[Ardèche] Le pic de Chenavari, Meysse et Rochemaure

5h40 de marche / 18kms / +800m / -800m
Cartes topographiques IGN Top25 au 1/25000e 2938 SB Montélimar / La Bégude-de-Mazenc
Départ : Meysse (parking du paintball au NW du hameau de Malarias)
Arrivée : Meysse (idem)
La ligne d'autocars n°18 qui assure le service Montélimar - Le Teil - Privas propose quelques passages tout au long de la journée à l'arrêt "Meysse" d'où on pourra sans difficulté rejoindre le départ de la randonnée situé à 1km vers l'W.

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Diaporama

Carte le pic de chenavari meysse et rochemaure 5h40 18kms 800m 800m         Pdf image 1 Téléchargez la carte au format PDF

Le Pic de Chenavari est un neck basaltique (dans ce coin du plateau du Coiron, il y en a quelques spécimens dont celui de Sceautres, voir topo). Cette érection volcanique a percé la croûte calcaire (c'est aussi le cas au-dessus du village de Rochemaure où le donjon du château a été érigé sur un dyke, très impressionnant !). Il en résulte que cette micro-région recèle une alternance, très confuse il faut le dire..., de basalte, de granit et de calcaire. L'ascension de ce pic est habituellement opérée depuis le village de Rochemaure, et de manière plutôt directe. On part de la RD86 en direction du château et après avoir traversé le ravin de Rignas, on attaque "dré dans l'pentu" ses pentes SSE pour en rejoindre le sommet en 1h30 à 2h. Le retour s'effectue par le sentier botanique au SW de Rochemaure. On est de retour en bas 1h plus tard... Une autre possibilité, moins connue mais référencée sur le site visorando est de partir du village de Meysse et d'y accéder par le NE. A peu près le même temps de marche et des dénivelées cumulées sensiblement identiques mais ce coup-ci pas de visite du superbe village médiéval (et l'occasion de remplir au retour ses jerricans de l'eau bienfaisante, dit-on, de la source de la Bernarde...), ce qui est franchement dommage... L'envie était grande de créer un circuit original qui concaténerait les deux possibilités pour proposer un seul itinéraire, certes plus ambitieux en termes d'amplitude horaire et de dénivelée, mais pas trop... qui tirerait parti des splendides panoramas qu'offre cette partie du Vivarais oriental. Eh bien, c'est celui que je vous propose dans la description ci-après. A vous de jouer !

La plaine de la Valdaine vue depuis la crête de Gringalon

Du parking situé devant le paintball à 95m d'altitude (on peut aussi venir à pieds depuis l'arrêt "Meysse" des autocars de ligne n°18 Privas - Montélimar situé sur la RD86 en empruntant sur 1km le GR42 tracé en RD du Laveyzon), on emprunte la piste stabilisée qui se dirige vers le NW sur une trentaine de mètres pour dépasser l'enclos du Paintball avant de partir à G le long de la clôture rejoindre l'orée de la forêt. Vous avez fait le plus dur question orientation (il n'y a pas de panneau directionnel à l'entrée du chemin mais celui-ci sera balisé en blanc-jaune au moins jusqu'au col de Chabanet...) par contre ce qui vous attend pour la prochaine demi-heure est vraiment une raide montée "à froid". Sur un large chemin bien tracé, on s'élève rapidement pour rejoindre un espace à découvert (25mn, 295m, croix) duquel on peut déjà apprécier la beauté des panoramas qui vont nous être offerts pendant cette journée. Ici, ce sera plutôt le S avec l'enfilade de la vallée du Rhône bordée à gauche par le Mont-Ventoux. En remontant vers l'E, le regard suit l'horizon jusqu'à la montagne du Glandasse qui termine le massif du Vercors au S. Ca met en appétit ! A l'arrière, les tours de refroidissement du réacteur de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse font tache dans le paysage mais, bon, notre monde moderne a tant besoin d'électricité... Noter que la journée durant, ces panaches de fumée blanche seront omniprésents et à quelque endroit où l'on se trouvera : un seul avantage pour celui qui a oublié sa boussole (c'est pas bien !), ils indiqueront la direction E... Après ce premier belvédère, un peu de répit avec une marche en faux-plat plutôt descendant sous les frondaisons de chênes-verts. Alors que le large chemin que l'on suit va descendre vers la ferme de Champeau, on le laisse pour tourner à D au coeur d'une petite clairière pour rejoindre la crête de Gringalon. Une fois en haut, on en suit le fil à main G à cheval entre les vallons du ruisseau de Liaud à gauche et du Laveyzon à droite. Par une brève descente, on rejoint le large col de Chabanet (20mn, 300m, pylône THT qui supporte de nombreuses lignes électriques, on dirait qu'il y a une centrale dans le coin...).

