[France] Rhône-Alpes - Balcons sud du Vercors

Après les nombreuses explorations des années passées opérées dans le massif du Vercors (au nord, au centre-est, au sud et la traversée nord-sud), il semblait cohérent de créer dans un premier temps une transversale inédite allant de l'W à l'E du massif et dans un deuxième temps qui reviendrait à son point de départ (ou presque...) explorant les satellites calcaires situés au sud de la vallée de la Drôme. En une grosse dizaine de jours, on découvrira une région attachante aux paysages contrastés loin des spots touristiques saturés de vacanciers. On passera de la rudesse climatique des plateaux à la quasi Provence de la vallée. A nous les grands espaces des plateaux recouverts d'herbes folles, à nous les canyons bordés de falaises profondes, à nous les ascensions mythiques (Grand-Veymont et Trois Becs) et à nous aussi les dénivelées conséquentes qui caractérisent les journées de marche de cet itinéraire sauvage parce qu'on va quand même essayer de sortir des sentiers battus, à savoir les pistes...

N’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d’autres choses encore.

Téléchargez la carte du circuit au format PDF : Pdf image 1 Carte Balcons sud du Vercors

Au Pas de l'Aiguille

 

LE TREK JOUR PAR JOUR

Jour 1 : La Baume-Cornillane - Pas de la Croix - Plan-de-Baix - Moulin de la Pipe

6h30 / 22km / +1050m / -800m.
Diaporama Du centre du village de la Baume Cornillane (325m, autocar n°20 Romans / Crest en période scolaire uniquement) on s'élève vers l'E pour rejoindre le village féodal ruiné perché sur son mamelon (10mn, 400m, visite du site pour le point de vue et les explications sur le centre de la Pangée). Dos aux ruines, on suit la piste vers la G pour longer une veine calcaire pendant une centaine de mètres avant de descendre sur la piste de D (20mn, 395m, lieu-dit « Le réservoir », balisage jaune).
 

Le vieux village de la Baume-Cornillane


Au fond du thalweg on traverse une petite route goudronnée et on s'en va longer un corps de ferme avant de s'engager à G sur une piste qui contourne par sa gauche une grande prairie. Au poteau indicateur (20mn, 450m), on laisse la piste pour monter sur la G direction E sur un large chemin rocailleux (une balise triangle jaune n°144). Au poteau « Serre Perrier » (15mn, 550m), on s'engage à G pour monter tranquillement en forêt de feuillus et de buis jusqu'au Pas de la Croix (45mn, 876m).
 

Du côté du Pas du Buis

 

On entre dans le Parc du Vercors et on descend tout droit sur un chemin balisé en jaune-vert jusqu'au Pas du Buis où l'on pénètre à D dans un champ (15mn, 805m, portail) pour suivre la bordure G et descendre croiser la piste d'accès à la ferme de Boussière (5mn, 770m, lieu-dit « Mourras »). On suit la piste vers la D sur près de 2kms pour trouver le sentier d'accès au plateau du Rocher de la Supière (25mn, 740m). Grimpette en zigzags jusqu'à la prairie (parfois on peut voir un couple d'aigles et des chamois qui s'amusent dans les rochers). A la sortie du sentier, on poursuit tout droit pour passer à D du mirador de chasse (20mn, 880m).
 

Entre Boussière et Sagnol


On franchit un large col (beau panorama sur les massifs calcaires qui ornent de part et d'autre la vallée de la Drôme, Saint-Pancrace, Roche-Colombe, les Trois Becs, etc.) et on suit une alternance de poteaux et de cairns pour traverser la prairie aux herbes folles afin de retrouver à la sortie d'un bosquet de buis le sentier de descente vers le domaine de Sagnol. A la route (25mn, 770m, possibilité de demander de l'eau au domaine en contrebas de la route), on suit le goudron en montée sur la G jusqu'à 300m avant le col Jérôme Cavalli où l'on rejoint par un petit bout de piste l'orée d'une sapinière le lieu-dit « Vautour » (15mn, 840m). On s'élève en forêt sur une large piste et on franchit la montagne de Lozeron (15mn, 920m). La descente s'effectue à présent dans la continuité de la piste passant de ferme en ferme jusqu'à celle de Perrache (25mn, 855m, poteau indicateur). On laisse partir à gauche l'itinéraire d'ascension de Côte Blanche et ses beaux panoramas sur la vallée du Rhône (voir topo) pour descendre tout droit au coeur de la forêt de feuillus jusqu'au lieu-dit « Les Vingt-Cinq » (35mn, 633m). On laisse partir sur la droite la piste qui descend sur Lozeron et on s'engage tout droit pour franchir le thalweg et remonter en lacets sur le plateau de La Blache. A la cote 666 on tourne à D pour rejoindre la RD70B (30mn, 740m) que l'on va suivre pendant 400m sur la D. Après le collecteur de déchets, on emprunte la petite route en courbe de niveau jusqu'à la mairie de Plan-de-Baix (25mn, 710m, pas de gîte d'étape au village). On monte sur la G pour passer devant le centre de vacances l'Eterlou et on poursuit tout droit sur une petite route goudronnée jusqu'au lieu-dit « Le Vialaret » (10mn, 760m). Dans le virage en lacet, on emprunte le large sentier qui part à l'ENE et qui louvoie au milieu des prairies avant de descendre tranquillement jusqu'à la RD578 (15mn, 710m). On suit à présent le goudron vers la G pour rejoindre le Moulin de la Pipe (20mn, 555m, hôtel-restaurant, tel : +33 475764205).
 

La falaise qui domine le village d'Anse


Et si on n'en a pas eu assez de cette journée..., on peut aller rendre visite à la monumentale cascade de la Druise (compter 1h30 à 2h A/R depuis le Moulin de la Pipe, voir panneau explicatif et Diaporama).

 

La cascade de la Druise

Jour 2 : Moulin de la Pipe - Omblèze - Col des Teulières (Bec Pointu) - Plateau d'Ambel - Font d'Urle

6h45 / 19,5kms / +1400m / -520m.
Diaporama Depuis le Moulin de la Pipe, on traverse la Gervanne pour reprendre pied sur la RD570 que l'on suit sur la D. On remonte les gorges d'Omblèze avec les falaises surplombantes d'une hauteur assez impressionnante. La végétation reprend ses droits et le minéral se fait plus discret. Tiens ! Le soleil réapparaît... On tourne à D en direction du hameau des Arbods, partie intégrante de la commune d'Omblèze (45mn, 640m). On rejoint la mairie et on s'engage dans la ruelle qui lui fait face. Après 500m on monte sur la D dans le pré pour passer à proximité de la ferme de Grange Neuve (20mn, 695m). On remonte en forêt en suivant la piste tracée en lacets. A la cote 820 un cairn invite à emprunter un sentier coupe-lacet sur la G. On retrouve la piste un peu plus haut (30mn, 885m) et on la suit sur 200m avant de trouver sur la D le départ d'un sentier en zigzags serrés à la pente relevée qui conduit au col des Teulières (45mn, 1170m). Vue plongeante sur la Vallée de Quint et à l'horizon les barrières SE du Vercors du Grand-Veymont à la montagne du Glandasse (possibilité en 40mn A/R non comptés dans le cumul horaire de la journée et en partant sur la droite d'épingler à son "tableau de chasse" le sommet du Bec Pointu). Après avoir apprécié le superbe panorama, on suit le fil de la crête en direction du NE.
 

