Sur place

Comment y aller ?

Deux compagnies low-cost Transavia (filiale d'Air France-KLM) et easyJet desservent Agadir en 3h de vol depuis Paris pratiquement chaque jour. En achetant les billets trois à quatre mois à l’avance et en étant flexible sur les dates, l’aller simple se négocie sous les 60€ pour un service à bord correct mais sans fioritures… Le circuit proprement dit démarre à Tasguint à proximité du lac de barrage d’Abdelmoumen à 80kms au NNE d’Agadir. Noter que si vous ne voulez pas enchaîner directement par une marche au saut du taxi (où que votre avion arrive plus tard) que vous avez la possibilité de vous poser à l’hôtel Zolado à Tazarine.

Coucher de soleil sur l'anse de Tafadna

Logement et nourriture

Le ravitaillement quotidien est effectué par l’équipe du camion d’assistance (si vous êtes en autonomie, vous ne pourrez compter que sur les boutiques de Tamgalt, Imouzzer Idaoutanane, Souk el Had Imsker, Tamri, Imssouane, Tafadna et Sidi Kaouki pour des produits manufacturés communs). Sur la côte atlantique, n’hésitez pas à acheter du poisson et des produits de la mer à la fraîcheur irréprochable. Par contre peu de viande.

Points d'intérêt

Un certain nombre d’agences proposent d’encadrer la randonnée sur ce sentier littoral. Ils annoncent fièrement la liaison entre Agadir et Essaouira ou plus modestement de Tamri à Essaouira… En fait, du sentier littoral, ils n’en réalisent qu’une infime partie puisque ces randonnées sont souvent accompagnées (pour le fun…) de caravanes de dromadaires qui portent les bagages et l’intendance.

Caravane de dromadaires du côté de Tabayat

Le sentier littoral proprement dit n’est pas adapté à la marche des dromadaires : beaucoup trop de rochers, pas assez de sable ! Alors en dehors des portions « roulantes » des deux ou trois dernières étapes, ne comptez pas avec eux suivre le bord de l’océan au plus près. Vous arpenterez des kilomètres de pistes dans l’intérieur et n’aurez que quelques bribes de sentier « réellement » littoral à vous mettre sous les dents. Alors que le sentier existe, ou plutôt les sentiers… Mis bout à bout, ils composent un itinéraire complet orienté océan. Cette randonnée s’est voulue exploratoire pour opérer au plus près du rivage et c’est plutôt réussi. Hormis les caps rocheux infranchissables par le bas, l’itinéraire alterne plages, plateaux littoraux rocheux ou sableux, traversées de landes et visite de tous les spots de pêche, officiels ou non… Croisant quelques cahutes de branchages pour les plus pauvres ou des « maisons », vous irez à la rencontre de ces familles dont les produits tirés de la mer sont la seule subsistance (parfois seulement quelques poulpes, coquillages ou poissons glanés chaque jour et qu’ils vont vendre au souk du coin). Ce n’est pas l’opulence, oh là non ! Et je vous garantis que vous ne raterez pas un spot tant l’itinéraire que nous avons défriché avec M’hamed s’est voulu respectueux de la règle que l’on s’était donnée : l’océan, rien que l’océan !

Entre Tafadna et Iftane

En préalable à la remontée vers Essaouira, nous avons repris les 3 derniers jours de la GTAM n°4 en guise d’échauffement mais surtout parce que les paysages proposés entre le barrage d’Abdelmoumen et Souk el Had Imsker composés de falaises calcaires et de canyons méritaient d’être parcourus au printemps pour la végétation arbustive qui renaît après les pluies de l’hiver. Bien entendu, cette portion est optionnelle pour qui veut que sa randonnée s’inscrive sur une semaine pile poil.

Le dernier jour, la visite d’Essaouira est vraiment un must surtout après l’avoir désirée pendant de nombreuses journées et y être arrivé par la plage, à l’instar des caravanes du désert qui rejoignaient ce port de commerce à longueur d’année pour échanger produits de l’intérieur contre ceux venus de l’extérieur. Vous pourrez déguster sur le port langoustes et homards juste grillés, comme ça simplement. Et puis en sept jours vous aurez l’occasion de déguster autre chose que du poulet en batterie : poissons et mollusques accompagnant les tagines, ça vous ne vous y attendiez peut-être pas, mais en tout cas, c’est divin !

Le port d'Essaouira

Aidez-nous à sauver l'ibis chauve

Cet oiseau est en passe de disparaître de la planète pour diverses raisons. Un chercheur marocain m'a demandé d'alerter la communauté de trekkeurs pour l'informer des lieux dans lesquels vous auriez pu en découvrir afin de connaître plus précisément la modification de ses lieux de villégiature. Vous trouverez toutes les informations dans le billet de blog consacré à ce gentil animal (assurément pas gâté par la nature quand même, mais ce n'est pas une raison pour qu'il disparaisse à tout jamais...).

Ibis chauve