[France] Alpes - Vercors Nord et Tour des Coulmes


Il y a quelques années, nous avions parcouru en été la façade E du plateau du Vercors, jouant à saute-mouton avec les pas (de la Ville, de la Balme, de l’Oeille,…), passant au sommet du Grand-Veymont et du Glandasse, tutoyant au col de l’Aupet la face W du Mont Aiguille et finissant par une traversée hors sentiers entre Archiane et Bénévise. Tout un programme que vous pouvez retrouver sur le topo Hauts plateaux du Vercors. Nous avions décidé de revenir explorer la façade W, moins « alpine » mais plus tourmentée avec de profondes gorges (Bourne, Nan, Ecouges,…). Autre caractéritique notable : la précense d’immenses forêts de feuillus, tout l’opposé des Hauts plateaux recouverts de résineux. L’été, cette région des Coulmes comme elle se nomme, est un régal pour les yeux avec des panoramas étendus jusqu’aux contreforts du Massif Central et des parcours sous les frondaisons bien agréables ; l’hiver, les fondeurs se régalent, il y a de la neige, nombre de pistes sont damées et il y fait chaud car le feuillage tombé, le soleil n’a pas de mal à percer entre les troncs décharnés des hêtraies et ainsi réchauffer le sportif… Sur les Hauts plateaux, c’est la rigueur de l’hiver dans toute son acception avec des pistes tracées au milieu des vallées où souffle la bise ou dans les forêts de sapins au travers desquelles les rayons du soleil n’arrivent pas à se faufiler. Et puis les Coulmes à l’automne, c’est paraît-il le meilleur moment avec un été indien en deuxième partie d’octobre pendant lequel les différentes essences de feuillus flamboient sous un ciel bleu-roi et ce soleil à mi-hauteur qu’apprécient les photographes. Assez parlé des paysages ! La région des Coulmes est également attachante par les rencontres que l’on peut y faire : tous parlent de leur « pays » (même s’ils n’y sont pas nés et qu’ils sont des pièces rapportées…) avec des trémolos dans la voix et l’œil qui brille… L’un va parler de chasse, l’autre des spécialités culinaires, un troisième de la vie qui passe d’année en année apportant son lot de plaisirs simples, un endroit où il fait bon vivre. Catégoriquement à l’opposé de ce qui se passe sur le « Plateau », là-bas, très loin, au moins à 15kms de distance, du côté de Villard-de-Lans, dévolu au tourisme de masse, où il faut attester de quinze générations de présence pour avoir le droit d’acheter une parcelle et s’y sentir chez soi…

Vue depuis le col de Toutes Aures

 

Dans les Coulmes, rien de tout cela, à l’instar du Diois, c’est le Vercors du midi moins le quart, sympa, attirant, attachant, proche pourtant de toutes les commodités (trains, autoroutes, aéroports, hôpitaux, universités,…). Et si on y allait passer la fin de nos jours ? Question pas si saugrenue que ça… Une fois que vous aurez suivi nos pas sur les sentiers extrêmement bien balisés et entretenus avec une précision quasi suisse (si, si… !), vous n’aurez qu’une envie, c’est d’y revenir retrouver les rencontres d’un instant, d’un après-midi, d’une soirée, et poursuivre ad vitam aeternam, la discussion engagée… Les villages s’appellent Rencurel, Choranche, Presles, Malleval, Cognin-les-Gorges, Saint-Pierre-de-Cherennes, Le Faz, jusqu’à Pont-en-Royans… La « grande ville » du coin, vous en avez entendu parler c’est Saint-Marcellin et son fameux fromage de vache encensé par Louis XIV. La région des Coulmes, l’essayer, c’est l’adopter ! Vous verrez…

 

Et n'oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur place et Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d'autres choses encore.

 

Téléchargez la carte du circuit au format PDF  Pdf image 1 Carte Vercors Nord et Tour des Coulmes

 