La Tête de la Dame vue depuis le col des Teulières


Le sentier est bien présent mais étroit et surtout colonisé par les aulnes et les buis. Il faut parfois se frayer un passage. On peut profiter de quelques échappées sur le plateau d'Omblèze en contrebas sur la gauche. On atteint le col de Pierre Rouge (40mn, 1230m) situé à l'aplomb des contreforts SW de la Tête de la Dame. On poursuit en forte montée pour effacer les replis détritiques qui encombrent l'arête. On suit une trace cairnée sur la G avant de rejoindre un pré d'herbes folles (15mn, 1325m) sur lequel on fait un large virage vers la D. On atteint le rebord N du thalweg (20mn, 1430m). On poursuit vers le haut pour prendre pied sur un deuxième pré dans lequel on incline à G pour rejoindre la partie haute de la forêt derrière laquelle se trouve le sommet de la Tête de la Dame (10mn, 1506m). Belle vue périphérique sur la totalité de la région et particulièrement sur le relief bien chaotique du plateau d'Ambel (qui dit « plateau » ne sous-entend pas forcément « plat »...). On suit à présent le sentier qui évolue sur le rebord du plateau en direction du S. Pas question de traverser les grandes étendues vierges : elles sont réservées au bétail. Il faut donc rester en dehors de l'enclos et suivre le fil de protection.

 

Sur le rebord E du plateau d'Ambel

 

On bascule vers l'E puis vers le N pour atteindre la bergerie de Saint-Julien-en-Quint (40mn, 1395m, lieu-dit « Les Moutons »). On poursuit vers le N à proximité des falaises (on appréciera bien mieux leur gigantisme en toute fin de parcours lorsque l'on pourra les contempler depuis le Pas de l'Infernet...). On dépasse le Pas d'Ambel puis on côtoie un scialet (30mn, 1420m, c'est un trou naturel percé par le ravinement des eaux pluviales et de fonte dans la croûte calcaire). Là aussi on domine de belle manière la cuvette centrale du plateau. A l'horizon, le Roc de Touleau cache le col routier de la Bataille. On traverse l'alpage de Tubanet par le sentier de G et on rejoint le GR93 à la lisière de la forêt d'aulnes, itinéraire balisé en blanc-rouge qui sera le fil conducteur jusqu'à l'étape. On remonte sur la D en bordure et on reprend une direction N. On traverse la forêt pour rejoindre un pré au lieu-dit « La Pierre de l'Ours » (20mn, 1410m) avant de la retraverser et suivre un sentier en faux-plat montant jusqu'au Pas de la Ferrière (20mn, 1450m). En se rapprochant du bord du coteau, vue incroyable sur le trou de près de 1000m sur la deuxième partie de la vallée de Quint.
 

Au Pas de la Ferrière

 

Dernière montée de la journée jusqu'à un col (40mn, 1645m) d'où on dispose d'une large vue sur l'ensemble du Vercors et au-delà sur les montagnes de l'Oisans et du Dévoluy. Que les couleurs sont belles en cette fin d'après-midi... On descend tranquillement à main D pour la belle surprise annoncée : le passage au Pas de l'Infernet (5mn, 1623m) duquel on peut apprécier l'incroyable verticalité des contreforts E du Plateau d'Ambel. On comprend maintenant pourquoi il n'existe pas de sentier de descente "officiel" vers la vallée depuis les Pas d'Ambel ou de la Ferrière... Impressionnant ! On s'arrache à ce paysage de légende pour poursuivre la descente vers Font d'Urle au travers des alpages. On pose le pied sur le goudron au beau milieu des chalets bien proprets et on suit la route vers la D sur 200m pour rejoindre l'hôtel Les Dryades (30mn, 1430m, tel : +33 75482640).

 

Arrivée à Font d'Urle

Jour 3 : Font d'Urle - But Saint-Genix - Col de Vassieux - Col de Rousset

6h10 / 19kms / +850m / -1010m.
Diaporama Depuis Font d'Urle on emprunte sur 300m la route d'accès, route que l'on quitte en passant un large portail à D. On suit le GR93 et ses marques blanches et rouges. 200m après le portail, on quitte la piste herbeuse pour monter à main G sur une trace balisée. On traverse alors une impressionnante étendue karstique jusqu'à atteindre un enclos à bestiaux (40mn, 1545m, « Le Pot de la Croix »). On poursuit à flanc sur la D pour déboucher dans un large col et découvrir le plateau de Vassieux (20mn, 1610m) et incidemment la quasi totalité de l'itinéraire de crêtes de la journée, du But Saint-Genix au col de Rousset en passant par le But de l'Aiglette.
 

Pendant la traversée du plateau karstique de Font d'Urle


On franchit une clôture (5mn, 1610m) pour descendre en forêt sur un large sentier empierré. En bas, juste avant de rejoindre une piste stabilisée, ne pas hésiter à faire le détour par la crête des Gagères et le superbe point de vue sur la vallée de Quint dominée par la Tête de la Dame et, fermant l'horizon proche, le massif des Trois Becs. On dépasse le col de Font Payanne pour atteindre, 300m plus avant, le lieu-dit « La Crête des Clots » (35mn, 1420m). On laisse partir le GR93 à G vers le fond de la vallée alors que l'on poursuit tout droit sur la piste sur 250m jusqu'à la bifurcation à D qui permet d'atteindre le sommet du But Saint-Genix (5mn, 1430m). Le chemin devient un peu plus chaotique et évolue constamment en up / down au gré des ondulations du bord de la falaise. Le parcours est essentiellement forestier mais heureusement on dispose de temps en temps de belles échappées qui permettent d'apprécier la verticalité des falaises et la grandiloquence de l'ensemble paysager : en face c'est le Plateau d'Ambel, à droite, les falaises du Pas de l'Infernet se rappellent à notre bon souvenir, et tout en bas, qu'ils sont petits les hameaux du Pays de Quint ! Sur la gauche, les Trois-Becs sont bien isolés en bordure sud du large sillon de la Drôme et ne peuvent pas rivaliser d'audace avec les exceptionnelles falaises des contreforts du Vercors sud. On passe au Pas de Bouillanain (40mn, 1444m) pour poursuivre tout droit le long de la crête avant de s'en éloigner un peu. A la cote 1510, ne pas omettre de monter sur la D rejoindre le rebord de la falaise. On sort de la forêt (20mn, 1540m) pour attaquer la montée au But.
 

