Préparatifs

Documentation et cartographie

Les cartes népalaises sont fantaisistes, anciennes comme modernes, vous savez celles avec de jolies couleurs. Les cartes s'achètent sur place dans toutes les boutiques du quartier de Thamel à Kathmandou. En France, le Vieux Campeur dispose de quelques exemplaires mais le prix (compréhensible...) est loin d'être trivial. Sur des itinéraires hors des sentiers battus, ces cartes ne vous seront utiles que pour vous situer dans une région mais n'attendez pas beaucoup plus de leur part. Ce sont souvent des cartes au 1/100000e dans le meilleur des cas, souvent du 1/200000e. Avec ça, allez chercher le bon itinéraire... C'est vraiment sur le terrain que vous adapterez votre route en accord avec le sirdar qui se renseigne sur le bon itinéraire lorsqu'on traverse les villages ou que l'on croise une habitation... Sur la région des Annapurnas, il y a pléthore en matière de documentation : les cartes Nepa Maps Around Annapurna au 1/125000e et Around Dhaulagiri au 1/87500e couvrent à elles deux l’ensemble du circuit proposé. De plus, après vérification sur le terrain, elles disposent d’indications fiables… Cela étant dit, pour l’étape du jour 6, bien que le sentier soit tracé sur la carte, nous nous sommes fait aider d’un berger qui nous a guidé dans la forêt jusqu’à Barun Duri (100 roupies et une magnifique casquette Go Sport en prime !).

En complément pour vous aider à vous y retrouver à Kathmandu et Pokhara, connaître les bons plans, glissez donc un guide dans votre poche : le Routard, bien que très laxiste sur les mises à jour des adresses qu'il conseille, reste quand même une aide précieuse sur cette destination.

Et avant de partir (ou au retour...) si le pays vous a "tapé dans l'oeil"... allez faire un tour sur le tout nouveau site web de la Maison culturelle du Népal où vous trouverez des tonnes de renseignements sur le pays, ses habitants, ses religions sans oublier l'art et l'histoire.

Equipement

Ce trek requiert une autonomie complète pour le groupe au moins pour la première partie dans le piémont du Dhaulagiri du fait de l’isolement de cette région montagneuse, largement moins pour la deuxième, très touristique. Sur place, le circuit a été encadré par un accompagnateur de montagne sherpa, Nima Dhundup, aujourd'hui décédé et qui s’est chargé de composer la caravane et d’ordonnancer les déplacements.

Côté équipement, privilégiez les systèmes trois couches ainsi que de bonnes chaussures de rando. Aucun passage technique ne nécessite un équipement spécial. La présence de bâtons de marche pourra vous aider à traverser un passage gelé et vous sécuriser sur des sentiers balcons. Prévoir un sac à dos pour vos affaires de la journée, plusieurs gourdes d'eau (il faut beaucoup s'hydrater à ces altitudes). Ne pas oublier de toujours avoir à portée de main le trio « chaleur garantie » comprenant gants, bonnets et chaussettes : protéger les extrémités, c'est empêcher le refroidissement de s'opérer.

Dans un sac type marin si possible étanche (pas de valise), vous aurez disposé le reste de vos affaires pour passer une bonne nuit, entre autres un duvet sarcophage -20°C et des vêtements type Damart pour le haut et le bas. Le drap en soie fait gagner 3 à 4°C et une couverture supplémentaire en polaire, parfois bien utile, que vous glisserez dans le sac de couchage (et en plus ce n'est pas lourd).

Les équipements électroniques sont grands consommateurs de batteries et vous ne risquez pas de trouver un point de rechargement chaque soir... Seule possibilité, le système solaire attaché sur votre sac et qui recharge 4 piles AA pendant que vous marchez. Vous pouvez laisser le mobile GSM au fond du sac, il ne vous sera d'aucune aide pendant la marche... Pour sécuriser votre groupe, envisagez la location d'un téléphone satellitaire (dépense relativement peu onéreuse en rapport à l'aide qu'il peut vous apporter).

Les fameux rhododendrons géants du col de Ghorepani

Quand partir ?

Du fait du régime de moussons auquel le pays est soumis, les deux saisons de trek au Népal sont généralement le printemps (mi-mars à mi-mai) et l'automne (mi-octobre à mi-décembre) mais nul n'est à l'abri d'une queue de mousson qui dérègle les statistiques... Le circuit a été réalisé en mars avec des conditions délicates (beau temps le matin, orages systématiques en milieu d’après-midi et donc chutes de neige au-dessus de 3500 m)