cretes

  • Dans la presse locale (3)...

    Il y a six ans, j'avais eu le droit à un article dans le journal local Pierre Martin sort des sentiers battus, puis dans la foulée une interview sur les ondes de RCF Drôme (le podcast n'est plus disponible...), en 2019 j'étais à l'honneur de la rubrique "Le Crestois dans le Monde" avec le trek au Ladakh puis l'année suivante, juste avant le déclenchement du Covid, puis le voyage en Ethiopie. Cette fois-ci, voici le billet après le parcours sur une portion de la GHT (Great Himalaya Trail) qui m'a vu en septembre 2023 traverser la chaîne de l'Himalaya dans le far-west népalais. En complément, vous pouvez consulter les topos des 3 randonnées itinérantes que j'ai effectuées (respectivement 7, 6 et 26 jours entre Simikot et Juphal) dans des espaces sur lesquels bien peu de "touristes" y ont posé le pied...! Le camp de base E du Saipal (depuis Simikot)GHT - De Simikot à Gamgadhi et GHT - La traversée du Haut-Dolpo Nord (Gamgadhi - Juphal). Les diaporamas contenant les nombreuses photos capturées lors de ces périples seront disponibles lorsque la météo me laissera suffisamment de temps pour rester à la maison pour les traiter...

    Le Crestois 27102023

  • Traversée Saipal et Dolpo (épilogue)

    Retour à la civilisation (et plus vite que ça, c'est du jamais vu...!)

    Samedi 7/10 : Le lodge était vraiment "pourri de chez pourri", la bouffe ?, on ne peut pas la qualifier autrement... était le pire dal bhat que j'ai pu essayer d'ingérer en 22 séjours au Népal : riz collant, servi froid, légumes rances... Ce matin à 6 heures, on est une vingtaine de personnes à pénétrer dans le bâtiment de l'aérodrome (moitié touristes, moitié locaux) et à espérer entendre la sirène qui annonce l'arrivée prochaine de notre "vaisseau de l'air" (hawai jahaj en népali...) qui va nous sortir de ce Dolpo que l'on a tant aimé mais que, étonnamment..., on souhaite laisser derrière nous pour aller vivre nos souvenirs à la maison. L'endroit a tout l'air d'une souricière... Encore qu'aujourd'hui on puisse se retourner vers la piste automobile au cas où... A 7 heures, la sirène retentit ! L'attente pèse sur l'ambiance dans la "salle d'embarquement" : il en met du temps ce bi-moteur à se présenter dans l'alignement de la piste. On imagine un dernier virage derrière le coteau herbeux qui nous le cache encore à la vue. Mais il ne vient toujours pas ! Il faudra attendre encore bien 15 bonnes minutes pour le voir apparaître, si frêle au milieu des montagnes que la neige tombée ce mardi-là semble avoir fait passer la taille de "petite" (ici, moins de 5000m d'altitude pour un pic, c'est petit...) à "himalayenne"... Il se pose sans encombre, part faire son demi-tour en bout de piste et vient se garer.

    L'aérodrome de Juphal

    Il est 7 heures 30 et le policier nous invite à nous rapprocher, bien en ligne, attention ! et pas de photos, des fois que l'on fasse un repérage pour le futur attentat destiné à détruire les infrastructures de cet aéroport stratégique de Dolpa-Juphal... Enfin ! Peu de personnes en descendent, leurs bagages restent sur le tarmac au pied de l'avion alors que les nôtres sont embarqués fissa pendant que l'on nous invite à monter alors que les hélices commencent à tourner. Décollage rapide (il n'a que 650 mètres pour s'élancer...) et nous voici à suivre en prenant un peu d'altitude les gorges de la Thuli Bheri khola. De part et d'autres de cette rivière, les coteaux sont pentus et on découvre, en passant à leur hauteur, de nombreux villages, parfois de taille importante, qui sont construits sur des plateaux agraires. On a pris suffisamment d'altitude pour franchir la barrière de l'Himalaya (ça tombe bien, ici, la Thuli Bheri khola a fait du bon boulot et a creusé une gorge suffisamment profonde, et large aussi, pour que les pilotes n'aient pas à monter trop haut en altitude, environ 3800 mètres).

    Ca y est ! On sort du Dolpo en passant au pied de ce pic qui appartient à la chaîne de l'Himalaya...

    On franchit les derniers contreforts de l'Himalaya et on peut commencer à survoler la zone de collines (les hills, comme ils disent...) avant de basculer vers le S au-dessus d'une mer de nuages qui vient se bloquer sur les premières pentes de la chaîne de montagnes. 20 minutes pas plus et c'est la plongée vers les 200 mètres d'altitude dans la fournaise de la plaine du Téraï pour se poser sur le tarmac de l'aéroport de Nepalgunj.

    Lire la suite

  • Traversée Saipal et Dolpo (episode 5)

    "Finissons ce périple dans le haut Dolpo en rejoignant un aérodrome en 10 jours de marche au travers des cols et des villages du haut Dolpo"...


    Lundi 25 septembre : Hier soir,à Pho, on a revu des humains autres que nous... Ca fait du bien surtout que ce gentil couple d'hôteliers Gurung nous a réjouis. Il a du mérite de vivre dans l'un des villages les plus reculés du haut Dolpo et se met en quatre pour que le trekkeur de passage soit contenté. Au cours de la discussion, nous leur avons fait part que la liaison de ce jour pour rejoindre Bhijer était quand même sur le papier un peu longue (7 à 8 heures et de grosses dénivelées positive et négative). Bien sûr, c'est à cause du manque d'eau dans cette région aride que l'on ne peut pas faire de bivouac à mi-chemin... Le sourire aux lèvres, ne voilà-t'il pas que le monsieur nous apprend que, de l'eau, il y en a, maintenant, et où il faut...! Quoi ? Un miracle s'est produit ? Non, non, pas du tout... Les villageois de Pho trouvaient que l'étape était trop longue et ont de leur propre initiative fait construire avec leurs propres deniers une fontaine à l'emplacement de l'ancien village de Pho, Potalgaon c'est son nom, situé sur le coteau d'en face au pied du Yambur La mais juste séparé du nouveau par la gorge de la Tora khola de 700 mètres de profondeur... Idéalement placée, cette fontaine autorise la tenue d'un bivouac de belle importance. Mais, comment s'y sont-ils pris ? Ils ont été capter une source dans la montagne à 2 kms de là sur le versant Bhijer et ont tiré une canalisation jusque sur le plateau de Potalgaon. Opérationnelle depuis juin 2023, ils n'en sont pas peu fiers ! Mais la raison de cet aménagement ? Pour les convois de mules, pour les villageois qui vont à Bhijer ? Non, non, ils sont habitués à marcher de longues heures sans boire. C'est uniquement pour nous, les trekkeurs, qu'ils l'ont réalisée. Alors, bravo, et merci de tout coeur à eux ! Alors, il y a de grandes chances que nous soyons les premiers à inaugurer ce camp d'altitude devenu à présent possible sur ce petit plateau à 4100m d'altitude. La journée aura donc été très contemplative entre la descente de Pho à la rivière très typée "Mustang", la traversée de la gorge tout en bas et la remontée du coteau opposé tout aussi belle. Une micro-région que l'on a pu apprécier tranquillement sans se presser, sans penser au chrono pour arriver à Bhijer avant la nuit ! Bhijer, ce sera donc pour demain vers midi et on nous a annoncé qu'il y avait de la téléphonie, certes, mais aussi la WiFi (sous réserves...). Youpee ! De mon côté, la forme est revenue. On est redescendu entre 3400 et 4100m et de suite ça devient plus facile ! L'acclimatation, c'est un truc qui se gagne petit à petit, jour après jour, et c'est le corps qui décide s'il veut ou s'il veut pas...