Montée au But de Saint-Genix


On atteint le sommet du But Saint-Genix (20mn, 1643m) d'où la vue à 360° est grandiose sur l'ensemble du Pays drômois. Du sommet on descend à main G en direction de la large baisse marquée d'un pré (le col de Vassieux). On traverse le col de la Chau (20mn, 1435m) avant de rejoindre celui de Vassieux (20mn, 1333m, refuge sans eau 5mn côté N). Du col, on poursuit tout droit le long de la crête direction ESE jusqu'à atteindre l'antécime du But de l'Aiglette (20mn, 1495m). Le Diois s'étale à nos pieds. A l'horizon, montagne d'Angèle, Lance et même Ventoux... On continue de suivre le sentier qui poursuit son ascension jusqu'aux Rochers de l'Aiglette (10mn, 1560m). On pénètre momentanément dans la forêt d'aulnes puis on sort à découvert pour dominer les Rochers de Chironne. Au poteau (15mn, 1535m), on laisse partir sur la droite le sentier balisé pour aller tout droit en suivant un large sentier herbeux. 600m plus loin, le sentier incline vers la D pour rejoindre le col de Chironne (20mn, 1420m) dominé par l'imposant But de Nève. On y retrouve le GR93 que l'on suit en descente sur la D. D'un paysage d'alpages on passe à la traversée d'une belle forêt de feuillus. La suite c'est une surprise et un petit cadeau. La surprise d'abord : un large virage à G en forêt mène à l'entrée d'une voie romaine taillée à même la falaise, quelques dizaines de mètres au-dessus de la route d'accès au Plateau du Vercors venant de Die et de laquelle on doit subir, après la quiétude assourdissante de la journée (chants d'oiseaux, brise dans les feuillage, etc.), les vrombissements et les hurlements des moteurs des autos et surtout des motos poussés au comble du paroxysme... Malgré cet inconvénient, on essaie d'apprécier quand même le fait de fouler cette antique voie de 2000 ans d'âge.
 

Sur l'ancienne voie romaine du col du Rousset


On dépasse la falaise dans laquelle une via ferrata a été réalisée puis on descend jusqu'à 100m au-dessus de la barrière qui interdit le passage des voitures sur la piste forestière sur laquelle on évolue (35mn, 1250m). Maintenant, place au petit cadeau : le col de Rousset se franchit pour les véhicules automobiles ou les cyclistes par un tunnel de 800m creusé dans la roche. Bon ! Le trottoir est très étroit pour un piéton et il y a grand risque de se faire attraper au passage. On peut toujours tenter le "stop" pour se rendre de l'autre côté... La version rando, c'est de s'engager sur la G à flanc de pierrier en suivant les marques du GR93 et grimper en larges lacets jusqu'au « col naturel » situé à 1370m. Juste derrière, il est plutôt conseillé de descendre par le chemin de G qui, en traversant le pré et en empruntant un petit chemin forestier, rejoint une piste. Au croisement, c'est à D jusqu'à la station du col de Rousset (45mn, 1250m, gîte "Le Carnotzet", tel : +33 75482408).
 

Au-dessus de la station du col du Rousset, vue arrière sur le But de Nève

Jour 4 : Col de Rousset - Pré Peyret - Cabane des Aiguillettes

4h15 / 12,5kms / +950m / -320m.
Diaporama De la station du col de Rousset, on suit le goudron qui passe devant l'entrée de l'ancien tunnel puis à D du télésiège. On quitte bien vite le goudron pour remonter le thalweg dans lequel une piste de ski a colonisé l'espace. On pourrait connaître mieux comme début d'étape... On retrouve les marques du GR93 qui arrivent de la D en provenance du « col naturel » (15mn, 1365m). A la palissade pare-avalanche, on incline à G « dré dans l'pentu » jusqu'à croiser une piste. On poursuit en face sur la piste équestre en forêt avant de retrouver un peu plus loin les marques blanches et rouges qui conduisent vers la D jusqu'à la crête de Sapiau (25mn, 1510m). Mazette quelle vue ou plutôt quelles vues ! 360° de bonheur à contempler avec les rayons du soleil du matin...

 

Au sommet du But Sapiau


On poursuit sur la D sur un large chemin qui conduit au sommet du But Sapiau (25mn, 1615m). De tout là-haut, la vue est plongeante sur le pays diois à l'W sur la vallée de la Drôme et les Trois-Becs, au NW sur le Plateau d'Ambel, le Roc de Toulau, les remparts S de Font d'Urle, au N l'enfilade de la vallée de Saint Agnan, au SE le Grand-Veymont. On poursuit en bord de falaise jusqu'au Pas des Econdus. Durant ce parcours on a de nombreuses opportunités de pouvoir contempler les murs détritiques composés de strates de calcaire empilées les unes sur les autres. Au Pas des Échelettes (45mn, 1590m), le GR s'écarte de la crête pour contourner par sa G le sommet des Econdus. On passe au lieu-dit « Le Belvédère » (20mn, 1635m) où l'on traverse une portion de plateau herbeux.
 

Les Hauts Plateaux vus depuis le Pas des Econdus


Ensuite c'est une belle descente pierreuse qui amène au Pas des Econdus (20mn, 1545m). Par la suite, on s'engage dans une série de up / down au travers des prairies karstiques bordées ça et là de beaux spécimens de conifères. On atteint la cabane de Pré Peyret (45mn, 1590m, couchage possible, eau à la Fontaine des Endettés 200m au S de la cabane). On rejoint le poteau qui marque le croisement des GR 91 et 93 et on monte tout droit sur un sentier tracé dans le gazon qui se révèle un peu plus haut bien cairné bien que non référencé par le Parc (pas de balisage jaune-vert). On évolue à mi-hauteur sur la RD du thalweg au bout duquel on débouche à l'ancienne carrière romaine (40mn, 1775m, beaux spécimens de colonnes taillées).
 

La carrière romaine de la plaine de la Queyrie


Après la petite visite, on rejoint le large plateau herbeux au milieu duquel est dressé un arbre solitaire et au-delà on poursuit en montée progressive sur le large chemin qui monte dans le fond de la combe jusqu'au Pas des Bachassons (30mn, 1913m, eau à la fontaine). Dos à la fontaine, on remonte le coteau RG du thalweg de descente côté Gresse et on suit une trace en direction du Grand-Veymont. Dans la descente on identifie dans un pré sur la G, un peu à l'écart du chemin principal, la cabane des Aiguillettes en direction de laquelle on se rend (15mn, 1880m, pas d'eau).