LE TREK JOUR PAR JOUR

Jour 1 : Grenoble - Engins - Plateau de Sornin

35mn de bus et 1h30 / +550m / -50m
Diaporama Depuis la gare de Grenoble, prendre le bus 5100 en direction de Lans-en-Vercors et demander l’arrêt à la mairie d’Engins (Les Jaux). A l’arrêt de l’autocar on trouve côté N les marques rouges et blanches du GR9 qui monte vers le village d’Engins, assez décousu car occupant plusieurs palliers dissociés à flanc de colline. On passe à proximité de la mairie puis de l’église avant de rejoindre sur la G une maison isolée dans un lacet de la route. Cette dernière se transforme en piste qui présente une pente régulière (pour l’instant…), histoire de se mettre en jambes. On atteint un croisement de pistes (1h, 1100m) dans lequel on laisse partir sur la G le GR de pays du Tour des 4 Montagnes (balisage en rouge-jaune). On poursuit sur la piste qui sert de support au GR9 maintenant en forte inclinaison jusqu’à sortir de la forêt et déboucher à découvert sur l’alpage de Sornin (40mn, 1370m). Laisser partir le GR9 sur la G (c’est pour demain…) et rejoindre les quelques maisons au milieu desquelles il est possible de se poser dans une cabane (simple) juste à côté d’une source abondante (5mn, 1357m). Vue élargie sur les massifs de la Chartreuse, de Belledonne et des Ecrins à l’E, sur le Moucherotte et les Trois Pucelles au S avec, entre les deux, la dépression dans laquelle s’étale l’agglomération de Grenoble.

Sur l’alpage de Sornin

Jour 2 : Plateau de Sornin - La Sure - La Buffe - Bec de l’Orient - Cabane de la Nave

6h15 / +1000m / -850m
Diaporama Du hameau à 1357m, revenir sur les pas de la veille pour retrouver les marques du GR9 qui monte sur la D contourner la butte qui nous domine, appelée le plateau de Sornin. On monte à découvert en forte pente avant de rejoindre une forêt dans laquelle le sentier devient étale (30mn, 1545m). Au croisement de chemins, on poursuit sur la G en forêt humide de feuillus en préalable à la traversée d’une zone de lapiaz (attention ! très glissant par temps de pluie…). On atteint le lieu-dit Malatra (40mn, 1570m). Depuis la gauche débouche de sentier GTV de La Molière. Nous inclinons sur la D en empruntant un large sentier (piste de fond en hiver) jusqu’au télésiège de la Quoi (25mn, 1590m). Belle vue sur les massifs de Chartreuse et Belledonne. On poursuit tout droit vers le N en montée progressive et l’on atteint le premier sommet de la journée : La Sure (15mn, 1643m). Les falaises alentours sont impressionnantes de verticalité. Au loin, le Glacier de Mont-de-Lans brille sous le soleil, occultant la Meije, le Râteau, la Barre des Ecrins et l’Aiguille du Plat de la Selle. Sur la droite, juste avant la grosse masse composée du Taillefer et du Rocher Culasson, on remarque la Roche de la Muzelle flanquée à sa droite de l’Aiguille de Vénosc. Que de souvenirs du Tour de l’Oisans… Mais bon ! On est dans le Vercors et il s’agit maintenant de longer les falaises qui dominent le cours de l’Isère que l’on voit serpenter tout en bas (1400m quand même…) et qui présente une belle largeur grossie qu’elle a été du Drac et de la Romanche. On poursuit le GR9 d’abord sur un large sentier avant d’aborder une zone de lapiaz un peu touchy si vous la parcourez quelques jours après des pluies d’orage. Gare à la glissade ! On aborde le Pas du Mortier (25mn, 1505m) duquel on dispose d’une vue spectaculaire sur la falaise verticale de la Sure.

La plaine de Grenoble depuis la Sure

Toujours en bordure de falaise, c’est maintenant la remontée vers le « sommet » de la Buffe avant de poursuivre par une descente sur la Grande Brèche en préalable à l’ascension plutôt revigorante des Rochers de Combe Noire (1h20, 1640m). Encore là, on dispose d’une large vue sur le N et l’W du Vercors et sur d’impressionnantes falaises. Descente rapide sur le Pas de la Clé (15mn, 1509m) avant de s’engager, en retrait du bord, sur un sentier pentu en forêt de feuillus, de passer au lieu-dit Sous le Pas Brochier (35mn, 1450m) et atteindre le sommet convoité du Bec de l’Orient (30mn, 1554m), sensationnel belvédère sur la vallée de l’Isère. Si le temps n’est pas trop brumeux, vous aurez la chance de pouvoir distinguer plein W le large sillon de la vallée du Rhône et les monts du Vivarais.