    Récolte d'orge à Pho

    Au dîner, riz, bien sûr, mais accompagné de ciboulette (le jimbu) récoltée au bord du chemin en grande quantité lors de l'ascension depuis la Tora khola (il va se retrouver dès notre retour sur les étals d'Asan Tole à Kathmandu cette herbe étant très prisée des népalais, surtout celle de la montagne beaucoup plus odorante et goûteuse que celle de culture... et elle s'achète à bon prix une fois séchée). A Pho, le propriétaire du lodge nous avait vendu du sukuti (viande séchée, le seul moyen que les habitants de ses hautes vallées disposent pour avoir de la viande toute l'année, une fois débitée, elle est séchée puis au fur et à mesure des besoins, elle est bouillie puis assaisonnée pour être ajoutée à un dal bhat). Mais un sukuti très particulier puisque fait avec de la viande de naura (céquoidon ? eh bien, de la viande bharal ou moutons bleus de l'Himalaya que les habitants ont le droit de chasser en quantité modérée pour leur consommation...). Vraiment savoureux et moins coriace que du yack sans la saveur gibier... 

    Tri des brins de jimbu avant séchage

    Lire la suite

  • Traversée Saipal et Dolpo (episode 4)

    Sur l'itinéraire de la GHT - Traversée N du haut Dolpo

    Lundi 11 septembre : Ca y est ! On a quitté Gamgadhi ce matin, ce lieu de tentation... C'est parti pour la traversée N du haut Dolpo. En fin d'épisode 3, il était envisagé de faire en 4x4 au moins la première étape de ce jour sur la toute nouvelle piste terminée il y a moins d'un an... Arf, arf...! C'était sans compter sur la mousson de l'été 2023 : sur les 7kms entre la base de la colline de Gamgadhi et Lumsa, il n'y a pas eu moins de 10 éboulements du coteau, un pont routier qui ne tient plus qu'avec un pilier et duquel il faut sauter pour rejoindre la terre "ferme" de l'autre côté.

    Il va bien falloir sauter...!

    De 4x4, il n'en est évidemment plus question ! Et pour les Népalais, il va leur falloir se remettre à marcher pour peut-être quelques années en attendant une opération multiple de consolidation des infrastructures. Très petite journée de marche pour entamer ce trek ; après la journée off, il faut bien nous aussi réapprendre à marcher... Nuit dans un lodge à Chailchaur, un village-rue qui semble, vu le nombre de d'établissements qui sont proposés pour la nuit, être l'étape obligée pour les Népalais qui sont allés faire leurs courses à Gamgadhi et qui retournent "les bras chargés de cadeaux"... vers leurs villages respectifs. En tout cas, dans leurs bagages, pas mal d'équipement d'électroménager, ce qui nous rassure quand à la présence au moins dans cette vallée de la fée électricité à chaque étape, au moins jusqu'à Mugu...

    La ville-dortoir de Chhaila

    Soirée un peu différente des précédentes avec visionnage d'un film Bollywood ("Raguda", pour ceux qui voudraient le regarder...), interminable car les méchants que le héros doit affronter se créent toutes les 10mn. Une seule blessure suite à un coup de poing au menton, il est quand même fort ! Mais des dizaines de filles qui lui tournent autour. Et des alliés d'une demi-heure qui n'en sont finalement pas. Des enlèvements, des courses-poursuite en voiture mais étonnamment pas de danses... Ouf ! J'ai échappé à ça ! Pas besoin de traduction de l'hindi car la moitié des phrases contiennent des anglicismes, ça fait plus moderne ! Et puis, les méchants sont suffisamment grimés en méchants qu'on ne peut pas les confondre avec les gentils... même quand ils sont du côté des gentils avant qu'ils ne tournent casaque.

    Lire la suite

  • Haute route du Vercors

    Ca y est ! Le topo de cette création commune d'Isabelle et moi-même au milieu du mois de juillet 2023 est en ligne. J'espère que les descriptions seront assez précises et les diaporamas suffisamment explicites pour que vous ayez envie de vous lancer sur cet itinéraire qui je le souhaite deviendra un des must de la randonnée itinérante en autonomie en France ! Si, si, j'y crois... tant ce que nous avons vécu pendant ces 11 jours de marche nous a comblés de bonheur entre paysages somptueux, panoramas de légende, faune exubérante (des centaines de bouquetins qu'il faut parfois déloger du chemin pour poursuivre sa route...), et calme des hautes routes pas encore connues. Plaisir de la création et espoir d'avoir lancé l'idée qu'il n'y a pas que le GR20 en France !

    A l'approche des Rochers des Jaux

  • Au Mustang, les népalais : constructeurs et destructeurs...?

    Retour d'un voyage au Mustang au printemps 2019...