Jour 5 : Cabane des Aiguillettes - A/R Grand-Veymont - Pas de la Selle - Pas de l'Aupet - La Richardière

2h30 / 5kms / +550m / -550m et 2h40 / 7kms / +120m / -940m.
Diaporama Depuis la cabane des Aiguillettes l'ascension du Grand-Veymont, qui plus est sans sac, est une simple formalité en suivant le sentier parfaitement tracé en zigzags serrés, un peu caillouteux certes mais ça on pourra l'apprécier à la descente tout à l'heure... Durant toute la montée et bien sûr depuis le sommet, on dispose de vues spectaculaires sur l'ensemble de la région avec un satisfecit particulier pour les panoramas offerts par les Alpes des massifs de Belledonne à l'Oisans et au Dévoluy. Plus proche, le Mont-Aiguille se présente comme un vaisseau échoué à quelques encablures du port (des Plateaux du Vercors bien sûr...). Vers le N, quelle enfilade de crêtes torturées !
 

Le Mont-Aiguille vu depuis le sentier de montée au Grand-Veymont


Diaporama De retour à la cabane, le sac remis sur les épaules, on retourne sur les traces d'hier en direction du Pas des Bachassons (15mn, 1913m, eau). De la fontaine, on remonte légèrement vers le SW jusqu'au point de basculement de vallée avant de s'engager légèrement à main G vers le S sur un sentier tracé au milieu d'une prairie. Au cairn qui marque une fourche de sentiers, on part sur la G pour franchir un collet (10mn, 1940m, cairn, cabane de berger) et descendre dans le vallon juste derrière. Le sentier alors incline vers la G pour atteindre le Pas de la Selle (10mn, 1865m). On suit un large sentier avec en ligne de mire les falaises N du Mont-Aiguille. On s'attendait à plus de difficulté mais non : juste quelques zigzags un peu caillouteux permettent de perdre de l'altitude dans les pierriers avant que l'on ne retrouve la végétation arbustive d'aulnes, de buissons de myrtilles et de rhododendrons.
 

Le Pas de la Selle


A la fourche de sentiers (25mn, 1655m, arbre solitaire à deux troncs), on laisse descendre à gauche le sentier principal vers la vallée pour poursuivre tout droit à flanc et quasiment en courbe de niveau jusqu'au Pas de l'Aupet (20mn, 1645m). On retrouve à cet endroit le GRP du Tour du Mont-Aiguille (balisage jaune-rouge). On descend sur la D principalement en forêt de feuillus jusqu'à une piste (50mn, 1195m, « Les Serres »). On suit la piste sur la G jusqu'à trouver sur la G (10mn, 1135m) le départ d'un sentier forestier qui conduit jusqu'au fond de la vallée, 300m en amont du hameau de la Richardière. On suit la route jusqu'à l'hôtel-restaurant « Au Gai Soleil du Mont-Aiguille » (15mn, 1060m, tel : +33 476344171).
 

Le Mont-Aiguille domine le hameau de la Richardière

Jour 6 : La Richardière - Pas de l'Aiguille - Col des Bachassons - Abbaye de Valcroissant

6h20 / 19kms / +800m / -1210m.
Diaporama On remonte vers l'WSW le vallon du ruisseau du Pas de l'Aiguille jusqu'au parking des Fourcheaux (35mn, 1215m). On poursuit la marche légèrement à D des monuments commémoratifs aux combats des maquis du Vercors. On suit une piste à la pente plutôt relevée avant de s'en éloigner sur la D pour emprunter le sentier historique balisé en jaune qui remonte le coteau en zigzags. Mais la pente est toujours bien relevée... Avantage : on prend rapidement de la hauteur à la fraîcheur du couvert végétal. Tout a une fin et voici que l'on sort à découvert pour une traversée sous les Rochers du Parouet. Par 3 ou 4 lacets terminaux, on franchit le Pas de l'Aiguille (1h, 1620m, monument). On poursuit à travers le pré, on dépasse la bergerie et on atteint la fontaine de Chaumailloux (5mn, 1630m, eau). Belle vue arrière sur les montagnes iséroises, le Grand-Veymont et en premier plan le vaisseau « Mont-Aiguille ».
 

A l'arrivée au Pas de l'Aiguille


Au-dessus de la source on s'engage sur le sentier qui part vers le SW au pied de la falaise (la cabane de Chaumailloux, où l'on peut dormir au sec, est visible en contrebas à l'arrière juste après s'être engagé sur le chemin). On remonte au fond d'un thalweg peu creusé avant de traverser toujours avec la même orientation un large plateau bosselé au milieu duquel se trouve la bergerie de Jas Neuf (20mn, 1635m). On incline très légèrement à G (cairns) pour prendre pied sur un large chemin qui louvoie de combe en combe jusqu'à rejoindre le lieu-dit « Les Quatre Chemins de Jas Neuf », au croisement des GR91 et 93 (20mn, 1600m). On remonte 200m vers le N jusqu'au moment où le tracé des GR fait un coude prononcé vers la droite. Là, dans le virage, on poursuit tout droit en légère montée pour entrer dans une large combe. Direction W, on dépasse deux bergeries (15mn, 1620m, eau à la lisière de la sapinière) et on poursuit en direction du large col qui s'ouvre au milieu du coteau. On s'élève et à l'arrière on commence à découvrir un large horizon présentant les montagnes des Écrins à la droite du Mont-Aiguille avec l'enfilade des pics de la Meije et le très identifiable glacier de Mont-de-Lans, éclatant de blancheur sous les rayons du soleil. On franchit le col des Bachassons (10mn, 1670m) et on découvre sur l'autre versant les imposantes falaises verticales qui ceignent la partie septentrionale du pays diois.

 

Passage du col des Bachassons


On incline la marche vers la G pour traverser un pierrier et ensuite désescalader en lacets serrés dans le minéral intégral sous les imposantes parois calcaires parfois en surplomb. Assez peu emprunté, cet itinéraire nécessite à la descente un peu d'attention au moins dans la première partie. A mi-pierrier, on repart momentanément au N pour négocier un passage aisé au pied de la falaise avant de se retrouver juste derrière une végétation de buissons (myrtilles et rhododendrons). On entre en forêt de feuillus et son tapis de feuilles bien accueillant pour les articulations (40mn, 1440m). Le sentier devient plus praticable et on rejoint le lieu-dit « Les Charbonnières » (15mn, 1285m) où l'on croise le sentier dit des « Balcons du Glandasse ». On part sur la G sur ce fameux sentier-balcon, un sentier de ronde qui explore tous les fonds de thalweg au pied des monumentales falaises de la montagne du Glandasse. Assez plat et bucolique, agréable à fouler car à l'abri des rayons du soleil, on croise aussi une grande variété de fleurs alpestres. Seul hic : la viabilité de certains passages au franchissement des couloirs d'avalanches (à pratiquer avec beaucoup d'attention !). A la fourche de chemins (35mn, 1210m), on poursuit à G toujours en courbe de niveau avec trois passages délicats à négocier (et toujours pas de panneau d'avertissement...).