Le Bec de l’Orient

Du sommet, on reprend le tracé du GR9 pour descendre tout doucement vers le Pré de la Nave (15mn, 1527m, source à 5mn par le sentier de D). Quatre possibilités s’offrent à vous pour clore l’étape :
- Vous vous trouvez à 20mn de la cabane de la Nave (une dizaine de places) mais comme il n’y a pas de source sur le site, ne manquez pas de faire vos réserves à la Fontaine de Nave, 5mn derrière vous. Mais attention, elle ne dispose pas d’un débit continuel garanti toute l’année.
- Vous disposez d’une tente et vous pouvez vous poser à Font-Renard où vous disposerez d’une source mais les emplacements plats pour établir le campement sont rares. On rejoint le site en poursuivant sur la petite route jusqu’à la cabane de Font-Scellier (fermée aujourd’hui) et en empruntant la piste forestière de Montbrand sur la D pendant 1km avant de retrouver les marques du GR9 qui descend de la crête. Prendre à G en forte descente, Font-Renard se trouve dans le premier lacet du chemin à 5mn du croisement, les emplacements de bivouac une centaine de mètres en dessous (30mn depuis la cabane de Nave, 1300m).
- Il n’y a pas d’eau à Font-Renard, poursuivez le GR9 jusqu’à la fontaine des Plagnieux (30mn de Fond Renard, 1160m) et de nombreux emplacements pour se poser mais sous un couvert assez humide.
- Vous ne souhaitez pas faire de camping sauvage : alors, de la fontaine des Plagnieux, poursuivez 30mn encore tout droit pour rejoindre le village d’Autrans où se trouvent un camping, de nombreux hôtels et un gîte.

Le plateau d’Autrans

Jour 3 : Cabane de la Nave - Pas de Pertuson - Rencurel

4h45 / +550m / -1250m
Diaporama De la cabane de la Nave descendre par la petite route goudronnée jusqu’à Font-Scellier, prenez à D la route forestière de Montbrand sur 1km avant de trouver les marques du GR9 qui descendent de la crête. Tourner à G en forte pente, passer devant la source de Font-Renard (30mn, 1300m), poursuivre sur le large chemin jusqu’à la fontaine des Plagnieux (30mn, 1160m) et, par une portion de piste mise à mal par les engins d’exploitation forestière, arriver au lieu-dit Les Sargnieux. Prendre à D en bordure des champs avec de splendides vues sur la plateau d’Autrans particulièrement en début de matinée alors que le coin est encore baigné dans une brume vaporeuse. L’intermède bucolique est à présent terminé ! Le GR9 emprunte une piste qui part sur la D escalader le coteau (le mot n’est pas trop fort…). Quelques aménagements du chemin permettent de gommer (relativement…) la pénibilité de la grimpette. Puis, soudainement, le sentier se fait presque étale pour atteindre le Pas de Pertuson (1h50, 1435m), haut lieu historique de passage entre les vallées d’Autrans et de Rencurel. C’est un coup de sabre qui a tranché la crête pour laisser le passage à un large chemin étayé de belle manière afin de permettre le convoyage de denrées à dos d’âne. Froid, humide et impressionnant ! De l’autre côté, on reste en forêt de résineux d’abord sur un chemin avant de trouver une piste (15mn, 1350m).

Dans la vallée de Rencurel

Puis on sort peu à peu de l’ombre pour aborder à mi-pente au-dessus du col de Romeyère une zone de prairies ensoleillées pour une balade bien agréable. Nous sommes à Ravat (15mn, 1140m). Le large chemin reste à flanc, passe par quelques fermes (noter que le gîte d’étape du Château est désormais fermé) et pénètre dans le hameau des Pourrois (1h, 1045m, fontaine). On passe dans la cour d’une ferme, on laisse partir sur la gauche vers Méaudre le GR de Pays du Tour des 4 Montagnes (gîte d’étape de la Valette à 1h, tel +33 476389695) pour emprunter une petite route goudronnée et pénétrer dans le village de Rencurel (30mn, 850m, fontaine en face de la mairie).

Rencurel

Malheureusement plus de gîte d’étape dans le village et seulement un hôtel-restaurant Le Marronnier, rendez-vous des motards de tous pays (tel +33 476389768, compter 65€ la 1/2P). Noter que le gîte des Rimets vient de rouvrir (tel : +33 457331235 ou +33 608069516, info automne 2013) : on le rejoint depuis le col de Romeyère et sans passer par le village de Rencurel on rejoint la suite de l'itinéraire au niveau du hameau des Glénats ou un peu plus haut (voir carte Google Maps).
En tente, de nombreuses possibilités pour se poser 15mn plus loin en forêt en ayant fait le plein d’eau au village. Pour cela suivre le GR9 en direction du hameau des Ailes.