    Ils sont en train de tuer le Mustang ! Ou tout du moins la portion la plus connue... Non contents de la qualité de la piste historique construite il y a moins de dix ans, la nouvelle génération d'ingénieurs des « Ponts et Chaussées » locale a décidé qu'une route à vocation internationale (entre le Népal et la Chine par exemple...) ne doit pas faire moins de 20 mètres de large et que le tracé des pentes et des virages doit permettre d'y faire évoluer des semi-remorques de grande longueur. Et tout cela au milieu d'un espace naturel préservé depuis des milliers d'années... Et c'est bien là que le bât blesse ! Pas satisfaits du profil du tracé précédent, les concepteurs de cette route (qu'ils espèrent dans le futur devenir le nouvel axe commercial nord-sud...) ont défini de nouveaux tracés, si possible très différents des anciens (ce n'est pas un problème d'avoir deux ou trois tracés parallèles voire plus à quelques mètres de distance l'un de l'autre : l'ancien, le tout nouveau et tous les essais malencontreux qui se sont terminés dans une roche plus rebelle que les autres à vouloir se faire transpercer...). Il en résulte une vision apocalyptique d'espaces naturels d'une exceptionnelle beauté (autrefois...) qui se retrouvent lardés de multiples bandes parallèles disgracieuses au pied desquelles on distingue les vestiges des sentiers historiques perdu corps et biens (un exemple entre Chele et Samar où le sentier tracé dans la falaise n'est plus...), ensevelis qu'ils ont été sous les tonnes de gravats expulsés par la noria de Caterpillar© qui œuvrent juste au-dessus (Ah ! Newton...).

    Les travaux de la route à l'approche de Chele

     

    Lire la suite

  • Expo photos du Mustang à Vernoux-en-Vivarais

    Le restaurant de Vernoux-en-Vivarais (Ardèche), le relais des Arts (le bien nommé...), m'a proposé d'exposer quelques unes des photos que j'ai réalisées au Mustang en 2011. L'exposition, une douzaine de photos car le lieu n'est pas si grand que ça, aura lieu entre le 24 avril et le 15 septembre 2019. Il y aura possibilité d'acquérir l'une ou l'autre des photos au format A3 mais aussi au format A4 après retirage. Avec l'équipe du restaurant, nous avons convenu d'une soirée présentation du Mustang le mercredi 19 juin à partir de 18h et comme il y a eu une demande de la part des restaurateurs, je serai présent également mi-septembre 2019 à partir de 18h (date à préciser ultérieurement) pour fêter la clôture de l'exposition. Pour les personnes intéressées, je serai présent pour vous faire découvrir cette magnifique région. A l'occasion je pourrai présenter quelques films que j'ai pu tourner sur place. Alors ! Venez nombreux goûter aux spécialités proposées par l'équipe du restaurant et simultanément découvrir les habitants et paysages du Mustang !

    Expo photos à Vernoux-en-Vivarais

  • Retour du Haut-Dolpo

    La traversée du Haut-Dolpo (août 2017)

    De l'intérêt de solliciter la bienveillance des dieux par la pose de drapeaux à chaque passage de col...


    A la demande de mon ami David Ducoin, j'accompagnais cet été 2017 un groupe de 5 personnes sur un trek assez exceptionnel en termes de découverte et d'engagement pour l'agence lyonnaise Tamera. Elle a été la seule au monde à faire partir un groupe de trekkeurs pour une traversée du Haut-Dolpo au Népal. La raison invoquée ? La fermeture de l'altiport de Juphal pour cause de travaux... Il est vrai que l'info a de quoi rebuter une agence de trek ! Mais pas nous, vous allez voir...

    On souhaite parcourir la région népalaise la plus enclavée qui soit :
    - pas de routes d'accès,
    - des liaisons aériennes dangereuses et aléatoires (les petits avions doivent franchir la barrière de l'Himalaya à plus de 5 000 m à cet endroit...) et d'autant plus lorsque la piste de l'altiport n'est pas en conditions. De toutes les manières, cette année, il était fermé, un point c'est tout !
    - et « cerise sur le gâteau », c'est l'été et au Népal c'est la période de la mousson. Elle peut être légère (les agriculteurs sont mécontents) mais aussi très marquée (là, ce sont les touristes qui sont chafoins...) On pourra se rendre compte à notre retour que cet été 2017 le Népal a subi de gros cumuls de pluie qui ont occasionné d'énormes dégâts dans le sud du pays.

    Champ de sarrasin à Sugugaon

    Lire la suite

  • GTAM n°5, le diaporama...

    J'ai profité du temps libre dont je disposais entre mes deux bambées au Ladakh et au Népal pour insérer sur le site les diaporamas qui illustrent le jour par jour du topo Haut-Atlas - GTAM n°5 De Talmakant à Imlil. Au retour de la traversée des crêtes du Haut-Atlas, j'étais descendu depuis Imlil jusqu'à Marrakech et, oubliant un moment la phobie que je ressens pour cette ville, je souhaitais ardemment retourner visiter le Jardin Majorelle. Cela faisait 7 ans que je n'y avais pas remis les pieds... Des amis m'avaient informé qu'un musée berbère venait d'être inauguré et qu'il recelait de très belles pièces artisanales et entres autres une exceptionnelle collection de fibules et de bijoux berbères. Il est vrai que ce petit musée très bien agencé contient des pièces d'un exceptionnelle richesse. Malheureusement les photos sont interdites à l'intérieur mais je peux attester de la qualité des items exposés. Voici un lien qui permettra de vous en faire une idée plus précise. Et le diaporama des photos prises à l'extérieur (celui de juin 2013) devrait à lui seul vous inciter à la curiosité pour sortir de la place Jemaa el Fna (un véritable aimant) et aller fouler les allées proprettes dessinées sous les frondaisons rafraichissantes du Jardin Majorelle, c'est à deux pas de la médina au nord de la place Bab Doukala.

    Jardins Majorelle (Marrakech)

  • Mustang - Le chaînon manquant documenté !

    Au collet à 4905m, on tient le bon bout !

    Exploré et réalisé au printemps 2015 par Anthony Nicolazzi dans le sens Gayu kharka - Damodar kunda, il manquait sur le Net la documentation commentée de cet itinéraire d'exception alternatif au chemin des pélerins qui emprunte depuis Yara crêtes et plateaux en rive droite de la Dhechyang khola. Parcouru en sens inverse, de Damodar kunda à Gayu kharka à la fin du mois d'octobre 2016 (aidé en cela par les repérages et les quelques cairns laissés par Tonio...) dans le cadre du Grand Tour du Mustang, une collaboration Tamera et A.R.T guidée par Bibi..., je vous livre les explications, la carte et les photos commentées de cette liaison pédestre un tantinet sauvage à ne pas mettre entre toutes les mains : même si nous avons renforcé la signalétique sur le terrain, il s'agit, en attendant d'éventuels travaux de viabilisation opérés par les équipes népalaises de l'A.C.A.P, d'un itinéraire REELLEMENT sauvage à suivre avec toute l'attention désirée ! Info de dernière minute : pour 2017, Tamera le propose à nouveau à son catalogue.

