Préparatifs

Documentation et cartographie

Les livres et guides papier :

- Trekking and climbing in Nepal de Steve Razzetti (ed. Globetrotter) en anglais.
- La route de l'Everest de Ryohei Uchida (ed. Glénat) en français (seulement pour la partie retour de l'Everest à Lukla)
- Expressions du Sacré dans les villages de l'aire culturelle tibétaine d'Etienne Principaud (à compte d'auteur) que l'on peut commander ici.

Les cartes topographiques :

- La carte Guide Map Int'l au 1/75000e couvre la totalité du circuit. avec juste une grosse erreur entre Thuli kharka et Khote (mais comme les autres...).
- Les cartes d'origine allemande Schneider au 1/50000e que l'on peut trouver par exemple au Vieux Campeur. Bien qu'assez anciennes, elles sont très précises avec des tracés comportant assez peu d'erreurs (il se peut aussi que depuis le temps les sentiers sur place aient été modifiés ou que de nouveaux sentiers aient été créés sur le terrain). Pour ce trek vous pourrez avoir besoin des références suivantes :
          - Nr 5 : Shorong - Hinku (tronçons Lukla - Seto pokhari et Namche bazar - Lukla) indispensable
          - Nr 2 : Khumbu himal (tronçon Seto pokhari - Kalapattar - Namche) indispensable

Carte merapeak everest

Sur le web :

Himalaya des glaces éternelles, un superbe documentaire sur l'étude des glaciers du Mera (et ces exceptionnels panoramas) ainsi que la problématique de la fonte du glacier de l'Imja et sa dangerosité.

Et avant de partir (ou au retour...) si le pays vous a "tapé dans l'oeil"... allez faire un tour sur le tout nouveau site web de la Maison culturelle du Népal où vous trouverez des tonnes de renseignements sur le pays, ses habitants, ses religions sans oublier l'art et l'histoire.

Equipement

L’altitude maximale atteinte lors de ce trek tourne autour des 6000m au niveau de l'Amphu Lapsa (6470m si vous souhaitez vous mesurer au Mera peak...) : il y a donc à redouter des effets du MAM, certaines personnes puissent être touchées dès 3500m. Prêter une attention particulière à faire une montée progressive vers ce col. Et bistare, bistare… Auparavant, vous aurez pu tester votre aptitude à supporter l'altitude au passage du Zatrwa La. Sinon sur la fin du trek, une fois acclimatés, on évolue quand même pas mal entre 4700 et 5500m (voire 6200m sur l'Island peak).

Pour la partie trek, privilégiez les systèmes trois couches ainsi que de bonnes chaussures de rando. On peut réaliser une grande partie du trek en chaussures à tige basse si les conditions météo des semaines précédentes n'ont pas laissé trop de neige qui a pu se transformer en glace. Dans ce cas, vous serez bien inspirés de vous équiper de chaussures de haute montagne, d'un harnais avec mousquetons et descendeur et de crampons (les crampons forestiers suffisent en général). Les bâtons de marche pourront vous sécuriser sur des sentiers balcons. Prévoir un sac à dos pour vos affaires de la journée, plusieurs gourdes d'eau (il faut beaucoup s'hydrater à ces altitudes) et un sac marin pour le reste. Et lorsque vous montez en altitude n’oubliez pas de toujours avoir à portée de main le trio « chaleur garantie » comprenant gants, bonnets (ou encore mieux cagoule enveloppant le visage et le cou) et chaussettes : protéger les extrémités, c'est empêcher le refroidissement de s'opérer et la sanction immédiate du mal de tête de se déclencher.

Si vous souhaitez accrocher à votre tableau de chasse le Mera peak ou l'Island peak, là vous devrez disposer de la totalité de l'équipement haute montagne incluant le matériel précédemment cité plus un piolet, un système de progression sur corde fixe, des vrais crampons 12 pointes... Les chaussures de haute montagne pourront être thermiques (Asolo, Millet, La Sportiva, etc.) et des chaufferettes instantanées disponibles au fond de la poche dans le cas d'une dégradation de la météo...