La C.N de Cruas vue depuis le col de Chabanet

Au niveau du poteau indicateur, on incline sur la piste à G pour contourner à hauteur la combe du ruisseau de Liaud. Au croisement de pistes de "Carcot" (20mn, 360m), on poursuit au S en descente pour aller franchir une des branches du ruisseau de Liaud au niveau du lieu-dit "Violle" (5mn, 305m, abri sommaire en cas d'orage). Un peu plus loin, alors que l'on se trouve à passer sous la ligne THT (10mn, 290m), on s'engage, juste après avoir dépassé le pylône, dans un chemin qui part franchement à G et qui permet de descendre au fond du thalweg du ruisseau de Liaud (5mn, 235m). On le traverse pour remonter en face par un lacet. Côté géologique, ce changement de rive nous fait passer du calcaire au basalte : le volcan ne doit plus être loin car s'il avait "craché" du calcaire, ça se saurait... On débouche dans une clairière (10mn, 310m) où on incline à D pour rejoindre le poteau indicateur "Merlet" (5mn, 325m). On monte en face sur le goudron que propose le Chemin de Sauzet pour aller dépasser le bâtiment de la ferme de Chenavari (10mn, 360m). 100m au-delà, on laisse la piste pour emprunter à main G un large chemin herbeux qui monte de manière plutôt relevée dans la lande. A l'arrière, toujours cette f... centrale dont les fumées n'occultent que partiellement le cône du But Saint-Genix !

Au-dessus de la ferme de Chenavari

On atteint un collet (10mn, 440m) situé à D et en contrebas du "moignon" basaltique qui coiffe le sommet du pic de Chenavari. On incline sur la G pour remonter longitudinalement une prairie afin de rejoindre le départ bien marqué d'un sentier qui va suivre la nervure basaltique et nous conduire au sommet. Par une dernière montée tranquille orientée à l'E, on atteint la base du pic puis le sommet (10mn, 507m). De ce point culminant, on dispose d'un panorama à 360° dont les limites sont dictées par les brumes de chaleur de l'été ou les brouillards automnaux et hivernaux. En tout cas, il s'inscrit du N du massif du Vercors (Grande Sure, Moucherolle entre lesquelles se trouve(rait) le Mont-Blanc...) et le Mont-Ventoux tout en passant par les Baronnies.

Le panorama vers l'E depuis le Pic de Chenavari

On redescend en empruntant le sentier d'arrivée (noter à l'aplomb du sommet le départ à main gauche d'une trace bien identifiable qui s'en va à travers le maquis rejoindre la partie haute de l'épaule du Devès (raccourci drastique pour en finir au plus vite sans passer par la case "Rochemaure", mais quel dommage...). Au bout du sentier, on retrouve la prairie mais on ne va pas aller jusqu'au collet à 440m. Quelques 200m avant de l'atteindre, un cairn indique une voie de descente à main G qui emprunte un petit sentier permettant de rejoindre une petite route en contrebas. Au niveau du goudron, on incline à G pour atteindre le poteau indicateur (10mn, 385m, "Les Audouards"). On suit les marques rouges et blanches du GR42 vers la D pour passer au pied de la ferme des Audouards (noter que le sentier dessiné sur la carte IGN et qui est sensé relier le GR42 au lieu-dit "Malatère" et la ferme du Milet est retourné à l'état sauvage et qu'il n'est malheureusement plus opérationnel, ce qui va nous condamner à faire le "grand tour" et devoir évoluer sur le goudron sur plus de 2kms...). Au-delà de la ferme, dans un lacet prononcé de la route au poteau indicateur "Les Archias", on laisse partir le GR42 vers Le Teil alors que l'on poursuit en descente sur le goudron. A nos pieds s'étale la ville de Montélimar avec en arrière-plan la plaine de la Valdaine fermée par le synclinal de Saoû (Roche-Colombe et les Trois-Becs), le col de la Chaudière, le Grand-Delmas, point culminant de la montagne de Couspeau et les montagnes d'Angèle, de Miélandre et de la Lance. Plus près de nous, on commence à disposer de belles vues plongeantes sur le château de Rochemaure perché sur son dyke volcanique. Un beau nid d'aigle !

