Préparatifs

Documentation et cartographie

Côté guides papier :

- Pour la région spécifique du Ladakh, quelques ouvrages en français mais surtout en anglais : on peut recommander la publication locale Insight Ladakh de P.Kumar Das et T. Phunchok (ed. Ratna Voyages Publications).
- Plus large est le domaine couvert par le très célèbre Trekking in the Indian Himalaya (ed. Lonely Planet) mais bien pauvre en renseignements fournis, Trekking and climbing in the Indian Himalaya de H. Kapadia (ed. Globetrotter) avec quelques circuits réalisés au Ladakh (Tsokar, Tsomoriri, Grande Traversée du Zanskar, Nubra, etc.) et surtout le plus recommandable Trekking guide to the Western Himalayas de D. Chaudhry (ed. Collins) plein d'idées intéressantes mais malheureusement bourré d'erreurs.
- Le n°159 de Trek Magazine entièrement consacré à l'Himalaya indien (Ladakh, Zangskar, Gange, Sikkim) et dans lequel j'ai co-écrit pas mal d'articles.
- L'insdispensable Ladakh - Zanskar - Guide pratique de Jean-Louis Taillefer à commander sur son site web ladak.free.fr

Guide ladakh jltaillefer 1

Côté cartes topographiques :

- L’éditeur suisse Olizane a publié une série de 3 cartes au 1/150000e édition 2008 (Nord, Centre et Sud) couvrant la totalité du Ladakh et du Zanskar et 1 carte au 1/300000e résumant les précédentes. Elles sont "assez" fiables au niveau des fonds de plans et disposent des courbes de niveaux avec une équidistance égale à 100m. Mais... la moitié des infos qui ont été ajoutées sur les fonds de plans contiennent des grossières erreurs (mauvaises altitudes, points "géodésiques" si fantaisistes qu'il est impossible de caler un altimètre..., et cerise sur le gâteau, la grande majorité des sentiers tracés en rouge sont faux, archi-faux et pour un certain nombre totalement imaginaires). Ces cartes sont DANGEREUSES POUR QUELQU'UN QUI SOUHAITERAIT LES UTILISER SANS L'ACCOMPAGNEMENT DE GUIDES LADAKHIS CONNAISSANT LES ITINERAIRES ! OU ALORS SI VOUS ETES VOUS-MEME TRES AFFUTE EN LECTURE DE PAYSAGE, REPORT DE COORDONNEES GPS SUR LA CARTE ET UTILISATION D'UNE BOUSSOLE... Pis maintenant (en 2013), Olizane s'est fendu d'une mise à jour des cartes : sans changer grand chose par rapport aux erreurs, ils ont juste "helvétisé" les fonds de plans, forçant exagérément sur les ombres, supprimant la couleur rouge des sentiers pour les rendre noirs ce qui les fait confondre avec les courbes de niveau. On n'y comprend plus rien ! Si l'édition 2008 était encore acceptable, pas sur la qualité des informations mais sur la qualité précise et lisible des fonds de plans, l'édition 2013 est à fuir. Là, c'est du vol caractérisé ! Quand on lit sur la jaquette qu'une demi-douzaine de personnes a travaillé dessus pour les réaliser, on peut se demander si l'un d'entre eux s'en est déjà servi sur place au Ladakh dans les conditions de recherche d'itinéraire, vraiment...! Tant les tracés sont approximatifs. On les trouve (malgré tout...) en France dans la librairie du célèbre magasin dont le nom commence par Vieux et finit par Campeur (compter 26€ par carte) ou alors à Leh à Rs1350 (aux alentours de 18€).
- L’éditeur anglais Leoman a publié une série de 9 cartes au 1/200000e qui recensent la majorité des sentiers empruntés (références 1, 2, 3 & 9 pour le Jammu & Kashmir et 4, 5 & 6 pour l’Himachal Pradesh). On les trouve sur place à Rs200 pièce.

Pour ce trek, on se réfèrera (à défaut d'autres supports) :

- aux cartes Olizane Centre et Sud jusqu’à l’entrée dans la vallée de la Parang chu.
- aux cartes Leoman 3, 5 et 9 puis 6 pour la remontée de la vallée de la Parang chu, le passage du Parang La et la descente vers Kibber. Cette dernière semble être bien conforme au terrain rencontré.
- et pour les visites de fin de trek dans le Spiti, toujours la carte Leoman 6 « Himachal Pradesh ».

En complément pour vous aider à vous y retrouver à Delhi et connaître les bons plans, glissez donc le guide du Routard Inde du Nord dans votre poche : bien que parfois laxiste sur les mises à jour des adresses qu'il conseille, il reste quand même une aide précieuse sur cette destination.

Sur le web, un seul site de référence (et en français s'il vous plaît !), celui de Jean-Louis Taillefer ladak.free.fr

Pour des explications complémentaires sur les sites religieux, cliquez ici (site d'une université autrichienne, textes en anglais).

Pour le site d'Alchi, un "beau livre" (ed. Hirmer) richement illustré est sorti en 2019 au prix de 75€ (mais ça vaut le coup !)

Alchi (Hirmer)

Le trek peut aussi se faire à VTT : Etienne Principaud a rédigé les topos bicyclette sur VTTour.fr : Rumtse-Tsomoriri et Tsomoriri-Spiti.

Et pour la culture générale, abordant la problématique particulière des nomades du Ladakh sur le plateau du Kar Nag, très proche de la région traversée :
- le livre de Pascale Dollfus « Les bergers du Fort Noir » (ed. Société d’Ethnologie)
- le film de Marianne Chaud « La nuit nomade » (lien vers billet de blog)

Avec qui partir (sérieusement...) ?