Retour au Mera La

Pour ce trek, on peut disposer partout, à l'exception de l'Amphu Lapsa BC, de lodges (ou moins de bhattis où il est possible de dormir à l'abri du vent) mais il n’est pas aisé de pouvoir compter recharger ses batteries d’équipements électroniques. Soyez donc prévoyants ! Une possibilité est l’utilisation d’un système solaire attaché sur votre sac (ou que vous déployez le midi au moment du lunch) et qui recharge une batterie tampon, ça fonctionne vraiment bien (ex : panneau MyMobilePower 20w associé à une batterie Tekkeon 3450). Attention toutefois au phénomène de décharge de certains types de batteries lorsqu’il fait froid.

Quant au mobile GSM, on peut se connecter sur une antenne NCell ou Nepal Mobile, deux opérateurs qui acceptent le roaming, à Lukla et au-dessus puis lorsqu'on est de retour sur l'"autoroute" de l'Everest au niveau de Gorakshep et pendant toute la descente jusqu'à Lukla.

Encadrement

Les repérages pour ce trek se sont effectués dans le cadre d'un programme proposé par le tour-opérateur Atalante. Très impliqué au Népal, il s'appuie sur les équipes de l'agence locale népalaise Khumbi Ila de Zimba sherpa. L'expédition était supervisée par Phurba Sherpa. Ceci dit, d'autres agences françaises proposent ce tour (Allibert, Tirawa, etc.) mais si vous êtes un groupe indépendant de 5 à 6 personnes vous pouvez directement vous adresser à une agence népalaise spécialisée dans l'ascension de montagnes d'altitude élévée comme ART de Chhetup Tamang. Noter que vous devez disposer d'un permis d'ascension délivré à Kathmandou par la N.M.A (seulement si vous envisagez de gravir l'un ou l'autre des sommets) et des deux permis Makalu-Baruntse à Rs3000 et Sagarmatha à Rs2000. Et depuis début 2016, les conditions d'accesssion ont bien changé (en mieux...). Vous pouvez prendre connaissance des nouvelles règles ici : http://www.nepalmountaineering.org/noticespage-19-Royalty%20Structure.

Phurba Sherpa dans la montée vers l'Amphu Lapsa

La principale difficulté de ce tour, je le rappelle exceptionnel en tout point, est le franchissement d'un col, l'Amphu Lapsa à 5800m, qui, selon les conditions météo qui ont sévi auparavant, peut se révéler une « formalité » sur un sentier un peu escarpé avec un rappel d'une trentaine de mètres quand même, ou à ce qui pourrait devenir un cauchemar si l'on n'est pas préparé, comme en 2014 où il a été nécessaire de poser 4 séries de cordes fixes, faire un rappel de 30m et utiliser des crampons pour descendre côté Chukhung... Cela implique que ce trek juste pour ce point-là ne doit pas être pris à la légère quitte à devoir rebrousser chemin à 3 jours de la fin... sans autre échappatoire possible. Nécessité est donc de collecter des informations fiables auprès des personnes avisées du coin et entre autres les propriétaires des lodges de Chukhung (tel : +977 9841768916 ou +977 993384025). Ou alors être préventif et s'adjoindre pour ce tour les services d'au moins un guide de montagne népalais (et son matériel...) en prévision de difficultés.

Quand partir ?

Du fait du régime de moussons auquel le pays est soumis, les deux saisons de trek au Népal sont généralement le printemps (mi-mars à mi-mai) et l'automne (mi-octobre à mi-décembre) mais nul n'est à l'abri d'une queue de mousson ou d’un hiver précoce qui dérègle les statistiques... En automne, les après-midis voient les nuages présents sur le Teraï être réchauffés par le soleil ce qui a pour incidence qu'ils viennent occuper tous les fonds de vallées du piémont himalayen. En début d'après-midi, souvent en dessous de 3700 à 4000m, on est happé par le brouillard et le froid humide. Il vaut mieux s'arrêter car marcher dans ces conditions-là, ce n'est vraiment pas gratifiant. Par contre vers 4h, les nuages reculent et on assiste à de somptueux couchers de soleil sur les montagnes. Et là, c'est un peu beau...

Pour la partie alpinisme, le printemps est à privilégier car il fait moins froid en très haute montagne. Par contre la météo est un peu moins stable sur la longueur de la journée. Autre détail qui a son importance : les traces sont moins bien tassées et on brasse un peu plus, ce qui accroît la fatigue...