 

Sur les Balcons du Glandasse


On atteint le lieu-dit « Bichon » (20mn, 1118m) pour s'apercevoir que les baliseurs ne sont pas des « fortiches » du calcul (55mn + 30mn = 1h15 ! C'est un peu une règle d'usage des sentiers dans le Parc du Vercors : les temps indiqués ne sont pas du tout fiables et ceux qui sembleraient l'être sont si tendus qu'on les croirait définis par des chasseurs alpins marchant sans sac et gavés d'EPO...! Impossible de prévoir à l'avance un temps de route théorique). Après « Bichon » on s'en va franchir un thalweg vraiment impressionnant (30mn, 1055m) avec un ensemble de roches en équilibre qui sont descendues, il n'y a pas forcément si longtemps que ça, des remparts du Glandasse... Il est urgent de ne pas s'y attarder et surtout s'il pleut ! A la fourche de sentiers qui suit, on poursuit à G en montée jusqu'à « Bonne Combe » (10mn, 1080m) et, un peu au-dessus, jusqu'au col du Ménil (15mn, 1140m). Descente tranquille jusqu'au poteau indicateur « Quatre Chemins » (10mn, 1020m) où l'on part franchement à D sur un sentier puis une piste (belle vues plongeantes sur le domaine de l'abbaye de Valcroissant écrasé par les falaises du Glandasse) pour rejoindre le lieu-dit « Serre Jean » (35mn, 735m, croisement avec GR95). A G, on suit la piste en descente pour atteindre l'abbaye cistercienne aujourd'hui devenue gîte d'étape (10mn, 650m, tel : +33 475221270).
 

L'Abbaye de Valcroissant

Jour 7 : Abbaye de Valcroissant - Die

2h45 / 8kms / +500m / -750m.
Diaporama De l'abbaye on descend par la route sur 500m pour se retrouver au Pas de la Roche (10mn, 595m). Le GR95 s'en va franchir le Pas de Bret à 958m d'altitude, ce pas donnant accès au sentier de descente vers Die (410m, 2h35, gîtes d'étape, hôtels, campings, bus 28 et TER vers Crest et Valence). Dans l'après-midi, visite de la vieille cité Diaporama déjà connue des Romains et encore avant du peuple Voconce.
Nota : on peut aussi suivre la route goudronnée sur 6kms pour rejoindre la cité. Un avantage : elle est constamment en descente...).
 

Die - La cathédrale Notre-Dame     Die - Porte Saint-Marcel

 

Il est important de se projeter sur les deux journées qui suivent :
- jour 8 : le gîte de Rimon-et-Savel est fermé en juillet et août, c'est ballot ! Il faut donc aller plus loin, voire même très loin... En gros doubler une étape soit 12 heures de marche minimum.
- jour 9 : de Saint-Benoît-en-Diois jusqu'au col de la Chaudière, le GR95A est au régime strict « piste à volonté », programme bien peu ragoûtant s'il en est...

C'est pourquoi je propose les alternatives suivantes :
- le jour 8 : descendre en fin de journée au-delà de Rimon-et-Savel jusqu'à Saint-Benoît-en-Diois pour rejoindre la vallée de la Roanne et profiter d'une descente en « stop » jusqu'au pont d'Espenel (il n'y a pas non plus de gîte d'étape à Saint-Benoît-en-Diois). Au pont d'Espenel, si vous êtes en autonomie il y a un bon camping avec ravitaillement. Sinon, vous pouvez retourner à Die en empruntant la ligne de bus 28 et revenir au même hébergement que la veille ; un avantage certain, vous aurez réalisé cette journée avec un sac léger.
- le jour 9 : suivre l'itinéraire que je propose oubliant Saint-Benoit-en-Diois mais démarrant du pont d'Espenel et délaissant 90% des pistes empruntées par le tracé du GR (mais là avec le sac à dos rempli quand même...). Qui dit mieux ?

Jour 8 : Die - Rimon-et-Savel - Saint-Benoît-en-Diois (transfert vers Pont d'Espenel)

6h15 / 24kms / +965m / -1000m + 6kms à pieds sur la route ou en stop.
Diaporama Attention ! Depuis que le randonneur est devenu personnage non grata dans les pentes N du Grand Justin, que ce soit sur le tracé originel du GR95A ou sur la variante dite « des lacets » à cause de problèmes de responsabilité entre les assurances, la communauté de communes et les propriétaires des terrains (et que nos élus de cette région « touristique » n'arrêtent pas de se renvoyer la balle de réunion en réunion pour savoir « qui doit payer » les travaux d'aménagement...), il n'existe plus qu'un itinéraire de montée super sympa : celui qui emprunte la piste forestière de Justin. Magnifique !

 

Die, en montant vers le Grand Justin


Donc, de la place de l'office du tourisme, on rejoint au SE le long de la RD238 le pont de la Griotte qui permet de franchir la rivière Drôme. La piste démarre de cet endroit (15mn, 410m) et égrène sa litanie de lacets jusqu'au pylône TDF qui coiffe la crête. Le nouveau tracé se contente de suivre la piste de 7kms et retrouve l'ancien tracé à quelques encablures du sommet de la Croix de Justin... Je vous propose de faire les 4 premiers kilomètres d'ascension par la piste (on est obligé...!) puis de partir explorer un peu les crêtes et le flanc des plateaux calcaires de la région avant de se remettre au régime « piste » imposé pour rallier Rimon-et-Savel. Allons-y ! Donc piste sur 4kms jusqu'à négocier un lacet serré sur la droite où on laisse partir un premier sentier pour le col de Beauvoisin (mais il est vraiment longuet) pour poursuivre encore quelques minutes sur la piste et trouver cette fois-ci dans le virage à gauche qui suit un superbe belvédère sur le Diois et le Glandasse le départ du deuxième sentier d'accès au col (1h25, 835m). La montée est régulière sur un petit sentier bucolique à souhait et conduit au col de Beauvoisin. On poursuit sur la D pour passer par dessus la falaise du Serre des Pins (10mn, 995m). Au poteau indicateur, à G toute sur un sentier-balcon très panoramique qui rejoint le col du Lion (20mn, 1000m) où l'on traverse une piste stabilisée. On s'engage tout droit (belle vue arrière là aussi, du Plateau d'Ambel aux murailles du Glandasse) pour passer au Petit Justin où l'on retrouve les GR95A qui arrive de la Croix de Justin en ayant fait le grand tour... On suit les marques rouges et blanches vers le SW. Montée tranquille dans une pinède avant de sortir à découvert pour franchir un rocher proéminent (15mn, 1090m, un peu d'attention sur le sentier de contournement car le panorama est si majestueux que l'on pourrait être distrait...).
 