    Pour clore ce billet de blog, je tiens sincèrement à remercier mes compagnons de route Anne-Marie, Dominique, Eric, Marinus et Martial côté "touristes" qui m'ont fait confiance tout au long de ce trek d'exploration, Bhoras, Thirta, les deux Bhim et Lakpa, mes trois assistants de route, ainsi que la totalité du staff népalais, porteurs et kitchen-boys, qui, par leur travail et leur abnégation de tous les instants, ont permis que ce Grand Tour du Mustang de 26 jours de marche soit une réussite totale. Merci aussi à Chhetup Tamang, directeur d'A.R.T, de m'avoir confié une aussi belle équipe !

    Et, à tout seigneur tout honneur, dédicace spéciale à destination de ce baroudeur-découvreur de Paulo Grobel pour la somme de ses repérages au Mustang depuis plus de 10 ans et sa judicieuse idée de "Chaînon manquant" ;-)
    Un immense merci !

    Pierre

    Lire la suite

  • Népal 2014, c'est bien fini...

    Le Népal pour cette année 2014 c'est terminé ! Pratiquement, ces 2 mois à arpenter la campagne et la montagne m'ont donné l'occasion de perfectionner mes rudiments de népali (je l'étudie à l'INALCO à Paris depuis un peu plus de 2 ans), surtout que j'avais implicitement demandé à mon ami Chhetup Tamang, le directeur de l'agence ART, de me confier une équipe de porteurs, kitchen-boys, cuisinier et sirdar qui s'exprimait en V.O... Comme ça, pas de tentation à vouloir dériver vers l'anglais (bon, au cas où, mon sirdar, Boras Tamang, s'exprimait aussi en anglais mais à ma grande surprise je ne me suis vraiment que très peu servi de l'anglais...). Le programme de cette année devait commencer par une semaine de traversée expresse du Namun La dans la région des Annapurnas ; c'est le col que je n'avais pas pu franchir au printemps 2012 en prélude au trek des 5 cols de l'Annapurna à cause des monceaux de neige accumulés et je m'étais dit qu'en automne il y aurait moins de neige... Cette année, en automne, cela aurait pu être le bon moment si... Hudhud ne s'était pas manifesté et avait déposé ce 14 octobre dernier un mètre de neige fraîche sur le massif des Annapurnas. Ayant programmé le début du trek le 19 octobre, je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, sinon à des galères éventuelles... donc prudence et changement de programme, de région et d'altitude aussi.

    Sur la Timal danda     Sur la Timal danda     Sur la Timal danda

    Lire la suite

  • Grandes traversées GTAM

    Grandes traversées GTAM (Persée éditions)

    Dans une version au format guide de trekking à glisser dans son sac à dos pour une utilisation sur le terrain, il dispose par rapport à la version précédente des dernières corrections sur les itinéraires et de la présence du dernier opus, la GTAM n°5 de Talmakant à Imlil, qui s'en va explorer crêtes et sommets et remonte la vallée de l'assif Tafklast pour rejoindre le Toubkal par un itinéraire totalement abandonné aujourd'hui par les touristes, je veux parler du tizi n'Ouagane. Le jour par jour de chacune des GTAM est illustré de cartes topographiques qui seront, à n'en point douter, d'une aide précieuse sur le terrain (non, non, c'est vrai...).

    L’ouvrage que vous aurez entre les mains une fois que vous vous le serez procuré se propose de vous faire découvrir le haut-Atlas marocain au travers de 5 circuits de trekking d’un niveau technique modéré et d’une durée de 20 jours chacun. Ils parcourent la montagne en empruntant les sentiers historiques inter-villages et parfois quelques traces de chèvres sur des crêtes débonnaires. Entre Midelt et l’Atlantique, soit la traversée intégrale du haut-Atlas marocain, ce sont plus de 1000 kms d’itinéraires qui sont décrits représentant de l’ordre de 500 heures de marche, chacune des portions pouvant être réalisée indépendamment l’une de l’autre, en autonomie ou en accompagnement muletier (et c’est vraiment ce qu’il y a de plus sympa !). Je vous y emmène. Alors, bon voyage !

    Depuis octobre 2014, on le trouvait en librairie... A présent les éditions Persée l'ont retiré de leur catalogue mais je dispose encore de quelques exemplaires que je peux vous céder au prix de 30€ franco de port (France métropolitaine et Corse), 40€ franco de port (Europe continentale et DOM-TOM) et 50€ franco de port pour le reste du Monde. Il ne vous reste plus qu'à cliquer sur le bandeau ci-dessous :

    Commander l'album

    Attention En relisant le livre, bien des mois après sa création, j'ai pu constater que mon alimètre s'était dérèglé d'une centaine de mètres vers le haut lors de l'exécution de la GTAM n°5 entre Ijoukak et le tizi n'Ouagane. Si j'ai pu corriger le texte sur le site web, il en va tout autrement sur le papier ("verba volant, scripta manent" disaient les Romains...). Vous pouvez par vous-même effectuer les corrections à la main en minorant toutes les altitudes de 100 mètres. Autrement, vous pouvez télécharger le correctif en PDF ici :  Pdf image 1 corrections.pdf et l'insérer en lieu et place dans le livre. Merci de votre compréhension.

  • Le Vercors, c'est chouette...!

    A peine de retour du Ladakh, me voici de nouveau sur les sentiers, ceux du Parc naturel du Vercors, au moment du 15 août. Le Vercors, Marie et moi l'avions découvert en 2004 lors de notre première bambée sur les Hauts-Plateaux. Les 10 jours passés là-haut nous avaient enchantés si bien que quelques années plus tard, en 2010, alors qu'il fallait évacuer de notre esprit ce que nous avions "subi" au Ladakh lors des coulées de boue de la début août, le choix s'était immédiatement porté sur ce massif que nous avions identifié comme un splendide terrain de jeu aux innombrables ressources et qui allait pouvoir captiver notre esprit pour estomper le ressenti a posteriori. Nous étions partis fissa découvrir le nord et l'ouest du massif, la région des Coulmes. Encore une fois, pas déçus par les nouveaux espaces et les types de paysages au milieu desquels nous avions marché, je rédige le topo Vercors N et Tour des Coulmes pour inciter notre communauté de trekkeurs à se pencher un peu plus sur cet espace naturel de premier ordre. Chacun de ces deux circuits durait une dizaine de jours. Le nord, l'ouest, les Hauts-plateaux, la montagne du Glandasse, le cirque d'Archiane, un peu du piémont oriental autour du Mont-Aiguille, que nous restait-il donc à découvrir ? Eh bien, à l'occasion d'un week-end prolongé en juillet de l'année suivante, nous décidons de construire une boucle dans le sud, d'une durée réduite, 4 jours seulement, mais dense. On enchaînera ainsi depuis le village de Rousset la quasi totalité des sommets qui bordent le plateau du Vercors au sud (on les appelle ici les puys, les têtes, les buts...). Là encore, nouveau topo Vercors Sud.