C'est un circuit connu des agences de trekking de Leh, Padum ou de Manali. Donc pas de problème particulier à suivre l'itinéraire décrit dans le topo. Ceci dit, attention au franchissement du Parang La qui selon les années est impossible aux caravanes de mules. Si vous le réalisez en autonomie, pas de problème (attention tout de même au franchissement de la rimaye à l'aplomd du col côté E !). Avec une caravane, il faudra peut-être prévoir une double caravane : celle qui vous accompagne depuis Rumtse ou Korzok, la deuxième qui vient à votre rencontre depuis Kibber avec portage manuel des bagages sur une centaine de mètres lors du franchissement du col...

Ordonnancement

Ce trek a été monté en août 2012 en collaboration avec l’agence ladakhie Adventure Travel Mark (contact Sonam Dawa). Très impliqué dans la création de circuits originaux, il pourra vous organiser tout ce qui vous passe par la tête… Pour cela il peut s’appuyer sur une équipe de guides, de cuisiniers et d’assistants de route d’excellente facture. Pour mémoire sur ce trek, Minup était le guide, Mutup le cuisinier et Rintsen, Dorje et Lobsang les assistants. Le transport des bagages et de toute l’intendance s’effectuait par chevaux.

L'équipe ladakhie au complet

Equipement

Côté équipement, privilégiez les systèmes trois couches (possibilité d’écarts de températures importants d’une journée à l’autre). Il est conseillé de se munir de bonnes chaussures de rando bien que l’on puisse réaliser l’intégralité du trek en chaussures à tige basse. Il est aussi recommandé de se munir de sandales pour traverser les torrents, les inondations de l’été 2010 ayant causé de nombreux dégâts dans les vallées encaissées, faisant entre autres disparaître ponts et parfois portions de sentiers. Ceci dit pour cette traversée, il semblerait bien qu’il n’y ait jamais eu de ponts…

Les bâtons vous aideront à sécuriser la marche sur quelques descentes de cols à la viabilité parfois incertaine et dans le passage à gué de nombreux torrents. Prudence est mère de sûreté !

Traversée épique de la Parang chu

Prévoir un sac à dos de 30 à 40 litres pour vos affaires de la journée, plusieurs gourdes d'eau (il faut beaucoup s'hydrater en altitude). Ne pas oublier de toujours avoir à portée de main le trio « chaleur garantie » comprenant gants, bonnets (ou encore mieux cagoule enveloppant le visage et le cou) et chaussettes : protéger les extrémités, c'est empêcher le refroidissement de s'opérer et la sanction immédiate du mal de tête de se déclencher. Même si dans la majorité des cas, il restera au fond de votre sac.

Dans un sac type marin si possible étanche (pas de valise), vous aurez disposé le reste de vos affaires pour passer une bonne nuit, entre autres un duvet sarcophage -10°C et des vêtements type Damart pour le haut et le bas. Le drap en soie fait gagner 3 à 4°C. En option pour les frileux invétérés une couverture supplémentaire en polaire à glisser dans le sac de couchage mais les températures nocturnes sont de loin beaucoup moins basses qu’au Népal à la même altitude… Et n'hésitez pas à utiliser les sacs compressibles étanches de la marques Exped (3 tailles en S, M et L) pour compartimenter vos affaires dans le sac et les retrouver au camp après une journée de pluie totalement secs.

Pas de possibilité quotidienne de rechargement des équipements électroniques. J’ai inscrit dans le texte du topo le sigle E(lectricité) pour vous informer des emplacements où il était éventuellement possible de disposer d’une prise électrique 220v (je ne garantis quand même pas que cela sera opérationnel au moment où vous en aurez besoin…). Si vous avez besoin de recharger des batteries (appareil photo, caméra, lap top, etc.), il vous faudra emporter un panneau solaire et une batterie tampon multi connecteurs.

Quant à utiliser votre mobile GSM, oubliez ! Toute la zone est militarisée : vous perdrez le roaming en quittant l’aéroport de Delhi, vous ne le retrouverez qu’en sortant du Spiti et du Kinnaur (à , pas avant… Difficile, car administrativement long, d’acquérir une carte SIM à Leh pour l’insérer dans votre mobile (si celui-ci n’est pas bloqué par votre opérateur). Toujours les militaires… J’ai quand même indiqué les couvertures GSM d’un C (qui veut dire Cellulaire) possible avec une carte SIM locale valable dans la province du J&K (BSNL), du Spiti et la partie haute du Kinnaur (CellOne). On retrouve le roaming avec l’opérateur AirTel du côté de Kalpa.

Et ne parlons pas de téléphone portatif satellite : totalement interdit d’importation au Ladakh ! Quelques téléphones fixes sont installés avec parcimonie dans les villages que vous traverserez, en l’occurrence sur ce trek uniquement Korzok… et encore vous n’aurez pas accès à l’international.

Pas de téléphone satellite en Inde et donc à Leh !

Quand partir ?

Le régime de moussons auquel l’Inde est soumise ne touche pas le Ladakh, le Zanskar et la partie N de l’Himachal Pradesh car ces régions sont protégées par une première barrière montagneuse. Par contre, la saison estivale est la seule possible pour randonner (mi-mai à fin septembre) mais les habitués de cette région commencent à constater un dérèglement du climat avec des périodes de pluie imprévisibles (les tendances barométriques ne semblent pas donner d’indications fiables…).