[Pyrénées orientales] Traversée du Canigou
19h de marche sur 3 jours / 50kms / +3000m / -2700m & 1h30 de visite de l'abbaye de Saint-Martin-du-Canigou.
Cartes topographiques IGN au 1/25000e 2449 OT Céret / Amélie-les-Bains / Vallée du Tech & 2349 ET Massif du Canigou
Départ : Arles-sur-Tech
Arrivée : Vernet-les-Bains
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Cette randonnée itinérante de 3 jours correspond à la portion finale d'une randonnée initialisée sur la plage de Banyuls-sur-Mer et sensée se terminer à Mont-Louis. Portion finale "seulement" car l'arrivée du mauvais temps annoncée bien à l'avance nous a décidés de clore la traversée partielle des Pyrénées quelques jours avant en bifurquant vers Vernet-les-Bains. On est au début juillet 1999 et après avoir suivi stricto sensu le tracé du GR10 jusqu'au refuge des Cortalets, nous nous écartons de l'itinéraire balisé pour emprunter la variante "alpine" (on est dans les Pyrénées quand même...) qui passe par le sommet du Pic du Canigou, la montagne emblématique des Pyrénées occidentales. Il était d'ores et déjà prévu que nous retrouverions le GR10 et ses marques blanches et rouges un peu plus loin que le refuge Arago. Ce qui ne l'était pas, prévu, c'est que l'ascension du Canigou sonnerait la fin de notre randonnée itinérante sur le fil des crêtes pyrénéennes puisqu'au lieu de rejoindre le refuge prévu nous avons bifurqué juste après le refuge Arago sur la droite pour descendre dans la vallée... Si cette randonnée a trouvé sa place dans la présente rubrique, c'est qu'elle nous a laissé d'excellents souvenirs. A vous peut-être aussi, si vous vous laissez tenter...
Jour 1 : Départ d'Arles-sur-Tech (tous commerces, train ou autocar jusqu'à Céret puis autocar). Ce gros bourg est situé à 300m d'altitude dans la vallée du Vallespir au bout de laquelle on peut franchir le coll d'Arès pour pénétrer en Espagne. Du centre du village, les marques blanches et rouges du GR10 nous conduisent à remonter les coteaux SE du massif du Canigou en empruntant une alternance de pistes et de chemins. Rien de difficile si ce n'est la grosse dénivelée de 1200m que l'on avale entre 5h et 6h pour atteindre le col de la Descarga puis la plateforme de la mine de fer de Batère. Situé dans les bâtiments qui ont servi d'hébergement aux ouvriers du temps de l'exploitation de la mine, le refuge de Batère (tel : +33 757673171, accès par route goudronnée) accueille aujourd'hui les randonneurs.
Jour 2 : Poursuite sur le GR10 pour contourner l'imposant massif montagneux du Canigou par le sentier des Balcons du Canigou (ce GR de Pays se superpose au tracé du GR10, ou inversement...). Sentier-balcon ne signifie pas toujours plat puisqu'il faudra presque 6h et 1000m de dénivelée positive pour atteindre le refuge des Cortalets situé à 2150m au pied de la combe N du massif. La randonnée est très agréable et traverse à hauteur pas mal de combes qui lardent les pentes NE et N du massif et permettent de disposer de superbes panoramas sur la large vallée agraire de la Têt et au-delà jusqu'à la Montagne Noire. On aura à effacer quelques cols ou collets comme ceux de la Cirère ou le Ras de Prat Cabrera. Tout au long du chemin, on aura accès à pas mal de sources et même des cabanes sommaires pour se reposer ou bivouaquer.
Jour 3 : Du refuge des Cortalets situé à 2150m d'altitude, nous voici sur l'itinéraire d'ascension balisé en jaune. D'abord, on prend pied sur le Clot dels Estanyols colonisé par un lac de belle taille qui doit sa présence au recul du glacier du Canigou, recul qui a dû se produire quelques centaines d'années auparavant. On traverse le plateau lacustre vers le SW en direction du Pic Joffre avant de commencer la véritable ascension en lacets marquée par le passage à la fontaine de Perdiu. Au sommet du Pic Joffre à 2365m, on poursuit sur le large chemin bien marqué qui évolue en contrebas du fil de la crête orientée nord-sud. On vient buter à 2600m sur les rochers qui encombrent la crête avant de repartir en larges lacets dans les pentes W par lesquelles on atteint rapidement le sommet du Canigou à 2784m. Large vue panoramique à 360° sur la chaîne pyrénéenne (le Pic du Canigou ne se trouve pas, comme pas mal de gens le pensent..., sur la frontière franco-espagnole, il s'en faut d'ailleurs de beaucoup !). A l'E, c'est bien la Méditerranée qui reflète les rayons du soleil levant, à l'opposé, c'est le massif du Carlit qui émerge au-dessus du plateau des lacs des Bouillouses. Au N, la Montagne Noire et les contreforts du Massif Central. Si la journée de marche n'était pas si longue on pourrait bien y rester un bon moment !
La descente s'effectue par "La Cheminée", un empilement de blocs de schiste rouge que l'on négocie sans se presser en prenant bien garde à ne pas faire rouler de cailloux sur les randonneurs qui ont choisi de grimper côté S depuis le parking du refuge de Mariailles... Il s'ensuit une traversée pour rejoindre le fil d'une crête au niveau de la sortie de la Brèche Durier (y transite une voie d'accès alternative (et très chaotique...) pour rejoindre le sommet du Canigou au départ du refuge des Cortalets). On laisse la brèche à main gauche pour poursuivre en descente jusqu'à l'aplomb de la Portella de Vallmanya (possibilité d'un A/R rapide jusqu'au collet pour une vue dégagée sur le vallon de la Llentilla, rivière que l'on a croisée lors de notre parcours du J2 sur les Balcons du Canigou). Le sentier descend vers la D pour traverser le Plans del Cadi sur lequel est érigé le refuge Arago à 2120m (cabane simple). Au-delà de la cabane, on poursuit la descente pour contourner par son versant S le Roc de Cadi et atteindre le croisement de chemins coté 2017 sur IGN.
Voici de retour les marques rouges et blanches du GR10 (le tracé officiel du GR10 contourne le Pic du Canigou par un sentier-balcon présentant de nombreuses séries de up / down...). On oublie vers la gauche la direction du refuge de Mariailles pour suivre en quasi courbe de niveau le GR10 vers la D jusqu'à atteindre le Coll de Segalers à 2040m. C'est ici que l'on va laisser le GR10 pour descendre à main G en direction de l'abbaye de Saint-Martin-du-Canigou. Perché sur son éperon à 1055m, le monument a fière allure et il est vraiment conseillé de lui rendre visite avant de descendre 1h30 par l'un ou l'autre des chemins d'accès sur Casteil et au-delà sur Vernet-les-Bains (bar-restaurant, épicerie, autocars).
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