Montée en forêt vers le hameau isolé de la Goulandiere

Jour 4 : Rencurel - Grottes de Choranche - Choranche - Pont-en-Royans

6h15 / +400m / -900m
Diaporama Sortir de Rencurel par le bas du village. Passer devant l’hôtel-restaurant, emprunter une ruelle sur la G pour s’élever en RD de la vallée d’abord à découvert puis au cœur d’une belle forêt de feuillus. On arrive rapidement au hameau des Glénats. Au bout du hameau et après avoir négocié une petite descente, le sentier prend une inclinaison montante plus soutenue jusqu’à rejoindre la route forestière de l’Etang que l’on suit vers la G pour atteindre le hameau des Ailes (50mn, 1033m). Juste après le virage, trouver un chemin en contrebas de la route qui passe par la fontaine (mise à disposition d’eau pas assurée…) et retrouve la route un peu plus loin. Quelques mètres après avoir croisé le goudron, séparation du GR9 et du Tour des Coulmes au lieu-dit Le Chargeoir. Le GR9 part à droite et fait un grand détour pour passer par la cabane du Serre du Sâtre. Nous suivons à présent les marques rouges et jaunes du Tour des Coulmes en direction de la Goulandière. Passage aux Antis (15mn, 1100m) avant d’aborder une zone de feuillus de belle grandeur. Sur un large chemin bien agréable à fouler, car encombré d’un épais tapis de feuilles mortes, on découvre le site de la Goulandière (30mn, 1065m, cabane de 20 places, pas d’eau), village de charbonniers qui a perduré jusqu’au début du XXème siècle, un véritable défi à la Nature car les villageois ont dû s’employer à inventer des moyens de trouver de l’eau dans un endroit où il n’existait pas de source… Cela passa par le forage de profonds puits et la construction de citernes enfouies destinées à recueillir l’eau de ruissellement acheminée depuis les toits de lauzes par de savantes gouttières.

La Goulandière (plateau de Presles)

Poursuivant le chemin on retrouve à la sortie du pré les marques du GR9 qui deviendront notre fil conducteur pour la paire d’heures qui va suivre. On passe par d’autres ruines d’un village de charbonniers, La Petite Goulandière, avant d’aborder le belvédère du Ranc qui nous permet de disposer d’une large vue sur les gorges de la Bourne juste au-dessus de la centrale électrique posée quelques 1000m plus bas. Quel trou ! Puis, quittant le promontoire, nous voici au fameux Pas du Ranc (15mn, 1045m), le seul passage qui ait pu être construit pour désenclaver la partie orientale du plateau de Presles et permettre aux villageois de descendre se ravitailler. Les ânes sont quand même de sacrées bêtes agiles car les premiers 80m de dénivelée sont pour le randonneur un peu casse-cou… Quelques rambardes de bois un peu vermoulues servent de garde-fou, la trace est quand même bien étroite et il convient de redoubler d’attention si le sol est trempé, le calcaire humide s’apparentant au savon noir pour l’olibrius équipé de semelles Vibram !

Descente du Pas du Ranc

La baume est franchie, le sentier présente toujours une forte déclivité mais sans que l’on ait toutefois la même impression. Puis on vient buter contre une falaise avant d’incliner notre marche vers l’W sur un sangle. On termine la descente par la traversée de trois ou quatre pierriers qui attestent bien de la fragilité des falaises qui nous dominent avant d’atteindre la route des grottes (1h15, 525m). Remonter le goudron sur la D et comme il n’est pas loin de midi, on peut s’octroyer une pause repas à la Cabane Café, un espace de convivialité proposé par Gilles dans lequel on pourra trouver une foultitude de produits régionaux dont des fromages de chèvre ou des confitures maison ainsi qu’une bière aux noix totalement divine ! Tout pour se réconforter après tant de violence… Après cet intermède, on poursuit sur la route des grottes, on laisse partir sur la gauche le sentier direct pour Choranche (en 30mn par le GR9), on traverse le parking et on se présente à l’accueil du site des Grottes de Choranche (30mn, 570m, 12€, Diaporama complet en 2021). Prendre les tickets et se diriger 300m plus loin à l’entrée de la grotte. Vous pourrez laisser votre sac-à-dos à la petite cabane des guides pendant que vous irez à la découverte de ce monde souterrain de grande beauté : une cavité unique présentant des stalactites minces et creuses par dizaines de milliers : elles ont pour nom les fistuleuses… Et puis, il y a une vie là-dessous, en l’occurrence des protées, batraciens très proches de la salamandre et dont le Seigneur n’a pas cru doter d’une paire d’yeux (pour les autres, relire les théories de Darwin sur l’évolution des espèces…). Il faut dire qu’avant que la grotte ne soit découverte, la lumière n’avait jamais été présente en ces lieux… En tout cas, ces bébêtes ont une vie particulière. Les guides qui vous feront visiter les grottes sauront vous donner l’envie de vous intéresser à cette espèce