Le petit passage avant d'arriver au col de Beaufayn


Une fois l'obstacle passé, on atteint le col de Beaufayn (5mn, 1100m). On monte à main G jusqu'au Pas du Loup (20mn, 1220m, croisement avec l'itinéraire Les crêtes d'Aurel, possibilité sur la D de rendre visite en 10mn A/R au point de vue circulaire que propose le sommet de la montagne de Gavet à 1250m). C'est le point culminant de la journée. Un banc judicieusement placé attend le randonneur pour profiter à la fois de ce qu'il va sortir de son sac et du paysage qui lui est offert au regard. Incroyable ! On part en face en suivant les marques blanches et rouges du GR95 pour la portion de la journée dite « pistes à volonté ». On dépasse la bergerie de Fontcouverte (35mn, 1145m) d'où les Trois-Becs sont à leur avantage à l'horizon. Au col du Royet (20mn, 1140m), la piste devient, après avoir dépassé le parking, utilisable par les véhicules à moteur. On traverse de grandes étendues de plateaux desquelles on dispose de vues non moins étendues sur le pays drômois de Saillans à Crest. Alors que l'on passe au pied du sommet de la Plaine, les forêts éparses font place à des champs de lavande et des prairies d'herbe folle.

 

Sur la piste de Rimon


Puis, voici que s'initialise la descente vers le village de Rimon-et-Savel (35mn, 1130m). On évolue toujours sur la piste mais en RD d'un vallon étonnamment verdoyant avec cette fois-ci des vues sur les montagnes du sud de la Drôme. On atteint le village (15mn, 1000m, eau à la fontaine, gîte d'étape fermé en juillet et août). De la fontaine, on descend passer devant la petite chapelle située en contrebas de la route et on emprunte sur la D un large sentier caillouteux en forte déclivité qui en bas croise la route d'accès au village perché. En face on suit un sentier dessiné en bordure d'une prairie mais sur le muret. Drôle d'impression... Puis c'est la traversée d'une belle pinède en suivant le balisage jaune, itinéraire très sympa quoiqu'il y fasse un peu chaud. Après une forte descente un peu ravinée on rejoint un morceau de piste forestière (40mn, 700m, lieu-dit « Boissonat »), piste que l'on emprunte sur la D. Après 300m, c'est à G puis de suite à D pour retrouver la forêt et une descente affirmée. La traversée d'un thalweg creusé (20mn, 570m) nécessite de se remettre à l'effort pour « avaler » la remontée d'une trentaine de mètres qui se propose pour franchir une épaule. Puis c'est une longue traversée en courbe de niveau jusqu'à atteindre une deuxième épaule marquée d'un imposant empilage de blocs calcaires (10mn, 570m).

 

Descente au milieu des vignobles de Saint-Benoit-en-Diois


A la vigne, il convient de contourner les plans bien alignés par leur G et retrouver en bas une piste d'exploitation sur la D (5mn, 515m, on retrouve le nouvel itinéraire du GR95A qui est passé par le plateau). On suit la piste pour dépasser une cabane et descendre le coteau en larges lacets dessinés autour des parcelles plantées de vigne. Tout en bas (20mn, 355m), on remonte en RD les eaux claires de la Roanne pour trouver au bout de 250m le pont permettant de franchir le défilé. Il s'ensuit une remontée en zigzags vers les premières maisons du village de Saint-Benoit-en-Diois. En poursuivant tout droit on atteint le parking au NW du village (390m, 10mn).
Liaison en « stop » vers le pont d'Espenel où l'on trouve 200m à G après avoir traversé la Drôme l'entrée du terrain de camping et aussi l'arrêt du bus 28 en direction de Die (compter 20mn de route jusqu'à l'office du tourisme).
 

Sur le pont... d'Espenel

Jour 9 : Pont d'Espenel - Col d'Espenel - Col de la Chaudière

5h40 / 17kms / +1200m / -420m.
Sortie du camping ou arrivée de Die par le bus 28.
Diaporama Du pont d'Espenel (295m), on emprunte la route goudronnée de D qui franchit la voie ferrée par un passage à niveau. Juste avant de traverser un thalweg (5mn, 305m), on note le départ d'un sentier sur la G (non balisé ou alors il y a très très longtemps...). On remonte le coteau en larges lacets (pas comme indiqué sur les cartes IGN...) jusqu'à rejoindre une piste (30mn, 475m). On l'emprunte sur la G (triangle jaune 137 sur un arbre). A la fourche de pistes (15mn, 535m), on poursuit tout droit pour traverser un mamelon et retrouver une piste (15mn, 535m) que l'on suit sur la G. Avant d'atteindre la barrière, on prend à D sur la piste forestière du col de Grand Champ (15mn, 600m). Après 300m, on laisse partir sur la droite une piste et on poursuit en forte montée jusqu'à un virage à G de la piste où se situe le départ sur la G du « sentier » du col d'Espenel (10mn, 650m, cairn). Ne pas confondre avec l'autre col d'Espenel situé au S des Rochers de Cresta... « Sentier » (entre guillemets) car il n'a pas connu de débroussaillage depuis au moins une bonne dizaine d'années ! Le sentier du début se transforme rapidement en piste désaffectée où il faut jouer des bras pour écarter la végétation arbustive qui a recolonisé l'espace. Un lacet à D plus tard, un peu plus haut au niveau d'un cairn coiffé d'un bâton, on laisse partir tout droit un sentier viabilisé qui semble rester étale alors qu'il faudrait qu'il monte un peu rejoindre la crête au-dessus... Alors, par sécurité, on poursuit à main G sur la « piste » pour une nouvelle plongée dans la végétation jusqu'à prendre pied sur le fil d'une crête moins encombrée.

 

Montée au col d'Espenel

 

On suit maintenant une direction S puis on découvre sur la droite l'arrivée d'un sentier venant du bas (15mn, 780m, mais d'où vient-il donc celui-là ?). Bien qu'un peu laissée à l'abandon, la trace est quand même utilisable et propose une montée tranquille en faux-plat vers le col. Deux larges lacets (zig à 820m, zag à 855m) interrompent quelque peu la progression monotone sur le sentier-balcon où se proposent parfois de belles vues sur les Rochers de Cresta (et le second col d'Espenel...). La montée se poursuit jusqu'à un couple de lacets (zig à 915m avec un départ pas très évident et zag 200m plus loin à 930m). On atteint le passage du col (45mn, 960m) situé au pied des belles falaises du Serre de l'Aup. On descend côté S par la piste qui propose une traversée à flanc sous le Serre de l'Aup jusqu'au lieu-dit « Gaudichart » (20mn, 820m) où il convient de partir sur la D en suivant très brièvement les marques rouges et blanches du GR95A. Après 500m de descente, histoire de ne pas trop perdre d'altitude on trouve une piste sur la D (le GR descend jusqu'au fond du vallon) qui propose de ne pas perdre d'altitude pour rejoindre le col du Perrier (25mn, 850m). On se situe au départ des gorges de Saint-Moirans, la vallée encaissée dans laquelle se situe le village de Chastel-Arnaud (voir topo du circuit à la journée passant par les gorges). A la barrière, on fait un gauche-droite pour venir croiser le chemin support du GR et au poteau indicateur on file sur la G sur une cinquantaine de mètres sur un petit sentier qui incline sur la D. Le sentier propose deux lacets et nous voici sur un itinéraire balcon face à la muraille E des Trois-Becs (10mn, 920m). On monte tranquillement jusqu'à retrouver une piste qui arrive du col de Faraud (30mn, 1045m, lieu-dit « Les Bachasses »). On l'emprunte en descente sur la D toujours avec les Trois-Becs en ligne de mire. On traverse le col de la Baume (10mn, 1010m) et on suit (malheureusement...) la piste jusqu'à la barrière au-dessus du village de la Chaudière (50mn, 920m). Heureusement que pendant tout ce temps-là on a pu bénéficier d'un peu d'ombre et que les frondaisons laissent quelques opportunités de s'enthousiasmer à la vue des panoramas dispensés... 200m après la barrière, on descend par le petit chemin de G en direction du centre du village (5mn, 890m, eau à la fontaine, bar-restaurant au personnel si peu accueillant qu'il vaut bien mieux se contenter de l'eau fraîche de la fontaine si l'on prend aussi en compte le niveau des prix des consommations, quand on arrive à se faire servir...).