    Le GR93 du côté du col du Rousset

    Là, quand même, on commence à couvrir une bonne partie du massif, non ? En fait, oui et non... Le constat est que l'on a souvent suivi les sentiers de randonnée en omettant de traverser les riantes vallées de l'intérieur : on ne connaît pas Autrans et Méaudre, Saint-Julien, Saint-Martin et La-Chapelle-en-Vercors, et très superficiellement le plateau de Saint-Nizier... Ce sont les endroits habités. Les villages et leurs alentours doivent aussi être sympas, non ? Et puis, avec tout ça, si on allait découvrir le balcon E ? Sur ce côté du massif où l'on a pour panorama sur la droite quand on remonte vers Grenoble les massifs de Belledonne, de l'Oisans, du Taillefer et du Dévoluy, alors que l'on chemine sur un petit sentier à flanc de pierriers parfois pentus issus des murailles calcaires qui dominent le Trièves, il se pourrait que l'on complète notre exploration vercusienne par la découverte de nouveaux coins sympas. C'est donc le projet de 9 jours de randonnée que j'ai proposé à Georges et à Marie (seulement pour 4 jours pour elle malheureusement, boulot oblige...), que nous avons réalisé avec une météo plutôt contrastée (du très beau, très chaud, au mitigé, voire au franchement dégueu...) et dont je vous livre à présent le topo Vercors centre et balcon E. Une petite merveille, je ne vous en dis pas plus, lisez donc...

    Avis de mauvais temps sur le Mont-Aiguille

    Et la suite ? Parce qu'il ne peut y avoir qu'une suite, bien sûr... Vous croyiez que j'en aurais fini avec le Vercors après ça ? Les grandes bambées que l'on s'est payées ne nous ont pas rassasié et cette randonnée itinérante, hébergements mi-gîtes, mi-cabanes, nous a ouvert de nouvelles opportunités pour concocter les opus des prochaines années... Peut-être avec un sac un peu moins imposant pour être plus à l'aise dans le franchissement de cols pentus et la grimpette sur quelques sommets, on essaiera sûrement de jouer à saute-crêtes entre le balcon E et le GR91. Le site web de Marielle me donne plein d'idées avec Grande et Petite Moucherolle et aussi Rochers du Ranc des Agnelons. Sinon il y a aussi cet excellent livre de Pascal Sombardier chez Glénat sur les Randonnées du vertige.

    Une autre fois, il serait sympa d'effectuer une transversale du massif d'W en E, je ne sais pas, de Saillans à la Mure par exemple, en traversant la Gervanne (les gorges de l'Omblèze) et le sud du plateau du Vercors, puis descendre par le vallon de Combeau, traverser le Jocou et finir en beauté en se mesurant à la Tête de l'Obiou... De beaux programmes, non ? C'est que le Vercors et ses satellites sont si attachants qu'on est bien obligé d'y revenir...

    Font d'Urle

  • Retour du Ladakh (été 2014)

    Qu'il est difficile de construire un itinéraire de trekking hors des sentiers battus au Ladakh ! Et surtout, une fois sur place, de le réaliser sur le terrain... Dit comme cela, ça peut faire peur : si on se contente de rester sur les itinéraires conventionnels (c'est d'ailleurs ce que font toutes les agences, hein ?), il y a peu de risques à être bloqué avec sa caravane de mules au pied d'un col enneigé ou à l'entrée du gorge dans laquelle une rivière rugit et charriant des tonnes de cailloux... Mais quand on veut sortir de la vallée de la Markha, du baby trek de Likir à Khalatse, du Stok kangri (pour ceux qui durent moins d'une semaine) ou de la Grande Traversée du Zangskar (l'historique en 20 jours de marche dont aujourd'hui 14 sur piste...), on pénètre dans des espaces quasiment vierges de touristes mais aussi d'autochtones, en rapport avec la nouvelle donne, celle de la désertification des villages de l'intérieur du massif.

    Alors, quand je propose un ambitieux itinéréraire de 44 jours de marche entre Honupatta (au centre du Ladakh) et Sarchu (au SE du Zangskar) sensé :
    - franchir de nombreux cols tous au-dessus des 5000m : Nigutse La, Yogma La, Timti La, Yoma La, Sapi La, Rasi La, Chardo La, Wakha La, Pudzong La, Marpo La, Kyerse La, Barmi La, Ralakhung La, Umasi La, Muni La, sTongde La et pour finir Surichun La,
    - suivre des vallées fluviales à débit variable et imprévisible : Kanji La Togpo, Oma Chu, Shingri Chu, Niri Chu et Tsarap Chu,
    - ne pas pouvoir aisément disposer de points ravitaillement d'où la raison de s'adjoindre une caravane de mules,
    - de devoir respecter un jour par jour précis pour honorer des rendez-vous car il est quasiment impossible de pouvoir téléphoner (il n'y a que très peu de téléphone satellite fixes dans les villages et le téléphone satellite portatif est interdit d'utilisation au Ladakh même pour appeler les secours !), etc.

    et que les aléas de la météo s'y invitent, la problématique devient insoluble. Il faut recomposer en permanence l'itinéraire, être à l'écoute des moindres rumeurs (tant soit peu que l'on rencontre du monde...) quant à l'état d'une portion de route ou d'une autre, si les rivières ont grossi ou non, si le bout de sentier que l'on a prévu de suivre existe encore...

    Que c'est long une journée d'attente au pied du Sirsir La...!

     

    Lire la suite

  • [Maroc] Haute Route n°4

    Voilà pratiquement un mois que je suis revenu de cette escapade sur les crêtes du haut-Atlas occidental et je m'aperçois que je n'en ai pas beaucoup fait mention. Il est vrai que je suis parti de suite passer une semaine au bord de la Grande Bleue à Toulon (une nouvelle balade dans les Calanques) puis j'ai enchaîné de suite sur le tour de la Vallée de Chevreuse sur le week-end de l'Ascension... Mais revenons sur la montagne marocaine : cette virée sur les crêtes en autonomie, j'en rêvais depuis 2 ans, au moment où je m'étais rendu dans le coin lors de la GTAM4 et une autre fois l'année dernière lors du passage avec M'hamed alors que nous essayions de décrypter un itinéraire muletier dans cette région et qui s'est révélé devenir la GTAM5.