Les grottes de Choranche

Une heure après vous êtes dehors. Récupération du sac et continuation du chemin par le lac souterrain et la cascade avant de descendre par un sentier pentu mais bien tracé jusqu’à la Ranconière (ex-gite d’étape fermé) et au-delà à Choranche (45mn, 270m, pas de commerces, un hôtel-restaurant et un gîte d’étape Vol de Nuit tel : +33 476360403). Traverser le village vers l’E et descendre vers le nouveau pont franchir la Bourne. Tourner à D et suivre la RG en s’élevant sur un sentier assez large. De montées en descentes, on traverse des champs cultivés avant de retrouver la RD531 pour 250m. On s’en échappe en remontant sur une petite route sous l’impressionnante paroi du Mont Baret (assurément un beau belvédère mais interdit d’accès par arrêté municipal, vous comprendrez aisément pourquoi lorsque vous serez arrivés à l’étape…). Entrée dans Pont-en-Royans au niveau du pont sur la Bourne (1h15, 220m). Ne pas traverser mais continuer une centaine de mètres en RG pour profiter du panorama sur les maisons suspendues.

Les falaises de Presles

Descendre par le petit escalier jusqu’au bord de la rivière et suivre le cours d’eau vers l’aval. Laisser partir les marques rouges et blanches du GR9 vers la gauche et franchir la passerelle pour se retrouver RD. Rester en bord de rivière et atteindre en 15mn, tout au bout du village, le camping municipal (tel : +33 476360910). Si vous avez souhaité dormir au refuge du Breuil qui se trouve en centre-ville, il vous faut quand même passer par là pour récupérer la clé du gîte, alors… Pont-en-Royans est une bourgade attachante avec quelques restaurants qui vous permettront de découvrir les spécialités du Vercors (caillette, ravioles, cuisses de grenouilles, truites et plein d’autres choses…). Vous pouvez aussi cuisiner par vous-même ces produits : je vous recommande de passer à la boucherie Vitoz où la gentille bouchère saura vous conseiller pour votre dîner, avec le sourire et des prix maîtrisés. Alors, laissez-vous enchanter…

Les maisons de Pont-en-Royans

Jour 5 : Pont-en-Royans - Le Faz

5h / +1000m / -200m
Diaporama Du centre-ville de Pont-en-Royans, rejoindre le départ du sentier du Belvédère des 3 Châteaux au travers des ruelles pentues. Après s’être élevé d’une centaine de mètres, on trouve l’indication du Col de Toutes Aures. On suit un bon chemin qui domine la plaine du Royans jusqu’à déboucher sur une piste puis une petite route goudronnée (50mn, 540m). On continue sur le goudron pour atteindre le col proprement dit (10mn, 560m). On emprunte sur la G la petite route qui descend pour suivre le balisage vert-jaune jusqu’au lieu-dit La Croix (30mn, 490m). On traverse un paysage vallonné qui respire le bon vivre et la sérénité. Reposant… Sur la D, on trouve le départ d’une piste qui remonte la combe de Vialonge par sa RD. On suit toujours le balisage vert-jaune jusqu’à trouver une marque directionnelle qui nous invite à nous engager sur un petit sentier sur la gauche au niveau d’une fourche de pistes. Délaisser la piste du bas et le sentier balisé pour s’engager sur la piste du haut. La pente reste la même jusqu’à une zone humide (30mn, 710m). Délaisser la piste qui part en forte montée sur la gauche (elle rejoint le sentier que nous avons laissé il y a quelques minutes) et trouver des marques bleues sur les arbres. Suivre la direction suggérée et atteindre par un petit sentier un collet (20mn, 750m) donnant accès au vallon des Arnaux. Mazette, quelle vue !

Au-dessus du vallon des Arnaux

Le relief très tourmenté de l’E du Vercors se dévoile. Poursuivre le chemin en courbe de niveau jusqu’à atteindre l’itinéraire balisé en vert-jaune de la ferme des Arnaux. Tourner franchement à G et remonter jusqu’au lieu-dit Le Serre (40mn, 882m) où l’on retrouve le sentier balisé que l’on avait quitté pour aller découvrir ce splendide vallon. On poursuit en forêt puis à découvert. Le panorama s’élargit aux contreforts E des Hauts-Plateaux où l’on peut aisément reconnaître les Moucherolles, grande et petite, et la masse imposante du Grand-Veymont. On débouche dans un col où l’on retrouve les marques rouges et jaunes du GR de Pays du Tour des Coulmes. Deux fois à G pour aller se poser sur le belvédère ombragé de Serre Cocu (20mn, 1007m) pour un frugal repas agrémenté d’un large panorama. Retour au croisement pour emprunter la belle piste blanche sur la G qui tranche agréablement au milieu des prés verdoyants. A la route, tourner à D et trouver 200m plus loin sur la G le départ d’une piste qui permet de rejoindre le hameau de Morel (2 fermes et vente de fromage de chèvre). Puis c’est la traversée d’un plateau herbeux qui domine la vallée de l’Isère et la plaine de Saint Marcellin et, au loin, la vue sur les monts du Vivarais. On arrive à la Rochette (45mn, 1000m) en prélude à l’entrée dans le hameau du Faz (5mn, 995m, auberge tel : +33 476360675).