 

Le village de la Chaudière


Pour rejoindre le col de la Chaudière, il va falloir remonter en direction des Trois-Becs les 100m de dénivelée qui séparent le village de la RD156 (chemin de terre qui démarre 150m au N du village, on peut apprécier au passage les thalwegs de marnes de couleur anthracite qui ornent le vallon) puis suivre vers la G la RD156 jusqu'au col proprement dit (35mn, 1047m) et enfin emprunter la route privée sur la D (portail monumental à franchir). On atteint les bâtiments où est proposé le gîte d'étape (10mn, 1065m, chambres et tentes marabout, demi-pension possible sur commande, personnel très accueillant, un bonheur quoi ! Et une vue sur le pays de Bourdeaux à nulle autre pareille..., tel : +33 475768796).
 

La cime du Veyou vue depuis le col de la Chaudière

Jour 10 : Col de la Chaudière - Traversée des Trois Becs - Grange Vieille - Piégros-la-Clastre

7h / 20kms / +800m / -1620m.
Diaporama Une bien belle bambée se profile au programme de la journée : l'emblématique traversée des Trois-Becs suivie du parcours de crêtes « type GR20 » jusqu'au Pas de la Motte, une grosse descente en forêt avant d'en finir par 12kms de piste, certes panoramique, mais de piste quand même... Tout débute au gîte de la Chaudière à 1065m d'où l'on « s'échappe » par le petit portail arrière donnant un accès direct au sentier du Pas de Siara (ce sont déjà 100m de dénivelée que l'on n'aura pas à faire...). La montée a été réhabilitée en 2015 puis en 2019 et le terrain est maintenant étayé de nombreuses marches (voire trop...). Ce qui ne gomme pas la raideur de certaines pentes, voire accentue la difficulté de progression...
 

Roche Rousse vue du sentier du Pas de Siara


Bref ! On atteint le Pas de Siara (40mn, 1300m) situé tout en haut du Pré de l’Âne qui occupe la partie E du synclinal de Saoû (voir topo Le Veyou par les gorges de la Vèbre). On part à main D en suivant le nouveau tracé du sentier à la pente maîtrisée. On traverse à flanc les pentes S du Veyou. On atteint le petit bosquet d'aulnes (20mn, 1490m). On poursuit sur le chemin qui monte sur la D et on se retrouve à découvert en train de zigzaguer à l'assaut des pentes sommitales du plus haut pic des Trois Becs. Au sommet (15mn, 1589m), la vue est immense et couvre les 360° des Alpes (Belledonne, Oisans, Dévoluy) aux plateaux du Vercors, aux monts d'Ardèche et au Mont-Ventoux. C'est un peu beau ! On redescend par le même chemin de montée et on trouve, 50m sous le sommet du Veyou, le chemin qui part à D vers le N et qui rejoint le col qui s'inscrit entre le Veyou et le Signal. Remontée en zigzag en empruntant le sentier réhabilité jusqu'au deuxième sommet des Trois-Becs, le Signal (20mn, 1560m).
 

Depuis le sommet du Signal, vue sur le troisième pic : Roche Courbe


Descente directe toujours au N pour rejoindre le Pas de Picourère (sentier de descente alternatif non balisé, un peu pentu mais direct vers le col de la Chaudière) et remontée en face jusqu'au sommet de Rochecourbe (25mn, 1545m). La vue d'ici est somptueuse car on domine toute la vallée de la Drôme. C'est vraiment le lieu où il faut être pour se remémorer le tracé de l'itinéraire de ces 10 jours que l'on vient d'accomplir. Tout y est ! On s'arrache à la contemplation pour s'engager sur la partie très chaotique de la journée. Après être descendu au milieu d'une grande prairie voici que l'on pénètre dans une hêtraie (15mn, 1435m). On sort momentanément à découvert pour traverser le Pas de la Laveuse (10mn, 1380m) où le GR9 arrive de la gauche.

 

Le Rocher de la Laveuse


On suit à présent les marques rouges et blanches pour contempler le village de Saillans qui s'inscrit pile poil dans le trou du Rocher de la Laveuse et entamer une méga descente en forêt jusqu'au Pas des Auberts (20mn, 1255m, ancienne voie de descente aujourd'hui désaffectée) suivie d'une remontée bien cassante pour retrouver le fil de la crête (15mn, 1340m). On finit en up / down sur un sentier très chahuté pour atteindre le Pas de la Motte (25mn, 1160m). Maintenant, le parcours du GR9 propose une descente en forêt sur un tapis de feuilles mortes mais il va encore falloir monter un tantinet en direction de la falaise pour trouver le départ du sentier de descente. Enfin ! On y est (5mn, 1200m) et ça fait du bien aux genoux...

 

Au Pas de la Motte (Pays de Saillans)


La descente est tranquille et bien ombragée. Aux deux tiers de la descente, on dépasse un ancien camp de charbonniers (35mn, 880m, là où les travailleurs élaboraient dans de grands chaudrons le charbon de bois). Un peu plus bas on rejoint la piste au lieu-dit « Grange Vieille » (20mn, 690m, RD156 Saillans - Bourdeaux à 5mn sur la droite). On emprunte la piste sur la G. Parcours assez long qui explore tous les fonds de combes du versant N du synclinal de Saoû. Et toujours une vue élargie sur les balcons S du Vercors, de la forêt du Grand-Barry à la vallée de la Gervanne). Après 5,5kms dans un virage serré sur la gauche alors que la piste va se mettre fortement à monter vers le S, on emprunte sur la D la piste qui se présente puis après 30m à G. Après 700m, à G vers Beaujean et au-delà Piégros où l'on débouche sur la route goudronnée au N du château. A D sur 50m avant de trouver le chemin balisé en jaune qui descend à La Clastre (2h, 250m, bar-restaurant).

