circuits dans l’ensemble du Haut-Atlas incluant bien entendu les alentours des massifs du M’Goun ou du Toubkal. On peut s’inspirer de ces itinéraires pour servir de support à la création de son propre trek. La précision des informations est remarquable, ce qui fait de ces ouvrages deux références pour le trekkeur dans ce pays. Et puis sans me faire une publicité éhontée, vous pouvez acquérir également l'ouvrage que j'ai rédigé sur les GTAM, à savoir Grandes traversées GTAM en vente sur le site.

Quant à la partie Midelt - Imilchil, c'est la grande déprime : rien ! Alors, inspirez-vous de ce topo et du dossier de voyage (et de la description précise rédigée dans mon livre...) pour construire cette semaine de randonnée et rejoindre le "monde connu", à savoir Imilchil...

Encadrement

L’encadrement local sur ce trek est souhaitable, non pas qu’il présente des difficultés techniques insurmontables, mais le manque d’une cartographie précise (oubliez nos Top25…), la nécessaire connaissance du terrain en cas de variante obligée du fait de conditions météorologiques changeantes (dégradation subite, impossibilité de passage d’un col du fait d’un enneigement important), la barrière de la langue lorsque l’on traverse des villages reculés et toutes les combines qui permettent de se ravitailler en produits frais, militent pour la composition d’une véritable caravane touristes, accompagnateur, muletiers-cuisiniers qui se chargent des bagages et de toute l’intendance, sans oublier ces chères mules sans lesquelles rien ne serait vraiment possible.
Pour ce trek réalisé en juin 2010, l’équipe marocaine était constituée de Lahçen Bachki (guide et cuisinier) et qui m’avait déjà accompagné sur les sentiers de l'Anti-Atlas au printemps 2010, de Mohamed Boy-Kouta et Mohamed Khouya Meskour (muletiers). L'intendance autour du trek proprement dit, transports, hôtels (bien agréables en début et fin de séjour) et excursion en 4x4 ont été ordonnancés par l'agence d'Agadir Maroc Horizons d'Aventures du très compétent Brahim Moudoud.

En complément, voici des informations que Sylvie m'a communiquées de retour de sa traversée entre Midelt et Taghia en 2014 :

Bonjour,
De retour d'un magnifique trek qui m'a amené de Midelt à Taghia, je voulais, pour vous remercier d'avoir répondu à mon mail et de votre généreux partage d'information sur votre site, vous donner, à toutes fins utiles, les contacts qui m'ont permis de réaliser ce trek. Que cela soit au Maroc, Népal, Zanskar, j'aime treker avec une logistique pas trop lourde. Pour le Maroc, cette année, comme l'année dernière, j'ai eu un seul muletier qui s'occupait également de cuisiner. Je le paie un peu plus cher pour cette responsabilité supplémentaire à savoir 150 dirham par jour. Si l'année dernière, j'étais seule, cette année, nous étions 2 pour le même prix. Je paie bien entendu toute la nourriture, le gaz. Je viens avec ma tente et un peu de vaisselle (assiette, tasse, couteau, fourchette).L'année dernière j'avais fait la connaissance de Zaïd Ouchaoua qui tient un gite à Imilchil et qui est par ailleurs guide. Il m'a trouvé un guide parlant français pour la partie Midelt - Imilchil et un autre pour la seconde partie du trek. Zaïd, est très sympathique, parle très bien le français et connait énormément de monde.
Ses coordonnées sont ZAID OUCHAOUA téL. : +212 (0) 666646504, e-mail : zouchaoua@gmail.com
Le muletier depuis Midelt s'appelle DRISS et tient une auberge à Agoudim auberge Ouabbass (almounissam@hotmail.com)

Voilà j'espère que ces coordonnées pourront vous être utiles ou que vous pourrez les partager.
Merci encore de votre générosité et vous souhaite de beaux voyages
Amicales salutations
Sylvie

Equipement

Privilégiez les systèmes trois couches, ainsi que de (très) bonnes chaussures de rando. Parcours sur sentiers rocailleux. Aucun passage difficile nécessitant un équipement spécial (crampons, piolet, corde,…), les bâtons de marche pourront soulager vos genoux lors des nombreuses descentes. Des sandales de marche avec semelle rigide sont recommandées pour la descente des gorges de l'asif Melloul et du M'Goun.
Aux étapes, vous n’aurez pas accès à l’électricité durant la totalité du circuit à l’exception de Tagoudit, Oudeddi, Aït Boulmane, Issoumar (chez l'habitant) et Imilchil (boutique ou café). Prévoyez donc des batteries d’appareil photos supplémentaires, une batterie relais portative (Tekkeon 3450 par exemple) ou l’utilisation de chargeurs solaires que vous positionnez sur le haut du sac pendant la marche (ça fonctionne plutôt bien dans une région ensoleillée comme le Maroc).
Pour les communications téléphoniques, mieux vaut ne pas trop compter sur les réseaux cellulaires, ou alors très très épisodiquement : les antennes GSM sont difficiles à accrocher vue la conformation du terrain. J'ai indiqué dans le texte les occasions de téléphoner (C pour cellulaire, IAM Maroc Telecom ou MEDITEL).

L'quipe à Bou Taghar

Quand partir ?

Le meilleur compromis est de réaliser ce trek en autonomie partielle (principalement sous tente, éventuellement quelques arrêts en gîte d’étape GTAM quand il y en a, et ravitaillement dans les villages), sur une période qui s’étend de juin à octobre (attention à l’impossibilité de marcher dans les gorges si l’enneigement a été tardif et que la fonte des neiges interdit tout passage rapport à la hauteur de l'eau et au fort courant). Dernier point : les orages peuvent être violents et peuvent compromettre la descente d'un canyon comme celui de l'asif M'Goun.

A l'approche d'Ain Fasfass

Commentaires

  • Jacques
    • 1. Jacques Le 08/07/2012
    Merci, Pierre pour toutes ces très belles photos, ces infos supers et le travail que ça représente même si c'est fait avec amour et passion.
    A+
    Jacques