Rencontre avec une mante religieuse

Jour 6 : Le Faz - Gorges du Nan - Malleval

4h20 / +900m / -950m
Diaporama Du Faz à 995m, monter en forêt sur le rebord de la crête en suivant les marques rouges et jaunes du Tour des Coulmes. Après une montée progressive, on sort de la forêt vers la G (50mn, 1240m) pour passer à découvert sous un pré utilisé par les amateurs de deltaplane et autres engins volants pour décoller face à la large plaine de Saint Marcellin. On traverse un grand alpage duquel la vue sur la plaine de l’Isère est grandissime. Au N, les plissements des Préalpes se présentent en enfilade : Vercors Nord, Chartreuse et jusqu’aux contreforts W du massif du Bugey… On passe auprès de la ferme de Gontier avant de retrouver une piste mieux marquée et arriver dans un large col où l’on trouve un poteau indicateur (20mn, 1180m).

La ferme de Gontier

Malleval c’est tout droit en 20mn par le Tour des Coulmes balisé en rouge-jaune si vous décidez d’écourter la journée par convenance. Pour la balade des gorges du Nan, il faut partir sur la G dans un pré au milieu des vaches placides. En bas, on retrouve des marques vertes et jaunes qui ne nous quitteront plus jusqu’à l’étape. On descend sur un large sentier dans une forêt de feuillus pour rejoindre d’abord une piste (30mn, 970m) puis, en continuant sur la D, la route de Montchardon (lieu-dit Bassin d’Inard, 10mn, 750m). A G, vous pouvez aller visiter en 30mn A/R la curiosité locale, à savoir un monastère tibétain, ses chortens et ses taluchos flottant au vent… A D pour 200m avant de basculer en forêt sur la G juste après être passé entre deux maisons et emprunter le nouveau chemin créé par le Parc en lieu et place de la peu intéressante descente de goudron qui existait encore il y a peu… On rejoint une maison isolée. Attention à bien franchir le petit portail à D pour prendre pied dans le pré, suivre la lisière haute et retrouver une piste en sous-bois. Après un parcours en forêt, nous croisons à nouveau la route à proximité d’une maison de bois (30mn, 570m) pour un parcours d’une vingtaine de mètres avant de plonger dans un fourré, départ du sentier tout neuf, marqué de manière non-officielle par la pancarte « Propriété privée »… Bref, passés les premiers mètres au milieu des herbes folles (et de quelques orties…), on retrouve un excellent sentier toujours bien balisé en vert-jaune qui désescalade le coteau par de larges lacets. On en termine avec ce nouvel itinéraire à l’endroit exact où démarre le sentier qui se dirige vers les gorges du Nan (15mn, 430m).

Les gorges du Nan

Le sentier nous emmène rapidement à l’entrée des gorges où l’on franchit un pont (10mn, 300m). A gauche, vous pouvez descendre sur Cognin-les-Gorges, ville au passé historique très dépendant de l’eau des gorges. Tourner à D et longer entre les falaises les cascades avant de s’élever en RD dans les feuillus. Deux lacets à négocier avant d’aborder une longue montée où les vues sur le cours d’eau ou les falaises ne sont pas légion, dommage et un peu frustrant ! Le chemin se termine sur la route (50mn, 640m). A D pour emprunter une portion de route spectaculaire car creusée à même la falaise.

Les gorges du Nan

Belles vues sur les falaises qui composent ces gorges. On arrive au lieu-dit le Moulin (10mn, 680m). Le bâtiment date de la fin du XIIIème siècle. Il a été reconverti en soierie au XVIIIème avant d’être transformé en logements sociaux et maintenant proposé à la vente, toute une épopée… On traverse la rivière et on commence la remontée coupe-lacets de la route (et coupe-souffle également) jusqu’au bas de Malleval (30mn, 940m). L’auberge Les Galopins (tel : +33 476385459 qui gère aussi le gîte communal en face et le camping à 30m) se trouve juste au pied de l’église. ccueil attentionné et repas très fin.