Pas d'hébergement de type gite d'étape dans ce village (il existe deux ou trois maisons d'hôtes) : il faut rejoindre à 1km au NW la RD164 où l'on trouvera l'arrêt du bus 28 (ligne Valence - Die).

Jour 11 : Piégros-la-Clastre - Mirabel et Blacons - Serre des Aigles - Cobonne - La Baume-Cornillane

7h / 22kms / +780m / -725m.
Diaporama Dernière étape du périple circumambulatoire, en gros, retour au point de départ qui était aussi le centre du Monde, vous vous rappelez la Pangée...? Du village de La Clastre on descend rejoindre Blacons, le village d'en face, de l'autre côté de la Drôme. Pour cela, on passe entre l'église et la Poste pour descendre par la ruelle jusqu'à la voie ferrée. A G jusqu'au passage à niveau, traversée de la voie ferrée et tout de suite à G sur la piste cyclable qui la longe. On évite ainsi la traversée périlleuse de la RD164. On atteint l'entrée E de Blacons en franchissant sur la D le pont sur la Drôme. Au rond-point, à G puis à D et encore à D avant l'église pour pénétrer dans le complexe des papeteries Latune, aujourd'hui transformées avec goût en logements sociaux et bâtiments administratifs.

 

Les anciennes papeteries Latune (Blacons)


Au milieu de la cour, on peut encore imaginer le passé industriel du site alimenté en énergie hydraulique par une conduite forcée provenant de la vallée de la Gervanne. On sort du complexe en remontant le grand escalier. Il permet de rejoindre un parking. A G sur la route du vieux village de Mirabel puis à D pour passer le long du cimetière et retrouver le goudron quelques mètres plus loin. Juste avant de dépasser le panneau d'entrée du village, on monte à G sur une trace coupe-lacet pour rejoindre le sentier panoramique que l'on suit sur la G avant d'emprunter le Chemin de la Tourasse sur la D et se perdre dans les ruelles de ce vieux village quasiment abandonné il y a quelques années et en passe de revivre grâce aux travaux de quelques propriétaires. Au gré des envies du moment, on verra la tour, les remparts, les fontaines, etc. On sort côté W pour retrouver le Chemin de la Tourasse un peu plus haut et s'engager dans un lacet serré (1h, 335m) sur le chemin en courbe de niveau qui contourne le village par le N au milieu des buis. 50m avant d'atteindre la tour, on descend à G en direction des vignes que l'on dépasse pour atteindre la petite route goudronnée (10mn, 310m, lieu-dit « Perichon »). On poursuit tout droit sur un large chemin empierré.
 

Depuis Mirabel, panoramique sur la vallée de la Gervanne


A la fourche de chemins (10mn, 340m), on incline à G sur le sentier en faux-plat montant qui permet de rejoindre le hameau des Berthalais sans obligatoirement franchir le col de l'Armurier. On louvoie dans une lande assez aride où pins, buis et genévriers essaient de pousser tant bien que mal. On débouche sur le sentier qui relie les Berthalais au col de l'Armurier (10mn, 370m) et on l'emprunte sur la G. A la maison isolée (25mn, 370m), on retrouve le goudron que l'on suit sur 200m en descente puis à D pour remonter vers la RD70 une fois que l'on a traversé la Gervanne (10mn, 250m). On poursuit en face sur le « Chemin de Serre Méant ». Après 300m on peut aller rendre visite à une mignonne petite chapelle (compter 10mn A/R) sinon on poursuit en descente rattraper la RD70a qui monte vers Suze. Juste après avoir traversé la Romane, on laisse la RD70a pour partir à G en direction de Chosséon. On remonte à proximité de la chapelle (25mn, 315m) pour poursuivre le long des hangars et passer au pied du silo à grains. Après 200m, on trouve à main D le départ du sentier qui va rejoindre le fil de la crête qui s'inscrit entre Gervanne et Sye. On retrouve le sentier qui arrive du village d'Aouste-sur-Sye (20mn, 425m) et on poursuit sur la D pour atteindre le Serre des Aigles (25mn, 476m). Belles vues périphériques à droite sur la partie SW du Vercors (Plateau d'Ambel) et vers le couchant sur les monts d'Ardèche et la vallée du Rhône.

 

Panorama SW depuis le Serre des Aigles


On continue en up / down sur la crête un peu plus dégarnie pour passer le long d'un pré (15mn, 435m). On entre sur la D en forêt pour emprunter le sentier de contournement du Serre de Ferrande en descente tranquille. On longe une seconde prairie (20mn, 405m) avant de suivre le chemin tout droit qui s'en va retrouver un peu de forêt avant de basculer sur la G (10mn, 395m) dans un thalweg. Arrivé à la piste (10mn, 325m), on part complètement sur la D puis on tourne devant la maison avant de retrouver le goudron au niveau d'un hangar. A D puis de suite à G pour traverser la Sye et remonter jusqu'à la RD731. Un droite-gauche savant nous met sur le bon chemin, celui d'accès au village de Cobonne que l'on traverse par sa rue principale (20mn, 390m, fontaine, église St Pierre à visiter tout en haut du village).

 

Vieille maison de Cobonne

 

On franchit la porte fortifiée pour se retrouver sur le parking au N du village. On incline à G puis de suite à D sur une piste stabilisée en direction de la « Croix du Bésot ». A mi-chemin de la forêt, on aura incliné sur la G pour rejoindre le lieu-dit « Chaumarlet » (20mn, 490m). On laisse partir tout droit le chemin qui passe par la crête S de la montagne de la Raye et le col d'Ourches pour incliner à main G en lisière de forêt et ainsi rejoindre le carrefour de sentiers au niveau du col de la « Croix du Bésot » (20mn, 603m). Maintenant c'est légèrement à D que l'on se dirige pour suivre un chemin rectiligne en faux-plats montant puis descendant (en fait on reste très longtemps quasiment à la même altitude autour des 600m). Ce n'est qu'au bout de 2,5kms que le sentier va commencer à vraiment descendre jusqu'à rejoindre les hauts du village d'Ourches au niveau de la « ferme des Michaux » et un peu plus bas au « Grand Échevin » (1h10, 430m). On suit la route goudronnée jusqu'à un croisement (5mn, 380m) où l'on laisse le goudron pour suivre un chemin sur la D permettant de retrouver, 11 jours plus tard et bien des kilomètres accumulés dans les jambes, le village de la Baume-Cornillane, terminus de notre trek des Balcons sud du Vercors (30mn, 325m).

 

Les Trois Becs vus depuis le chemin de montée au col de la Croix du Bésot

11 jours de marche / 61h / 165kms / +10000m / -10000m.

Relevés de terrain août 2016 et remis à jour en septembre 2020

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