    Le tizi n'Louez au pied du Djbel Erdouz

    Pour ce cru du printemps 2014, l'accomplissement d'une haute-route, la quatrième du nom (car venant chronologiquement après les 3 premières Alpi-Toubkal 1, 2 et 3), M'hamed était de la partie, bien sûr, mais avec Martial et Pierre (qui m'avaient accompagnés sur la Kora du Dhaulagiri l'automne dernier) et trois "petits" petits nouveaux : Marielle et Yannick (arrivant de Chambéry avec une solide expérience des raids montagnards de ce genre) et puis Claude, résidant dans la Beauce et qui s'essayait sur ce genre de parcours sur les "injonctions" de Martial, son ancien collègue de travail. Seule possibilité d'avancer : être en autonomie avec 6 jours de nourriture dans le sac pour atteindre Arg, un village situé aux 2/3 du parcours et dans lequel on avait prévu de faire déposer chez l'habitant un ravitaillement.

                                                                                                                                                          Ijoukak (photo M.L-F)

    Tout avait bien commencé et les camarades de route qui ne connaissaient pas encore l'accueil berbère ont été enchantés par la soirée que nous avons passée au gîte d'Ijoukak, chez El Mahjoub. Mais, pour Claude, la balade pourtant commencée positivement s'est arrêtée brutalement à la descente du Gourza, dès le 3eme jour, en raison d'un oedème laryngé qui s'est sûrement déclenché du fait d'une montée trop rapide de 1000 à 3300m, en deux jours seulement. A 4000, 5000 ou 6000m, OK ! Mais là c'est la toute première fois que je suis confronté à ce problème à une aussi "basse" altitude... Plus de peur que de mal : du bivouac sous le tizi n'Ouddif, Claude, accompagné de Martial, a pu redescendre jusqu'au premier village. Avec l'aide logistique d'El Mahjoub à distance (via le téléphone mobile, eh oui, ça passe quelquefois là-haut...), le rapatriement a pu avoir lieu jusqu'à Marrakech suivi d'un retour fissa sur la France. Pendant cet épisode de 3 jours nous avons poursuivi notre parcours de crêtes, enchaînant les sommets de l'Imlit, du Tameksaout et de l'Erdouz, ascensions entrecoupées de bivouacs exceptionnels, soit dans les hauts vallons où l'on connaissait la présence de sources (merci les repérages des années précédentes !), soit directement sur la crête voire le sommet, à l'Erdouz par exemple, où de beaux névés tardifs nous ont permis de faire fondre la neige et de disposer d'eau pour le bivouac.

    Dans la partie chaotique entre l'Imlit et le tizi Melloult

    Martial se rendra directement à Arg avant de nous rejoindre au cours de notre descente de l'Erdouz et nous finirons tous ensemble (à 5 seulement...) le périple en traversant l'Igdet sous une météo très capricieuse, assez inhabituelle pour un mois de mai. Et comme d'hab', des paysages exceptionnels et de nombreuses rencontres avec les bergers qui traquent les moindres coins de verdure au coeur des vallons minéraux. Tout ça grâce à qui ? M'hamed bien entendu. Avec sa gouaille et sa débrouillardise, que de partages avec les locaux n'avons-nous pas connus... Et même des invitations à venir dormir à la maison avec d'excellents mets, tagines et couscous. La fête quoi ! Je l'ai même affublé d'un surnom : M'hamed "les bons tuyaux" à l'instar de Huggy dans la série TV culte Starsky & Hutch.

    Avis de mauvais temps sur l'Igdet (départ de la descente en biais dans le creux du vallon)

    Le topo [Maroc] Haute-Route n°4 est désormais en ligne. Pour les diaporamas, ils arriveront un peu plus tard (en fait je viens de les mettre en ligne ce 29 août...) et sûrement après le retour de la Grande Traversée du Ladakh n°2, itinéraire alternatif à la Traversée n°1 phagocytée aujourd'hui (pour le bien des habitants) par la piste qui rend désormais cet itinéraire autrefois d'exception bien peu intéressant à présent.

  • Festival Tiji 2014 à Lo Monthang

    C'est donc la deuxième année que je propose dans la rubrique des Treks en partance, celle qui contient les programmes de randonnée, un trek proposé par mes amis (et qui du fait de mon emploi du temps un peu chargé en ce moment je ne pourrai me joindre). Mais rassurez-vous, ce sont des treks hors des sentiers battus dont l'itinéraire a fait l'objet d'un repérage précis lors d'une de mes explorations et conduits par des accompagnateurs népalais qui connaissent les passages. Comme l'année dernière où 3 groupes ont adhéré à ce programme, revoici le trek de printemps dans une région qui me tient à coeur plus que de raison, je parle du Mustang. L'occasion est belle d'aller assister à la fête bouddhiste de Tiji (c'est à mon avis la plus belle et la plus accomplie de toutes celles auxquelles j'ai pu assister depuis de nombreuses années). Explications et diaporamas sont disponibles en cliquant sur ce lien.

    Scène de Tiji à Lo Monthang

    L'organisation du jour par jour permet d'optimiser le temps passé sur place (et le permis de séjour sur place de 13 jours) : durant les temps libres que laisse le programme du festival, vous partirez à la découverte des grottes sacrées et sites d'intérêt majeur qui fourmillent aux alentours de Lo Monthang. Et puis, une fois que ce seront tus les flonflons de la fête (je veux dire : une fois le démon immolé et le Mustang protégé pour une année encore...), vous rentrerez par un itinéraire peu touristique empruntant plateaux et canyons, inspiré du circuit que j'ai créé en 2012 et que vous pouvez visualiser ici sur Mustang, canyons et grottes sacrées.

    Entrée dans les gorges au niveau de Chele

    Mon ami Chhetup Tamang de l'agence népalaise A.R.T avec laquelle je fais souvent équipe vous propose ce circuit à des conditions financières très avantageuses : les "amis de ses amis sont ses amis" et c'est la raison pour laquelle il vous propose un prix très serré, un prix d'ami quoi ! Les dates sont déclinées du calendrier bouddhiste et les 27, 28 et 29e jours du 3e mois fluctuent d'une année sur l'autre. Cette année ce seront (obtenu de source officielle) les 26, 27 et 28 mai 2014. Vous trouverez ci-dessous le programme proposé :

    Téléchargez la fiche circuit au format PDF : Pdf image 1 tiji-2014.pdf

    Une fois que vous aurez lu le topo et que vous vous direz "Bon sang, mais c'est bien sûr, je ne peux pas rater ça...", n'hésitez pas à me solliciter pour des renseignements complémentaires en usant de la rubrique Contact.