L’auberge Les Galopins à Malleval

Jour 7 : Malleval - Mont-Noir - La Balme-de-Rencurel - Gîte de La Valette

5h / +750m / -1000m
Diaporama De l’église on part sur la D suivre le GR de Pays du Tour des Coulmes balisé en rouge-jaune jusqu’à rejoindre la route au-dessus de Malleval. Fouler le goudron pendant 1km et basculer sur la G en direction de la Servadière. Au poteau indicateur La Caille (35mn, 1005m), laisser l’itinéraire du Tour des Coulmes et monter tout droit le long d’un petit torrent vers le Pas du Follet. Le chemin est maintenant balisé en vert-jaune. On monte pleine pente avant de rejoindre la route après un virage du sentier sur la G. La Servadière se trouve sur la G (15mn, 1100m, colonie de vacances). Puis c’est Souffle-Bise, une maison isolée dont le nom évoque à lui tout seul les rudes conditions hivernales. Derrière la maison, tourner à D et monter sur un large chemin. A l’orée du bois, on retrouve les marques rouges et jaunes du Tour des Coulmes qui vient de la gauche du col de Neurre (20mn, 1160m). Prendre à D le chemin en sous-bois qui s’élève doucement pour franchir la barre rocheuse qui nous domine. Après un parcours en courbe de niveau, le sentier se cabre brusquement pour nous proposer une montée coupe pattes d’une centaine de mètres avant d’atteindre avec bonheur le Pas du Follet (30mn, 1351m). Laisser le Tour des Coulmes partir sur la gauche pour continuer tout droit sur un sentier du Parc balisé en vert-jaune. On traverse le Bois de Follet.

Du côté de la Baraque Bonnard

On passe à proximité d’un scialet (puits naturel creusé dans un lapiaz et dans lequel s’engouffrent les eaux de pluie). A contourner avec précaution ! Puis c’est l’arrivée dans la clairière de la Baraque Bonnard (25mn, 1405m) dans laquelle démarre le sentier thématique créé par le Parc pour expliquer le dur labeur des charbonniers. Réellement passionnant ! Toute une histoire qui déroule dans notre imagination à la lecture des explications rédigées sur les poteaux. Au-delà, on arrive dans un carrefour de sentiers. Prendre à G en direction du col du Mont-Noir pour continuer à bénéficier des nombreuses explications du sentier de Serre Picard. On débouche sur la piste au niveau du lieu-dit l’Epingle (45mn, 1395m). Suivre le goudron sur une centaine de mètres vers la G et prendre la piste sur la D jusqu’au carrefour des Gelinottes. A D pour rejoindre le refuge de Serre du Sâtre (30mn, 1360m, couchage pour 15 personnes mais pas d’eau). Ne pas prendre le GR9 qui part vers La Goulandière mais revenir sur ses pas pour retrouver le GR9 qui part à 5mn de là vers la D rejoindre le lieu-dit Le Chargeoir par une descente en forêt de feuillus bien agréable sous les frondaisons. On se plaît à imaginer le paysage en automne, ce doit être féérique ! Au  Chargeoir (25mn, 1046m), on retrouve les marques rouge-jaunes du Tour des Coulmes qui viennent de la droite. On part sur la G en direction du hameau des Ailes. Juste avant d’y pénétrer, tourner sur la D pour emprunter le sentier balisé en vert-jaune et qui descend jusqu’à la Balme-de-Rencurel (40mn, 650m). Suivre la RD531 sur la G en direction de Villard-de-Lans pendant 2kms le long de la Bourne jusqu’au gîte d’étape de La Valette (30mn, 679m, tel +33 476389695).

Le Chargeoir

Jour 8 : Gîte de La Valette - Villard-de-Lans

3h40 / +700m / -300m
Du gîte de la Valette, on continue de suivre les marques jaunes et rouges du Tour des 4 Montagnes pour s'attacher à franchir une impressionnante falaise au niveau du Pas des Rages. Le sentier est très pentu mais parfaitement aménagé en zigzags et il n'y a vraiment aucune difficulté à s'élever jusqu'à la base de la falaise avant de trouver un sangle en quasi courbe de niveau sur lequel on peut reprendre son souffle (45mn, 970m). Puis on repart en pente affirmée sur un sentier en lacets serrés pour passer sous une falaise en surplomb du haut de laquelle tombe une cascade. On peut d'ailleurs y quérir de l'eau en suivant un petit chemin qui descend un peu en contrebas sur la gauche (5mn, 1005m). Le chemin historique se poursuit sur la D. On parcourt un nouveau sangle qui conduit à une grotte et par un dernier bout de chemin aménagé et deux petits lacets au milieu des arbres on atteint le Pas des Rages (10mn, 1100m).

