Préparatifs

Documentation et cartographie

Les livres et guides papier :
Un seul livre pour vous mettre dans l’ambiance avant de partir :
- Trailblazer - Trekking in the Nepal Trekking and the Great Himalaya Trail (Robin Boustead) avec quelques erreurs mais c'est le seul guide papier qui fait mention de cet itinéraire.
En complément (mais vraiment pas nécessaire...), l'histoire de ma GHT "à moi que j'ai faite" :
- Great Himalaya Trail (Gerda Pauler) qui s'apesantit lourdement sur son nombril sans donner d'information sur le parcours...

Les cartes topographiques (erreurs à gogo) :
- La carte Nepal Himalayan Maphouse Lumbasumba Pass NE518 au 1/125000e.
- Les cartes au 1/50000e 2787-11 Taplejung, 2787-12 Chyanthapu, 2787-08 Olangchungola, 2787-07 Topgekola, 2787-06 Hatiya, 2787-05 Bala, 2787-03 Tiptala bhanjyang, 2787-02 Kimathanka et 2787-01 Mount Makalu établies sur la base des fonds de plans finlandais et que l’on peut trouver à Katmandou du côté de New Baneswor à 250m à l’W de l’Everest Hotel à la boutique Maps of Nepal.

Un de mes lecteurs, Howard Dengate, m'a communiqué le lien des vidéos qu'il a réalisées sur ce circuit, malheureusement pour lui au printemps... Et, même si le parcours et les étapes sont sensiblement différentes, ces vidéos vous permettront de "sentir" le terrain sur lequel vous allez vous engager. Pour les panoramas disponibles sur cette haute route, remettez-vous en à mes diaporamas du jour par jour...

Et avant de partir (ou au retour...) si le pays vous a "tapé dans l'oeil"... allez faire un tour sur le tout nouveau site web de la Maison culturelle du Népal où vous trouverez des tonnes de renseignements sur le pays, ses habitants, ses religions sans oublier l'art et l'histoire.

Nepal 2019 Lumbasumba Pass

Nepal 2019 Lady's Lake crossing

Nepal 2019 Makalu basecamp trek

Equipement

L’altitude maximale atteinte lors de ce trek est de 5350m (voire 5795m si vous vous mesurez au sommet du Makalu Pattar qui domine le Makalu BC) : il y a donc à redouter des effets du MAM (certaines personnes pouvant être touchées dès 3500m). Prêter une attention particulière lors des montées en début de période d’acclimatation. C'est une des raisons pour lesquelles on passe par le sommet de Pathibhara (le panorama vaut aussi le coup...) pour s'essayer à l'altitude aux alentoutrs de 4000m. Donc bistare, bistare… Côté équipement, privilégiez les systèmes trois couches ainsi que des chaussures de rando de haute montagne (au printemps seulement à cause de la neige). Lorsque vous finirez le trek au début décembre, ne soyez pas surpris de devoir franchir le massif dans lequel s'inscrit le Shipton La avec les pieds dans 10cms de neige et dans le brouillard... Les vallées froides de la Barun khola restent vierges de neige mais la confrontation chaud-froid sur le Shipton La  conjuguée à la présence systématique d'humidité sous forme de brouillard remontant d'Hatiya déclenche quotidiennement des chutes de neige sur une dizaine de centimètres. On peut réaliser la totalité du trek en chaussures à tige basse en automne. Les bâtons de marche pourront vous sécuriser sur des sentiers-balcons, dans les traversées de pentes un peu olé-olé et évidemment lors des 3000m de dénivelée négative où dans la partie basse les marches sont légion... Prévoir un sac à dos pour vos affaires de la journée, plusieurs gourdes d'eau (il faut beaucoup s'hydrater à ces altitudes). Ne pas oublier de toujours avoir à portée de main le trio « chaleur garantie » comprenant gants, bonnets (ou encore mieux cagoule enveloppant le visage et le cou) et chaussettes : protéger les extrémités, c'est empêcher le refroidissement de s'opérer et la sanction immédiate du mal de tête de se déclencher. Dans un sac type marin si possible étanche (pas de valise), vous aurez disposé le reste de vos affaires pour passer une bonne nuit, entre autres un duvet sarcophage -20°C et des vêtements type Damart pour le haut et le bas. Le drap en soie fait gagner 3 à 4°C et une couverture supplémentaire en polaire à glisser dans le sac de couchage à peu près autant.

Les 2 Pierre devant le géant de pierres...

Sur ce trek on peut alterner camping et hébergement en lodges. Ceux-ci sont de qualité différente, de très basique (sur les dernières étapes vers les camps de base) au tout juste correct (un satisfecit pour le Makalu BC lodge, Dobato et Tashigaon). L’électricité est quasiment absente (seulement 3 villages travéersé entre Olangchun Gola et Tashigaon) et il n’est pas aisé de pouvoir recharger ses batteries d’équipements électroniques. Soyez donc prévoyants ! Une possibilité est l’utilisation d’un système solaire attaché sur votre sac (ou que vous déployez le midi au moment du lunch) et qui recharge une batterie tampon, ça fonctionne vraiment bien (ex : panneau MyMobilePower 20w associé à une batterie Tekkeon 3450). Attention toutefois au phénomène de décharge des batteries par grand froid. N’hésitez pas à protéger les batteries qui sont en attente d’utilisation dans des parties bien chaudes de votre corps (plusieurs choix possibles…). Quant au mobile GSM, seule la partie basse de la région est couverte par Nepal Telecom et Ncell qui proposent le roaming avec les opérateurs étrangers (jusqu'au sommet de Pathibhara à l'E et Seduwa à l'W). Ailleurs, Thudam, Chyamtang et Hungung ont des antennes relais mobiles à la norme particulière SKY), encore faut-il que la liaison satellite soit opérante… Sur un trek engagé comme celui-là, la possession d’un téléphone satellite n’est pas forcément un luxe (voir les offres peu chères de l’opérateur Thuraya).

Quand partir ?

Du fait du régime de moussons auquel le pays est soumis, les deux saisons de trek au Népal sont généralement le printemps (mi-mars à mi-mai) et l'automne (mi-octobre à mi-décembre) mais nul n'est à l'abri d'une queue de mousson ou d’un hiver précoce qui dérègle les statistiques... Mais les régions du Kangchenjunga et du Barun-Makalu sont très arrosées : elles sont touchées en premier par l'arrivée de la mousson et est les dernières à la subir lorsqu'elle se retire (en atteste la végétation luxuriante et les milliers d'hectares de plantations de thé...). Il semble préférable de réaliser ce trek en automne (même novembre) du fait que les itinéraires sont à cette période dégagés de toute neige fraîche comme il peut en tomber lors des orages d’après-midi au printemps. Ne pas trop tarder à revenir dans la vallée (début décembre semble être la limite. Pour info, le trek a été réalisé en novembre 2017 avec des conditions météorologiques exceptionnellement stabilisées, un froid en deçà des valeurs usuelles et des entrées humides qui ont "gavé" le Shipton La dès le 1er décembre...

Sur les cretes de Kongma danda, ne nous serions nous pas trop attardé ?