    Bonnes fêtes de fin d'année (et quel beau cadeau de Noël à s'offrir...).

    Pierre

    Les chortens de Tangye

    PUB : Tiens au fait pour Noël si on ne peut pas se payer ce voyage, on peut toujours se rabattre sur l'achat d'un merveilleux livre qui a pour cadre le Mustang, juste dit comme ça, sans penser à mal...

  • La Kora du Dhaulagiri

    Je suis revenu depuis deux semaines et je ne suis pas encore totalement sorti de mon état second, celui qui m’empêche de totalement me passionner pour la politique, les faits divers, le championnat de foot ou de rugby, les fêtes de Noël qui approchent... bref, tout ce qu’un gars normalement constitué (bon, d’accord pour le foot, ce n’est pas une obligation...) est sensé s’intéresser. Même ma deuxième année d’apprentissage du népali à l’INALCO démarre couci-couça après quasiment 4 mois d’immersion sur place. Je n’arrive pas à rentrer... Si je ne suis pas (vraiment) là, où suis-je donc ? Reprenons depuis le début. Après trois randos de printemps au Maroc tout au début de cette année 2013 avec mon compagnon berbère M’hamed, voilà t’il pas que je me lance, à peine la GTAM 5ème du nom achevée avec succès, dans une randonnée itinérante plutôt longue. L’année dernière, j’avais bien organisé celle des 5 cols de l’Annapurna sur 32 jours suivie d’un petit tour au Mustang pour assister au festival Tiji à Lo Monthang sur une dizaine de jours, mais là, pour 2013, je n’y allais pas « avec le dos de la cuiller », je me lançais pendant l’été dans un voyage pédestre de 47 jours, un Grand Tour du Ladakh, avec au programme le secret désir de découvrir cette région de manière un peu moins superficielle. J’en reviendrai comblé : le programme que j’avais concocté devait parcourir de larges espaces aux paysages exceptionnels et changeant tous les jours, suivre des canyons et traverser des plateaux, alterner vallées fertiles et minéral intégral. Eh bien, c’était cela ! Une bambée d’une cinquantaine de jours, et à la fin même pas fatigué... Et il faut le noter également, la qualité d’organisation de Sonam Dawa, le directeur de l’agence Adventure Travel Mark de Leh, nous n’avons pas eu à déplorer un bémol. Incroyable randonnée !

    Mais ce n’était pas tout... La fin de l’année était prévue aller crescendo. Le programme d’automne au Népal promettait d’être lui aussi plutôt dense : une circumambulation avec comme barycentre l’immense chaîne de montagnes du Dhaulagiri qui s’étale du Tukuche à l’est à la Putha Hiu Chuli à l’ouest, il y avait de quoi se faire du souci quand même avec 60 jours de marche : là c’est Chhetup Tamang, directeur de l’agence népalaise Altitude Randonnée Trekking qui s’y colle en me proposant la meilleure équipe de porteurs, cuisiniers et accompagnateurs pour m'épauler dans ce trek « à tiroirs » pendant laquelle on pourra rencontrer de nombreuses embûches qu’il nous faudra contourner.

    Lire la suite

  • Les crêtes de l'Atlas occidental

    INSCRIPTIONS CLOSES

    Ca me chatouillait depuis le retour de la GTAM n°5 accomplie avec succès et reliant Talmakant à Imlil ! Lors de nos pérégrinations de vallée en vallée, M'hamed et moi sommes passés par de multiples cols de haute altitude mais nous avions dû squizzer une partie de l'itinéraire à cause de problèmes de ravitaillement. A l'occasion, nous avions une fois encore confirmé de visu que nombre d'itinéraires potentiels qui suivaient les crêtes pouvaient ultérieurement faire l'objet d'un trek d'exception. Pourquoi d'exception ? Parce que ce coup-ci il ne faudra (vraiment) pas envisager compter sur les mules. Elles sont certes très habiles sur les sentiers de toute catégorie mais cet itinéraire enchaînant les crêtes et passant au sommet de plusieurs pics, il faut raison garder et mieux vaut s'en passer. Donc, ce trek, on va se le "faire" à l'ancienne entre le 29 avril et le 11 mai 2014 !

     

    La haute vallée du Nfis

    Avis aux amateurs de trekkings engagés hors des sentiers battus (et même cette fois hors sentier tout court...) ! Regardez bien les paysages traversés lors de la GTAM n°5, ils sont exceptionnels et méritent bien que l'on explore un peu plus profondément cette contrée quasiment délaissée par les tour-opérateurs (et c'est tant mieux d'ailleurs...!).

    Vous pouvez télécharger la fiche du circuit :  Pdf image 1 Les crêtes de l'atlas occidental - v1

  • Et une GTAM de plus, la 5ème

    Eh bien, ce coup-ci, cela n'a pas été qu'une partie de plaisir... Ambitieux certes, le programme initial (découverte d'un itinéraire en autonomie complète avec portage de 20kg pendant 19 jours) s'est révélé incompatible avec les possibilités d'hébergement en montagne. En effet, la désertification de certains hauts vallons de la montagne marocaine s'intensifie et les bergers ne viennent plus qu'en juillet et août, donc personne pour nous recevoir dans les bergeries d'altitude... D'où la nécessité de devoir procéder à des ravitaillements non sollicités sans avoir à "se taper" des +-1500m de dénivelée. Seul palliatif : nous avons donc recomposé, M'hamed et moi, l'itinéraire pour que les charges à porter soient cohérentes avec le terrain et nos possibilités physiques... Oh ! Du programme initial nous n'avons squizzé que la traversée des aretes de l'Igdet et de l'Erdouz (ce sera pour une fois prochaine, Inch'Allah...) et avons sagement franchi un col et remonté une vallée.

    Sur les crêtes entre le tizi n'Tislit et l'Imlit

    Il faut dire que l'ambition affichée n'était pas de composer un itinéraire spécifique en autonomie (ce n'est pas ma tasse de thé, à la menthe bien sur...) mais de concevoir sur des données de terrain exhaustives un itinéraire parallèle à la Grande Traversée GTAM n°4 effectuée à la fin du printemps 2012 et qui utiliserait des sentiers compatibles avec un accompagnement muletier. De ce coté, le pari est gagné : de Talmakant à Imlil, il sera désormais possible sur 3 semaines de temps de suivre ce tracé original un peu plus ardu que les précédents, le sac léger et toute l'intendance des bivouacs sur le dos des mules...