Le château de Rochemaure perché sur son dyke

On quitte le goudron juste avant que la route ne se mette à reprendre un peu de hauteur. On s'échappe sur la G dans un large chemin terreux (15mn, 305m). 300m après y être entré, on incline sur la G au niveau de la fourche de chemins puis de suite encore à G comme l'invite à le faire la pancarte "Sentier botanique". Tout au long de la descente, on aura l'occasion de lire les descriptions des essences (plutôt typées "Méditerranée"...) qui colonisent ce coteau de l'Eygues. Sous le pied, on a retrouvé le calcaire et il convient de faire attention où l'on pose le pied que ce soit sur la savonnette des roches humides ou sur les racines "démoniaques" afin de s'éviter quelques "vols planés"... On atteint le hameau du Périllas (40mn, 100m) où l'on traverse le ruisseau de l'Eygues à gué (on peut aussi faire le détour par le pont routier...). On suit le goudron vers la D jusqu'à l'approche d'un important gué routier bien creusé devant lequel on tourne dans la rue sur la G (balisage blanc-jaune). On atteint ainsi la Rue de la Violle (10mn, 85m). Sans avoir à rejoindre la RD86, on reste à hauteur de cet axe à grande circulation pour passer devant la fontaine (eau potable, c'est à noter...) avant d'entamer la traversée d'une partie du vieux village de Rochemaure aux maisons anciennes restaurées avec goût. On franchit la Porte des Tourelles. Possibilité en descendant sur le droite de faire l'A/R jusqu'au pont himalayen sur le Rhône Diaporama, compter 1h A/R à ajouter au cumul horaire de la journée...).

Rochemaure (la porte des Tournelles)

A mi-traversée complète du village (certes on peut poursuivre en descente jusqu'à l'égise mais il faudra revenir ici...), on trouve à main G le Chemin de Malbouron qui, par une succession d'escaliers et de plans inclinés, va nous conduire au pied du château. Dans un premier temps, on fera une halte au niveau de la Tour du Guast, puis dans un second, en ayant emprunté le Chemin de Madame, à la chapelle Notre-Dame des Anges. Enfin, on rejoindra l'entrée N du château (35mn, 210m) pour basculer côté W du rocher et trouver de suite à main G le départ du sentier pavé de descente vers le ravin de Rignas.

Rochemaure (Notre-Dame des Anges)

Avant de le franchir et de se retrouver en RD (5mn, 180m), on aura dépassé un lavoir à mi-pente. Au-delà du ruisseau, le chemin se poursuit en montée tranquille pour déboucher sur une piste à découvert (15mn, 265m). Plus aucun obstacle pour déguster le panorama offert à l'E ! On suit la piste vers la D pour rejoindre le pylône THT, point de départ de la montée à G au milieu des buis sur la piste fermée par une barrière. 50m plus loin, on s'engage tout droit sur le petit chemin qui louvoie dans le maquis à cheval sur l'épaule du Devès. A la cote 349, on retrouve le GR42 qui arrive de la gauche depuis la ferme des Audouards. On suit les marques blanches et rouges vers la D pour se rendre au hameau de Cheyron. Ici, on suit le goudron vers la D face au bel horizon des Préalpes pour laisser en contrebas une ferme et rejoindre une route (20mn, 290m, poteau indicateur "Les Videaux"). On traverse le hameau puis, 200m après avoir dépassé la dernière maison, on s'échappe du goudron à main G sur une piste où l'on franchit une barrière à bestiaux pour effectuer en bordure d'une prairie les dix derniers mètres de dénivelée positive du périple. Au sommet de la butte (10mn, 306m), on laisse le large chemin poursuivre tout droit alors que l'on descend sur la G emprunter un petit sentier. La descente en forêt conduit jusqu'au fond du ravin du ruisseau de Liaud (10mn, 135m, poteau indicateur "Chapelot" qui n'indique plus grand chose...). Ici, on reste RD du ruisseau (contrairement aux indications données sur IGN...) et, par une descente très progressive, on retrouve le parking face au paintball (20mn, 95m).

Le synclinal de Saoû vu depuis le hameau des Videaux

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Commentaires

  • COLLOT Christian
    • 1. COLLOT Christian Le 15/02/2021
    Bonjour,
    je viens de récupérer vos infos concernant cette randonnée, pour la parcourir dimanche prochain.
    Je trouve votre site Web bien fait, clair, efficace et direct au sujet !
    Vu comme vous présentez vos randonnées, vous devez être bon en lecture de carte !
    Raymond Gautier me parle toujours de vous et de votre site, en bien je vous rassure, et vous considère comme un vrai randonneur,
    randonneur averti et pertinent !
    Je me permettrais si vous voulez bien de commenter votre proposition de rando après l'avoir parcourue.
    En attendant, je vous remercie de mettre à notre disposition vos sorties ! C'est super sympa !
    Bonne soirée et peut être à bientôt .Et encore félicitations pour votre site !
    Christian COLLOT.
    • PIERRE MARTIN
      • PIERRE MARTINLe 15/02/2021
      Christian, un seul mot à ce commentaire : Merci ! Pierre