A l'approche du Pas des Rages

Derrière, le paysage est totalement différent avec une forêt partagée entre sapins et feuillus que l'on contourne par la gauche en suivant à flanc un large chemin en sous-bois. Puis on rejoint un croisement de pistes d'exploitation forestière complètement défoncées (10mn, 1090m). On monte sur la G rejoindre une plateforme boueuse mise à mal par les manœuvres des convois de bois. C'est ensuite une piste forestière bien proprette que l'on emprunte. Elle s'élève doucement jusqu'à passer à un belvédère sur les gorges de la Bourne (15mn, 1165m). Derrière le virage, elle continue en forêt puis en sort au niveau du collet du Haut-Méaudret (10mn, 1195m) pour proposer un superbe panorama sur les contreforts E du plateau du Vercors du Roc Saint-Michel au N jusqu'aux Rochers de la Peyrouse et de la Balme au S en passant par le Cornafion, les Deux Soeurs, Les Moucherolle, Petite et Grande. On laisse partir le T4M à gauche rejoindre Méaudre et on poursuit tout droit en descente.

Le panorama sur les remparts E du Vercors depuis Haut Méaudret

On traverse Haut-Méaudret puis un peu plus bas Méaudret avant de laisser tomber la petite route goudronnée après le lacet à droite pour partir à G longer le hangar qui se situe en contrebas. Le petit chemin qui suit vient  croiser la route de la Martinière et se poursuit en face permettant de rejoindre Bas-Méaudret où il y a un accès à la RD531 qui vient de sortir des gorges de la Bourne. Suivre la route qui traverse Les Jarrands sur 4 kms pour atteindre Villard-de-Lans (45mn, 963m, gîtes, commerces, gare routière). Service régulier d’autobus Transisère pour la gare de Grenoble.

Les Jarrands

Noter que depuis les Jarrands, on peut appeler un taxi (+33 476950269) pour se rendre à Villard-de-Lans (tous commerces, gare routière, etc.) ou alors attendre le bus 5100 qui fait la liaison de Méaudre à Villard-de-Lans tous les jours de l'année et s'arrête aux Jarrands dans l’après-midi à 13h49 et 15h59. Cela évitera de marcher pendant 4kms sur une route à grande circulation... Ceci dit, de Villard-de-Lans pour rejoindre Bois-Barbu, il vous faudra compter une heure de marche vraiment peu passionnante sur la RD215c ou bien  effectuer la liaison en taxi (là, il n'y a pas de service d'autobus en été...). 

Un chardon

Relevés de terrain août 2010

8 jours de marche / 37h / +5900m / -5700m.

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Commentaires

  • Histoires de Voy@ge
    Bonjour Pierre,

    Ce nouveau petit trek est désormais référencé dans les pages d' "HdV" . Ton site s' étoffe de belle manière, et cette nouvelle rubrique "Alpinisme" contribuera à le rendre plus attractif encore . Sincères félicitations !
    Bonne continuation .
    Jp .
  • HENNAUT
    • 2. HENNAUT Le 15/01/2014
    Bonjour,

    Tout d'abord mes meilleurs vœux pour 2014 et toutes mes félicitations pour votre très beau site.

    A la recherche de renseignements sur la traversée du Vercors (Autrans -> Saillans) pour septembre 2014, je suis arrivé sur votre site et je me suis dit que vous pourriez certainement m'aider concernant l'étape de Rencurel à Pont-en-Royans.

    J'ai 62 ans (je pratique la rando depuis 30 ans (dont 8 en haute montagne) mais depuis 20 ans je pratique la rando en solitaire afin de mieux déstresser de ma vie professionnelle et au maximum en moyenne montagne. Marchant seul et ayant des personnes à charge, il m'est tenu de ne pas prendre de risques inconsidérés. De plus, la charge sur le dos, eau comprise = +- 17 kg ( je connais les Mul, mais ce poids ne peut diminuer (sac à vide = 3 kg [Deuter] car comme je marche souvent des longues distances, je dois également tenir compte de la charge et du confort).

    Ma question : Descente du pas du ranc vers Pont en Royans :
    la carte GTV à pied renseigne le début de la descente du belvédère du Ranc (1040 m) vers Les Cuilleriers (525 m) comme un passage difficile et le topo guide du GR 9 dangereux en cas d’humidité.

    Vos photos montre très bien la descente avec les rondins, mais quitte de la vire (sangle) ? Est-elle large, à flanc et à pic sur le côté (avec l'âge j'appréhende de + en + le vise à côté de moi)? Est-elle très abordable pour un randonneur moyen et chargé ?

    Si vous pouviez me décrire ce passage, voire y joindre une photo de la vire, je vous serais reconnaissant.

    A noter qu'à défaut, je dois = prévoir un itinéraire B en cas de mauvais temps car compte tenu que je réserve à l'avance mes hébergements sur le parcours, il faut que j'avance. Dans ce cas j'irai retrouver la route se dirigeant vers Presles.

    Je vous remercie d'avance de votre bonne collaboration.

    Michel