    Coté souvenirs de rencontres, nous avons, durant ces 19 jours de crapahut, croisé nombre de personnes qui se sont pliées en quatre pour nous satisfaire. La marche dans la montagne marocaine est appréciée des locaux qui sont heureux et fiers de rencontrer des personnes qui apprécient leur cadre de vie (et peuvent discuter avec eux de LEUR montagne). Et puis, avec un compagnon de voyage comme M'Hamed, impossible de ne pas etre accueilli les bras ouverts partout où l'on se présente... C'est indubitablement la clef du succès d'une randonnée dans la montagne marocaine : être accompagné d'un berbère qui fera sauter la barrière de la langue et ouvrira toutes les portes.

    M'hamed et Hussein au tizi n'Ouagane

    Quelques souvenirs marquants parmi tant d'autres :
    -  l'accueil de ces gens simples qui n'ont rien (ou très peu...) et qui vous donnent tout : Ahmed à Imi Mgount qui nous prête sa maison, Mohamed Ait Hassoune à Agadir Nfis, Mohamed Jaa à Tannamert,  Brahim Ait Oumrar à Tanzmamen, Hassan Ait Heme aux azibs Agharas qui nous a même accompagné sur le sentier de Tinmal. En dernier lieu, il faut noter qu'Hussein Zaim d'Ait Ayoub, après nous avoir hébergé, s'est offert de nous accompagner avec sa mule jusqu'au refuge du Toubkal ; il y avait 40 ans qu'il n'était pas repassé par le vallon de Tafklast et franchi le tizi n'Ouagane... Séquence émotion !
    -  deux gites d'étape sur le chemin : à Ijoukak, celui d'El Mahjoub, un accompagnateur de montagne marocain fou de VTT et qui connait l'Atlas comme sa poche, et puis celui d'Ahmed Ait Hammou à Ait Souka près d'Imlil, mais celui-là je ne vous le présente plus... Deux endroits de convivialité qu'il ne faut pas rater.
    - et puis comme d'habitude des coups de chance : des gens de rencontre qui nous vantent la beauté de l'accès au plateau du Tichka par le tizi n'Targa (ce qui nous fait dévier avec bonheur de notre route initiale), Hassan qui nous fait découvrir un sentier qui traverse le plateau pour nous rendre dans la vallée du Nfis, El Mahjoub à qui l'on demande s'il ne connaitrait pas un sentier élégant pour rejoindre le tizi n'Iguidi et qui nous guidera par téléphone mobile lors de nos incertitudes sur le chemin hors des sentiers battus qu'il nous a indiqué, et Hussein Zaim qui, nous déchargeant de nos sacs, a permis que l'on apprécie la qualité des paysages au lieu de galérer en suant plus que de raison dans cette vallée ô combien sauvage...
    - et pour finir ces moments partagés, parfois quelques minutes mais qui resteront en mémoire comme cette institutrice d'Imi Mgount très impliquée dans son travail, El Haj à Tizzirt, notable local qui nous ouvre toute grande sa demeure, les bergers qui nous convient à partager un thé à la menthe improvisé et nous donnent des indications sur les passages à emprunter...

    La sympathique équipe des azibs Agharas

    Une Grande Traversée, pour un européen, ca ne doit pas se résumer à "bouffer" de la dénivelée et consommer des paysages en autarcie. On se doit de communiquer, échanger et partager avec les berbères : nous sommes des extras-terrestres pour ces gens de la montagne, nous avons le progrès en bas et nous venons passer volontairement un moment de notre existence dans les mêmes conditions rudimentaires qu'eux. Alors, on passe la soirée à leur expliquer nos motivations, à leur montrer que l'on est autant amoureux de la montagne qu'eux (même si pour eux, l'amour revêt un caractère un peu particulier avec la nécessité de gagner sa vie...). Et cette année particulièrement, cela ne va pas etre la fête : la vague de froid qui a sévi dans la montagne au tout début avril a empeché la floraison des arbres fruitiers et surtout des noyers. Imaginez qu'un noyer rapporte en moyenne 1500Dh par an à son propriétaire, cela va être un sacré manque à gagner dans les familles. Et puis, vous ne croyez pas que la crise qui sévit en Europe ne touche pas ces gens-là ? Alors, je ne peux que vous engager une fois de plus à venir marcher dans ce fascinant Atlas marocain aux incroyables ressources !

    Vous trouverez le topo de ce circuit original ici. Bonne lecture ! Et comme d'hab' les diaporamas ce sera pour (beaucoup...) plus tard car la fin de saison est chargée entre le Ladakh et le Népal...

    Un tagine qui glougloute sur le Bouta..., les plaisirs simples.

    Et pour terminer en beauté, le diaporama de l'ascension de Maxime et Pierre (supporters du PSG) accompagnés de M'hamed au sommet du Toubkal :

    Lire la suite

  • Traversée de l'Atlas W

    Ca me chatouillait depuis le retour de la GTAM n°4 accomplie avec succès en reliant le Toubkal aux rivages de l'Atlantique ! Lors de nos pérégrinations de vallée en vallée, nous sommes passés par de multiples cols de haute altitude et nous avons pu à l'occasion relever de visu nombre d'itinéraires potentiels qui suivaient les crêtes et qui pourraient ultérieurement faire l'objet d'un trek d'exception. Pourquoi d'exception ? Parce que ce coup-ci il ne faudra pas compter sur les mules. Elles sont certes très habiles sur les sentiers de toute catégorie mais lorsqu'il s'agit de découvrir un nouvel itinéraire enchaînant les crêtes et passant au sommet de plusieurs pics dont on ne connaît pas la viabilité, il vaut mieux ne compter que sur soi-même. Donc, ce trek, on va se le "faire" à l'ancienne entre le 18 mai et le 7 juin 2013 !

    Dans la vallée de l'assif Gourioun

    Avis aux amateurs de trekkings engagés hors des sentiers battus (et même cette fois hors sentier tout court...) ! Regardez bien les paysages traversés lors de la GTAM n°4, ils sont exceptionnels et méritent bien que l'on explore un peu plus profondément cette contrée quasiment délaissée par les tour-opérateurs (et c'est tant mieux d'ailleurs...!).

    Vous pouvez télécharger la fiche du circuit :  Pdf image 1 cols-et-sommets-de-l-atlas-occidental-v2